http://le-vieux-templier.hautetfort.com/

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Judaïsme - Page 25

  • Eglises premières au péril de l'islam.

    Par églises premières il faut entendre les églises qui sont aux racines du christianisme avant sa romanisation. 120px-GD-EG-Assouan-Cath%C3%A9drale_Copte.jpg En 2021 elles sont constituées par l'église éthiopienne, l'église assyro-chaldéenne ou nestorienne, l'église copte d'Egypte et l'église arménienne.

    Ces églises confrontées à l'expansion de l'islam et aux effets pervers de la mondialisation, méritent d'être protégées au même titre que les peuples premiers ou la diversité biologique. Elles  appartiennent au patrimoine culturel de l'humanité. Dans le même registre et  à l'heure où  l'on constate la disparition de très nombreuses langues   il faut accorder  une mention spéciale à la protection de l'araméen qui fut la langue du Christ.

    En 2021 l'église éthiopienne semble avoir un avenir assuré mais l'église arménienne vient de subir l'assaut de l'islam turcophone dans le Haut Karabach tandis que les ultimes communautés nestoriennes du Moyen-Orient luttent pour leur survie. C'est parmi elles que se trouvent les derniers locuteurs de l'araméen, la langue du Christ. En Egypte l'église copte est en butte aux discriminations mais comme l'église éthiopienne elle fait preuve elle aussi d'une très grande vitalité.

    Le tableau est contrasté , il n'est pas désespéré et il n'est pas trop tard pour sauver la langue du Christ.

    Au Moyen-Orient les meilleures chances de survie de ce patrimoine unique sont la protection de  la démocratie israélienne mais aussi celle assurée par la dictature syrienne et celle du Général Sissi en Egypte. Ces différents régimes protègent les chrétiens mieux que les turcs  ou les monarchies pétrolières. Faire inscrire les églises d' Orient sur la liste du  patrimoine de l'humanité pourrait les aider à survivre car elles  sont abandonnées  par l'Occident. Ce dernier, déchristianisé,  matérialiste et drogué aux pétrodollars, leur préfère ses intérêts pétroliers et géostratégiques. Seule la Russie les protège de fait pour des raisons géostratégiques plus que par solidarité chrétienne.

    C'est dans ce contexte difficile que commence aujourd'hui le voyage du pape au Moyen-Orient  (5-8 mars 2021). L'intérêt de ce voyage est de braquer le projecteur médiatique sur ces églises oubliées. Très soucieux des droits de l'homme le pape François saura-t-il rappeler au monde la souffrance de ces communautés souvent persécutées ? Son discours sera-t-il à la hauteur de l'enjeu qui est  celui de la survie des églises premières et de la présence du christianisme dans son berceau originel ? 

  • Urbi et orbite.

    sans-titre11.pngNon il n'y a pas d'erreur, il s'agit bien d'un pape qui vient d'alunir après mise sur orbite. Cela s'appelle un pape émérite, c'est à dire un gêneur envoyé sur la lune. S'il avait été évêque il eut été envoyé dans  l'évêché de Partenia,  cet évêché disparu depuis le V è siècle où se trouve  encore  le très sulfureux Mgr Gaillot. 

    Dans l'église catholique tout est affaire de sémantique dès lors qu'il s'agit de se débarrasser des gêneurs. Or en l'occurrence le pape devient de plus en plus gênant au cœur des enjeux de pouvoir du Vatican. L'intérêt de la notion de pape émérite est précisément de faire sortir le pape des jeux de pouvoir pour en faire une sorte de reine d'Angleterre,  c'est à dire un symbole sans pouvoir. 

    Au nom du catholicisme triomphant d'autrefois les traditionalistes s'en désespèrent, mais également leurs adversaires qui constatent le blocage et la sclérose de l'institution. Le pape devient de plus en plus "émérite" sans même  l'être officiellement, parce qu'aucun pape, de droite ou de gauche, n'est plus en mesure de prendre quelque mesure que ce soit.

