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Judaïsme

  • Gilles Kepel "terrorisé" à Nice ?

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    L'affiche de la conférence était belle pourtant. En ce mercredi 29 mai 2024 à 16 heures, au Centre Universitaire Méditerranéen de Nice, Gilles Kepel devait parler de l'Islam et du judaïsme en compagnie de Madame Hela Ouadi professeur d'université et spécialiste de l'islam. Toujours selon l'affiche, un dialogue était censé s'engager entre les deux intervenants sur les échos contemporains de l'histoire des origines autour des enjeux israélo-palestiniens.

    Le vieux templier a trouvé porte close et une petite affiche annonçant l'annulation de la conférence sans autres explications.

    Cette annulation est-elle l'effet du terrorisme ambiant qui semble interdire tout dialogue objectif et rationnel sur la question palestinienne ?  Si c'est le cas  cela signifie que la culture et la démocratie sont en danger dans notre pays.

     

     

  • Le pèlerinage des mécréants.

     

     

     

    420px-Stjacquescompostelle.pngComme chaque année à l'occasion de la Pentecôte plusieurs milliers de jeunes catholiques traditionnels ont marché de Paris vers Chartres. Au jour d'aujourd'hui ces jeunes cathos en uniformes scouts font  un peu bizarre dans le paysage, mais  ni plus ni moins que les drag queen des médias et de l'eurovision.

    Qui est dans le vrai ? Ceux qui trouvent du sens à  un conte pour enfants bimillénaire  ?  Ou ceux qui s'éclatent dans la sexualité ?

    Et que penser de ces autres bizarres,  ces femmes engrillagées et ces hommes barbus en robe qui ne rêvent que d'aller tourner sept fois autour de la pierre noire ( Kaaba) de la Mecque pour y adorer Allah ?

    Comment vivre avec  tous ces bizarres  et construire ensemble un monde pour tous ?

    Peut-être faut-il pour cela croire  en un Dieu vivant que nos pouvons tous partager sur le chemin de nos pèlerinages ?

    Ce n'est que la réponse du pèlerin mécréant que je suis. Peu importe que nous marchions vers Chartres, Rome ou La Mecque si nous marchons en liberté vers le but de la vie,  la mort sereine qui nous attend au bout du chemin, le soir venu.

    Sans me soucier le moins du monde de St Jacques et de la Sainte Eglise j'ai marché en  liberté vers Compostelle en regardant les étoiles. Cela m'a valu de marcher pendant trois mois depuis l'Alsace, en accumulant les tampons sur le carnet du pèlerin ( la crédenciale ), pendant 2850 kilomètre, autant dire pour rien, rien d'intéressant,  rien que mon petit moi physique et mental à gérer, rien que de l'apparence, car le chemin réel  est en moi, il me parcourt depuis ma naissance et  me continue dans l'Eternel. 

    C'est pareil  pour chacun de nous. Telle est la loi et la foi que nous partageons tous, au-delà des chemins divers que nous parcourons.

    Simone Weil le pensait aussi .Je la cite en conclusion " Tant que Dieu n'a pas pris possession de toi, tu ne peux pas avoir la foi, mais simplement une croyance, et peu importe que tu aies ou non cette croyance,  car tu peux aussi bien arriver à la foi par la non-croyance"

    PS :  sur ce point la pensée de Simone Weil nous amène à surmonter l'agnosticisme et  à s'intéresser aux notions cabalistiques  de En Sof et de Tsimtsoum. Elles permettent de sortir du cartésianisme dualiste comme de l'illusoire Maya bouddhiste.

    PS : ne pas confondre Simone Weil et Simone Veil.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Nous voulons Dieu !

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    Source  : Conférence d'Yves Gastaut donnée au Centre Universitaire Méditerranéen de Nice le mardi 16 avril 2024 sur le thème        "Guerres scolaires" 

     

    Avec objectivité et humour le professeur Yves Gastaut a présenté  la situation de la France au moment de l'introduction des lois sur la laïcité au début du 20 è siècle, un sujet qui reste d'une brûlante actualité car ce dont il s'agit, en 2024 comme en 1905, c'est toujours et encore, l'épineuse question du rapport de l'Etat à la religion.

    Avec une énorme différence toutefois. En 1905, l'Etat devait s'affirmer face à  un pouvoir religieux catholique qui représentait 95% de la population française. En 2024  au contraire les catholiques pratiquants représentent seulement  5% de la population française, ou ce que l'on entend sous ce nom.  Le reste est constitué de populations diverses, non ou peu religieuses, au sein d'une France  libérale dont les élites sont agnostiques ou athées, produits d'une école "républicaine" en faillite comme le catholicisme français.

    L'Etat laïc a gagné son combat contre l'église catholique, mais les deux adversaires sont agonisants et, comme la nature a horreur du vide, l'Etat républicain comme l'institution catholique sont désormais confrontés aux nouveaux croyants. Ceux-ci sont d'une grande diversité :  ils sont plus ou moins ceci ou cela, et plus ou moins  adeptes de sectes ou mouvements religieux divers, à la mode anglo saxonne.  Ils peuvent être évangéliques,  néo cathos baptisés adultes, et bien sûr  musulmans.

    C'est donc dans ce contexte sociétal qu'un nouveau rapport de l'Etat aux religions doit être pensé.

    En 2024 la laïcité anti cléricale et anti catholique a vécu mais la France n'est pas apaisée, bien au contraire. Non seulement la guerre scolaire est rallumée mais elle est devenue sociétale. Son enjeu, plus qu'un enjeu de pouvoir comme en 1905, est  un enjeu culturel et civilisationnel que l'on ne saurait réduire au seul rapport à l'islam.

     Aujourd'hui en effet les derniers cathos n'entonnent plus le chant de guerre des anti laïcs de l'époque " Nous voulons Dieu !",  (chant composé en 1882 par l'abbé François Xavier Moreau  1827-1905 ), mais partout dans la société française un fossé  se creuse entre ceux pour qui Dieu est le sens de la vie et la référence du Droit, et ceux qui acceptent la constitutionalisation de l'avortement , en attendant celle d'autres comportements mortifères et décadents.

    Tôt ou tard cette situation aura des conséquences politiques et l'on ne saurait combattre l'obscurantisme islamique au nom d'une laïcité devenue illisible, sans voir que le vrai problème est l'absence de Dieu dans le projet sociétal; ce que l'Islam nous rappelle brutalement. et que nous ne voulons pas voir.