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Christianisme - Page 181

  • Il était une fois le chemin de Compostelle. Ambiance galicienne. Note 27

    350px-Spain_Santiago_de_Compostela_-_Cathedral.jpgLe temps devient de plus en plus humide et froid, ce qui rend la vie du pèlerin inconfortable dans ce pays de bocage très rural. Rester au sec et trouver de quoi manger dans les villages sans épicerie devient parfois très problématique. Je marche dans des chemins creux sous la pluie et les rafales du vent atlantique..C'est la Bretagne en plus sauvage.

    Dans un village perdu je reprends des forces avec un plat de lentilles et un verre de rouge, et je repars le plus heureux des hommes. Arrivé trempé à Portomarin je le suis moins car l'eau "chaude" de la douche est froide, mais je le redeviens en constatant que mes pieds dans mes chaussures sont au sec...Ah mes braves godasses ! Dans le paysage je découvre les "horreos", ces greniers galiciens en silos de pierre surélevés pour mettre le blé à l'abri des rongeurs. Partout des choux verts montés sur pied à hauteur d'homme...ces choux verts qui sont le diamant de la cuisine paysanne galicienne !

    A Portomarin le vieux village a été englouti sous les eaux  après la construction d'un barrage, il a été reconstruit à l'identique sur une colline, y compris son église romane fortifiée du XII è siècle. Plutôt que de rester dans le gîte glacial, je visite le village pour me réchauffer. Le matin suivant je pars de bonne heure et je trouve enfin un bar dans un coin perdu, un bar avec une cheminée dans laquelle brûle un odoriférant feu de sarments. J'y attends la fin de l'averse et repars avec l'éclaircie pour atteindre Palacio de Rei où je fais une halte précoce préférant ne pas continuer sous le ciel menaçant. Mon inspiration est bonne car le gîte est chauffé et comporte une laverie. C'est là que j'ai rencontré Jésus (prononcez rressouss) un espagnol handicapé de 40 ans qui donne du sens à sa vie en marchant et dont je vous parlerai dans la prochaine note...Ultréïa !

  • Le pape rappelle l'évidence au sujet du mariage

    090316.jpgL'église catholique comme les autres courants religieux s'oppose à la réforme du gouvernement socialiste par des arguments anthropologiques. Elle estime que l'intérêt de l'enfant n'est pas suffisamment pris en compte dans le projet. Elle voit dans le mariage monogame entre un homme et une femme, une conquête de la civilisation.

    De peur d'apparaître "réac" les positions des courants religieux sont tièdes et mal relayées par les médias qui font surtout la part belle à celles du lobby gay, très puissant dans ces milieux.

    Sans cautionner les positions homophobes de certains courants intégristes présents dans toutes les religions, (mais aussi en dehors de celles-ci) il faut bien admettre que le projet du gouvernement socialiste revient à imposer la loi d'une minorité à l'immense majorité des individus " normaux," c'est à dire hétérosexuels. Tout se passe comme si la norme elle-même devait devenir suspect au point de nier la nature. Ceci ouvre la porte  au retour à la  polygamie ou à  la polyandrie qui caractérisent les sociétés primitives. Le pape a bien raison de parler de conquête de la civilisation s'agissant du mariage monogame entre un homme et une femme.

    Une fois n'est pas coutume soyons papistes !

  • Sur le chemin de St Jacques de Compostelle. J'entre en Galice. Note 26

    maison gauloise au cebreiro 1.23.jpgAprès Valcarcel j'ai entamé la montée vers le Cebrero, l'un des hauts lieux du sentier. La montée est douce jusqu'à Vega de Valcarcel, mais à Faba la pente devient escarpée et sans ombre. En été il faut partir très tôt pour ne pas s'épuiser en montant dans la chaleur,mais en cette superbe journée d'automne St Jacques est avec le pèlerin et je suis habitué aux rudes montées dans les Vosges. C'est donc sans trop de peine que j'atteins le sommet qui marque l'entrée en Galice.

    Je suis maintenant en pays celte comme en témoignent les huttes gauloises plus ou moins restaurées qui se trouvent au sommet (voir photo). Dans les tavernes du sommet le mythe celte est bien exploité commercialement à grand renfort de musique de cornemuse galicienne.

    A mes pieds s'étend la Galice, verte et douce comme l'Irlande ou la Bretagne. J'entame la descente et à mi pente je trouve une ferme auberge comme dans les Vosges, mais en plus rustique. Elle s'appelle la Casa Xato. Un feu rustique brûle dans la cheminée, il est bienvenu en cette fin de journée humide et froide. Au menu du soir la meilleure soupe aux choux que j'ai jamais mangée.Le choux est un légume emblématique de la cuisine galicienne, j'adore et je vais dormir heureux le ventre plein.

    Je suis à 1200 mètre d'altitude et au petit matin je m'engage dans la descente en plein brouillard.Il me reste 136 kms à parcourir et je ne sais si je suis heureux ou déjà nostalgique de voir approcher le terme du voyage. J'ai un problème de linge car j'ai perdu un maillot qui séchait sur mon sac pendant la marche. C'est la moitié de mon change.Je descends toujours dans le vent et la pluie mais à Saria je réussis enfin à laver mon pyjama devenu puant après 10 jours d'état grippal et de sueurs nocturnes. Pour le pèlerin le linge propre et sec c'est le bonheur. Rien ne manque donc à mon bonheur...Ultréïa !