A l'occasion du vendredi saint, le nouveau pape a lavé les pieds de jeunes femmes détenues, dont une musulmane. Il a choisi de se placer sous le signe de Saint François et de l'église des pauvres. Les foules apprécieront ces gestes symboliques mais au-delà de la "com" les problèmes et les interrogations demeurent.
Sous la direction du pape François l'église romaine sera-t-elle plus proche des non catholiques, à commencer par les autres chrétiens d'abord, et ensuite dans le dialogue avec les autres religions ?
Sera-t-elle en mesure de "dégraisser" ses structures pour trouver un fonctionnement, effectivement plus pauvre, c'est à dire mieux adapté au monde d'aujourd'hui ?
L'atout le meilleur du nouveau pontife est qu'il est aussi le pape des Jésuites, c'est à dire ce que l'église romaine compte de plus intelligent, et donc de plus capable d'adapter l'institution aux réalités d'aujourd'hui. Prions pour lui et pour l'Eglise avec un grand E, cette Eglise de l'Esprit qui est beaucoup plus que les coteries vaticanes !
Tel un ermite qui tente d'éclairer le chemin je suis un croyant non encarté en quelque église que ce soit. Beaucoup sont comme moi et c'est bien ce qui explique le vide de nos églises. Pas toutes cependant si l'on considère l'énorme expansion du protestantisme évangélique et des sectes. Cela aussi pose problème, en particulier à la bureaucratie catholique et romaine. Celle-ci a besoin de renouveler son offre spirituelle et ses institutions afin de s'adapter au monde d'aujourd'hui.
Pour les Chrétiens Jésus est d'abord le crucifié, la victime expiatoire des pouvoirs associés du Sanhédrin et de Rome. Ce qui est historiquement vrai et nous rappelle que les pouvoirs religieux sont aussi souvent des pouvoirs au service de la politique, lorsqu' ils ne sont pas eux-mêmes un pouvoir politique.