L'ouverture des JMJ au Brésil, grand pays catholique de plus en plus protestant, illustre le décalage entre ce que l'église catholique prétend être et sa réalité actuelle.
Les JMJ sont dès leur origine un grand spectacle mis au point par l'Opus Dei, cette organisation qui contrôle remarquablement la logistique des JMJ et donne ainsi une fausse impression de la réalité de l'église romaine.
Celle-ci est empêtrée dans une bureaucratie minée par les scandales et une théologie défensive qui l'éloigne des réalités contemporaines. Les JMJ donnent le change mais ne peuvent masquer la nécessité d'une réforme de l'église romaine permettant une nouvelle catholicité oecuménique,incluant protestants et orthodoxes. Ce n'est qu'à cette condition que l'église de Rome pourra prétendre être l'Eglise et faire avancer cette nouvelle évangélisation dont elle rêve, mais qui paradoxalement progresse surtout à travers les églises protestantes évangéliques, celles vers qui, au Brésil en particulier, se tournent de plus en plus ses ouailles.
L'influence des milieux financiers au Vatican a été illustrée par la récente arrestation de Mgr Nunzio Scarano, accusé de fraude et corruption dans le cadre d'une enquête sur l'Institut des Oeuvres de la Religion, ( IOR) ou banque du Vatican. Un scandale de plus concernant la Banque du Vatican et la question se pose de savoir si le nouveau pape fera mieux que ses prédecesseurs en matière de contrôle éthique du fonctionnement des finances du Vatican.
Dans la première chronique de cette série qui suit la chronique de mes trois mois de marche à Compostelle, je vous avais raconté mon retour à Colmar en octobre 2003.