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  • Le canard, le coq et le coquelet.

     

     

     

     

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    Lui c'est Donald le canard qui nous vient droit d'Hollywood, l'autre c'est Ursus, un vulgaire coq de basse-cour qui se prend pour  un ours russe, le petit dernier est un coquelet hexagonal.

    Donald   est le meilleur joueur de la basse cour. Lorsqu'il fait coin coin les commentateurs sont suspendus à ses lèvres ( pardon à son bec jaune) et se perdent en conjectures pour conclure doctement que le canard a parlé pour ne rien dire. Donald n'a pas de rivaux sauf le canard laqué chinois mais entre canards impériaux on s'arrange.

    Donald aime faire  coin coin pour amuser la galerie, mais il est malin et il évite habilement de  se mêler  des histoires du poulailler, sauf lorsqu'il  y a du grain à gagner. Dans ce cas  il utilise un gros bâton mais toujours à bon escient. Bref c'est lui le meilleur et il vient de le prouver en Iran.

    Ursus quant à lui aimerait bien être son compagnon de jeux exclusif mais il n'est pas très fréquentable sur son tas de fumier ukrainien.  Il y gratte en vain pour pas grand chose et s'il continue il pourrait bien se transformer en dindon de la farce. Pas glorieux et surtout ce serait  pour le plus grand profit des canards impériaux.

    J'aillais oublier le coquelet hexagonal. Il s'agite beaucoup pour rien dans la basse cour. Il court de droite à gauche pour picorer du grain dans toutes les mangeoires, mais le grain se fait rare et plus personne n'entend ses cocoricos aphones. Son nom ?  Il s'appelle Flop.

  • Michel Onfray et le christianisme.

     

     

     

     

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    Source " Le christianisme hédoniste" par Michel Onfray. Editions Grasset 2006.

    Michel Onfray est un esprit libre et lucide que j'ai plaisir à écouter sur Cnews,  et j'ai même la curiosité de le lire. Ayant lu l'ouvrage mentionné ci-dessus je pense toutefois que ses idées sur le christianisme sont fausses, à commencer par l'assertion que Jésus n'aurait jamais existé.

    Michel Onfray est un philosophe athée qui inscrit le christianisme dans le  cadre d'une contre histoire de la philosophie. Mais ce faisant je crains qu'il ne devienne un non philosophe.

    Et cela parce que toute philosophie non ancrée en Dieu relève du Rien. Comment construire sur le Rien ? Comment philosopher si l'on nie le Mystère qui définit Dieu ? Quelle prétention de se dire athée en devenant  ainsi un croyant négatif et en réduisant la question de Dieu à son petit égo divinisé. Cela me peine pour Michel Onfray que j'aime bien. Il est tellement  absurde de croire en rien . On ne peut  croire qu'en Dieu !

    C'est mon cas, et cela parce que  par nature je doute de tout et ne crois en rien. C'est cela qui me pousse à accepter  le Mystère absolu de Dieu et  de  croire  d'abord  en ce simple mot , Dieu, comme  Logos et pierre de fondation de l'édifice philosophique humaniste.

    Cette philosophie humaniste est totalement exprimée par l'évangile d'un certain Jésus. J'irai même jusqu'à dire que ce dernier incarne le Logos et pourrait même mériter le titre de Fils de Dieu pour cela. En vrai philosophe cependant j'accorde le bénéfice du doute sur le sujet car  le philosophe ne peut qu'affirmer le Dieu-question face au rien, la raison étant agnostique par nature et  inconclusive sur tout. En se disant athée Michel Onfray n'est donc qu'un croyant négatif et non un philosophe, car le philosophe est raisonnable c'est à dire agnostique. Dommage pour cet esprit brillant !

    Ceci précisé je recommande la lecture du livre "Le christianisme hédoniste "de Michel Onfray à tout lecteur désireux de s'amuser un peu de la folie humaine. Je recommande la visite du  zoo de bizarres et d'excentriques rassemblé par Michel Onfray dans son livre.   Dans l'Antiquité cette folie de la quête de Dieu est bien illustrée par les gnostiques. Ils sont suivis au Moyen âge par les fous de Dieu  et autres convulsionnaires inspirés par la folie chrétienne. Puis toujours selon Michel Onfray,  cette folie chrétienne  devient acceptable  par la raison grâce à  ces esprits pondérés que sont Montaigne et Erasme, précurseurs de  la modernité. 