    Dans ces conditions pourquoi ne plus élire que des papes émérites ? Des papes pour la forme et le folklore, puis confier l'Etat musée du Vatican à des experts de gestion de patrimoine. Ainsi dégagé de son passé  le catholicisme unifié symboliquement en la personne de l'évêque de Rome  (Primus inter pares ) pourrait libérer partout de nouvelles formes d'expression au niveau de ses communautés nationales, linguistiques et culturelles.

    Un rêve certes  mais sachons nous rappeler ce que Théodore Herzl  disait aux pionniers juifs avant leur retour en  Terre Sainte, alors  occupée par les Ottomans. " Si vous le voulez ce ne sera pas un rêve " On connait la suite et la dimension prophétique de l'Israël moderne.

    De même au-delà de son Apocalypse le catholicisme doit être prêt à la réalisation du monde qui vient selon l'évangile de St Jean  " Et je ferai toutes choses nouvelles"   (Jean II) Au-delà  de la crise actuelle, ces choses nouvelles se mettent en place sous nos yeux et nous désespérons au lieu de nous en réjouir.

     

  • La loi de Dieu et celle des hommes.

    images - Copie (4).jpgDes milliers de juifs ultra-orthodoxes ont participé dimanche aux obsèques d'un rabbin à Jérusalem en bravant les règles sanitaires et celles du confinement.

    Et pendant ce temps chez nous était approuvée au Parlement la charte des imams qui s'efforce de régler les rapports de la religion musulmane et de l'Etat. 

    En Israël comme chez nous se pose le problème de l'obéissance à la loi de Dieu plutôt qu'à celle des hommes.

    Au plan de la conscience la solution consiste à mettre le monde entre parenthèse pour vivre pleinement sous le regard de Dieu au désert ou dans le monastère. Mais parmi les monothéismes seul le catholicisme offre cette solution.

    Au contraire le judaïsme orthodoxe et l'islam entendent faire du monde un monastère où la vie est réglée par la prière quotidienne.

    En Israël les  ultra-orthodoxes vivent à part, comme par exemple dans le quartier de Mea Shearim à Jérusalem, où ils étudient les textes sacrés et se plongent dans la prière. Et cela en vivant beaucoup d'assistanat au dépens des finances de l'Etat sioniste qui finance leur démographie galopante . A quoi ils répondent que l'Israël laïc ne fait pas assez d'enfants pour maintenir l'identité juive face à la démographie arabe.

    Ils n'ont pas tort même si  pour eux  le vrai Israël n'est pas celui des sionistes; ce qu'ils font savoir aux autorités chaque fois qu'une occasion en est donnée, comme par exemple à l'occasion de l'enterrement du rabbin Meshuam Dovid Soloveitchik. Ce dernier, dirigeait la Yeshiva du Brisk. Il est mort à 99 ans, la religion  c'est la santé du corps et de l'âme semble-t-il..........

    Quant aux voisins arabes d'Israël, désormais alliés de l'Etat sioniste, ils ont trouvé une solution semblable à celle des ultra-orthodoxes juifs, mais plus globale . Dans les pays du Golfe ce ne sont pas quelques quartiers qui se vouent à la prière mais la société toute entière. Celle-ci est un monastère régi par la Charia.  La police religieuse veille à ce que les populations vivent religieusement et  prient cinq fois par jour. Mais il est vrai que les Emirs ne se privent pas de mener joyeuse vie derrière les murs épais de leurs palais.

    Pour revenir en France et en Europe nous ne sommes qu'au début d'une période de retour du religieux,  et pas seulement du fait de l'implantation de l'islam. Le christianisme militant est de retour  ( ce qui est plutôt une bonne nouvelle ) et il va bien falloir tôt ou tard soumettre la rationalité scientifique au respect des lois naturelles et divines. 

    En manifestant massivement pour accompagner l'entrée dans le Vie éternelle du vieux rabbin, les ultra-orthodoxes nous rappellent qu'il n'y a de Dieu que Dieu et que petit virus n'est que son serviteur !