http://le-vieux-templier.hautetfort.com/

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Actualité en lecture spirituelle - Page 173

  • Eglise catholique, quel avenir ?

    F0007202.jpg

    L'église catholique quel avenir ? Question absurde pour les croyants qui pensent qu'elle moud dans l'Eternité. Ils ont peut-être raison mais cela ne dispense pas d'un peu de réflexion prospective limitée à notre humble durée  humaine.

    A ce niveau l'institution ecclésiale romaine est comme toutes les institutions humaines. Celles-ci apparaissent, se développent et disparaissent avec le temps. Nous osons donc proposer une modeste réponse  prospective  à terme non défini.

    Pour approcher d'une esquisse de réponse plus précise il faudrait prendre en compte l'influence de la culture numérique. En effet dans le monde virtuel et numérisé dans lequel nous entrons,  toutes les institutions sont menacées par l'ubérisation générale. A l'avenir on peut envisager  des sociétés "tupperware"  et " do it yourself" qui se dispensent d'infrastructures lourdes et contournent les institutions officielles. Cela vaut aussi pour les églises.

    ll faudrait aussi prendre en compte  la question du contrôle de l'information. Quel impact ont encore radio Vatican ou KTO face à Internet et aux sources d'information alternatives ?

    Faute de données précises sur ces sujets  la crise de l'église catholique se résume à un conflit  entre réformateurs et conservateurs débouchant sur deux scénarios  possibles.

    Le premier, le plus probable est la continuation du schéma actuel, à savoir la folklorisation à l'anglaise avec un pape style reine d'Angleterre, grand promoteur de l'économie de produits dérivés tels les mugs, les drapeaux et autres gadgets, le tout basé sur les grands spectacles, les JMJ valant  bien l'ouverture du parlement britannique, le carosse en moins, la papamobile en plus.

    Selon ce schéma, le folklore et le patrimoine  sont mis au service d'un business politico médiatique global qui fait l'impasse sur les problèmes de fond. Dans ce scénario il s'agit de ne pas casser la poule aux oeufs d'or vaticane par des réformes qui gâcheraient le spectacle au profit de la substance. Ce modèle sans avenir dans les pays avancés peut se maintenir longtemps cependant, car il s'alimente de l'explosion démographique de l'Afrique. L'église catholique y trouve  encore des paroissiens et surtout une main-d'oeuvre bon marché.Celle-ci  gère de plus en plus les églises vides des vieux pays catholiques.

    Le second scénario suppose que les réformateurs n'ont pas  dit leur dernier mot. Ils   prennent encore l'institution au sérieux mais estiment qu'il est urgent de la réformer dans la ligne de Vatican II. Selon ce scénario inévitablement l'institution se protestantise et se situe dans le courant d'un christianisme moderne et laïcisé réduit très souvent à la défense des droits de l'homme. Dans ce  schéma rien n'interdirait à l'église catholique d'être  le pilier d'une multinationale chrétienne organisée autour du Conseil oecuménique des Eglises. L'administration romaine  y retrouverait du sens au service de nouvelles fonctionnalités.

    Pour conclure le premier schéma parait le plus vraisemblable car il s'inscrit bien dans une  société de spectacle et d'apparence. Le second scénario implique de redonner de la substance à l'institution afin qu'elle réponde aux questionnements modernes, il appelle l'église catholique à être plutôt que paraître, et à se dépouilller des  ultimes singeries de son  pouvoir, autant dire la renvoyer aux catacombes….

    Un sacré défi si l'on ose dire car entre les partisans du vieil arbre, majestueux mais creux, et les jardiniers des fragiles jeunes pousses, Dieu seul peut reconnaitre les siens !

     

     

  • Des fumées de Satan au vapotage religieux.

    images.jpg"Les fumées de Satan" est le titre d'un ouvrage de Michel de Saint Pierre paru en 1976 . L'auteur intégriste y décrit la déliquescence institutionnelle du catholicisme après Vatican II.

    1976 fut aussi l'année de la création d'Apple par Steve Job.

    1976 marque la fin d'un monde pour Michel de Saint Pierre et les intégristes catholiques, le début d'un autre pour les adeptes du tout  à l'égo  numérique.

    Près d'un demi siècle après, les intégristes ont organisé leurs petites sectes dans ce qui reste de l'institution ,ou à côté d'elle, tandis qu'Apple en  achève la démolition avec ses  pieuses applis.. Celles-ci permettent à tout un chacun de s'inventer une religion à la carte, programmée sur smartphone. Plus besoin de curés rabbins ou autres imams, me voici devenu curé ou bonze selon mes heures ou mes choix !

    Et si toutes ces nouveautés techno religieuses n'étaient elles aussi que fumée opiacée et illusion ? Religion et drogue sont parfois associées, si bien que  désormais l'opium du peuple (la religion selon Marx)  pourrait bien s'apparenter à ...du vapotage électronique ...On n'arrête pas le progrès !

    Quant aux clercs ils prêchent dans le désert, notre  pape gauchiste  en est réduit à  des gesticulations bien pensantes, comme le clerc  laïc Mélenchon.

    Et Dieu  dans tout ça ? Il est toujours là aux commandes, et l'univers tourne rond, soyez sans inquiétude et gardez la foi en la Vie !  Aux dernières nouvelles scientifiques, les savants commencent à soupçonner la dimension quantique de l'âme et donc son éternité. Enthousiasmant non !

  • Messianisme religieux et fanatisme.

    250px-ReligiousSymbols.JPGLes trois monothéismes sont fondées sur le messianisme qui fonde l'histoire, ils sont dans l'attente d'une transformation historique de l'humanité, pour le meilleur ou pour le pire. Sans messianisme pas d'espérance historique mais à quel prix ? Au prix  trop souvent de comportements  poussant au fanatisme.

    Jésus en est mort, il est mort d'avoir été pris pour le Messie par ses partisans mais aujourd'hui encore l'espérance messianique conduit des jeunes gens à la mort, ceux qui par exemple croient à l'avenue du Califat et de l'Etat islamique.

    Sans aller à cet excès l'islam nourrit le rêve politique. J'en veux pour preuve la parution d'un livre intitulé " Comment peut-on être breton et musulman ?"  dont l'auteur, Thierry Magot, est interviewé dans la revue bretonne  " Breman"numéro 420. Thierry Magot se veut un breton indigné et un musulman critique, il rêve l'islam en qui il voit la source d'un renouveau breton et spirituel. On ne peut que lui souhaiter bon vent mais la réalité est à des années lumière de ses rêves : comme le judaïsme  ou le catholicisme, l'islam est pétrifié dans un passé mythique  mortifère.

    Notons que cela vaut aussi pour  le catholicisme,  réduit à une bureaucratie archaïque, et le nationalisme religieux  du judaïsme. Comme les autres monothéismes, l'islam convulsif et obscurantiste doit lui aussi évoluer vers  une spiritualité post religieuse. Mais ceci est une autre histoire .