    Montaigne ou Erasme plutôt que la folie chrétienne et vive la Renaissance ! nous dit  Michel Onfray. Il  a raison  mais il en reste là,  dans sa petite raison et sa modernité raisonnable. Dommage encore, parce que ce  christianisme humaniste débouche finalement sur le monde fou et désespéré d'aujourd'hui. Un monde désespéré au point d'idolatrer l'ersazt de raison appelé IA. Mais cela Michel Onfray se garde bien de le dire pour ne pas détruire sa thèse anti chrétienne. 

    Et d'ailleurs  le christianisme est il si fou que ça ? N'est-ce pas au contraire à trop le vouloir raisonnable que l'on vide les églises !

    A vouloir trop prouver Michel Onfray finit par tout mélanger, les fous et les sages, et  son athéisme ricanant ne construit rien. Il participe même de la décadence de notre société qu'il dénonce par ailleurs. Dommage car son christianisme hédoniste et libérateur n'est qu'un écho de l'évangile libérateur de Jésus, cet évangile annonciateur de ce qui vient et qui laisse toujours le vieux monde derrière lui !

    Certes Jésus n'avait pas prévu l'Eglise romaine et  impériale, son discours dogmatique et doloriste et surtout son pouvoir absolu sur les âmes! Jésus n'aurait pas aimé  ça mais  il  ne pouvait en être autrement car le chaos naturel des choses rend nécessaire le pouvoir, sacré et traditionnel. Le Sacré est en effet l'essence même du pouvoir et c'est bien  ainsi. L'Eglise  ne pouvait que se fonder en Jésus, c'est sa seule légitimité. Jésus ne pouvait qu'être le fondateur d'une nouvelle religion à  la source d'une nouvelle civilisation, la nôtre.  Une civilisation menacée aujourd'hui si elle devait renoncer à son fondement judéo-chrétien.

    Conclusion ?  La critique de Michel Onfray est justifiée mais je lui préfère celle de Saint Bernard qui m'a réconcilié avec le catholicisme.

    Mieux que Michel Onfray Saint Bernard se moque  du monde qu'il  prend néanmoins  au sérieux sans se prendre lui même au sérieux. Ecoutons-le :

    Spernere Mundum  Se moquer du monde 

    Spernere Ipsum . Se moquer de soi-même.

     Spernere Neminen Ne se moquer de personne.

    Spernere se sperni  se moquer du fait que l'on se moque. 

    Encore un effort cher Michel Onfray et vous serez un excellent chrétien ! C'est Saint Bernard qui vous le dit.

     

  • Le nouveau Moyen-âge.

     

     

     

     

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    Nous revivons le retour des Empires mais aussi celui du chaos médiéval car l'un va  avec l'autre dans un monde livré aux féodalités en tous genres.  La fin du mondialisme que nous vivons,  c'est le Moyen âge,  c'est à dire  un monde organisé  autour des points hauts protégés, les espaces civilisés, alors que partout règne le domaine de la violence incontrôlée.

    Au coeur de l'Empire américain  c'est la situation qui prévaut à la frontière mexicaine et dans    l'Etat de Californie  où le gouvernement fédéral doit envoyer la troupe. Mais c'est aussi la situation qui caractérise Haïti ou Gaza  contrôlés par des voyoucraties, religieuses ou non.  La France n'est pas épargnée et la violence délinquante y crée aussi des zones de non droit, parfois au niveau d'un territoire comme en Guadeloupe ou à Mayotte. Dans tous les cas il faut voir là les conséquences d'une explosion démographique non contrôlée.  La même cause démographique produit les mêmes effets  dans les banlieues occidentales déculturées et submergées par des ethnies non européennes.

    La stabilisation de la situation ne peut  intervenir aussi longtemps  que des guerres poussent à l'exode des peuples entiers. Face au chaos mondialisé  il faut bien constater la faillite des Etats.

    Pour sauver les éléments de vie civilisées qui peuvent l'être des solutions privées vont sans doute apparaître, à commencer  par l'éducation et l'école bien sûr,  mais des mesures de protection privées seront sans doute aussi inévitables. 

    Nous sommes ici dans la prospective et loin du discours politique, mais le constat est vieux comme l'histoire de l'humanité : aujourd'hui comme hier  les bandes nomades violentes et rapaces  attaquent  les sédentaires  qui préservent les ressources  et  les normes de la culture.