A cette époque l'Empire Romain s'effondrait sous l'afflux des barbares, des migrants pauvres toujours plus nombreux. Les élites de l'Empire ne croyaient plus en rien mais faisaient encore semblant d'adorer les dieux anciens, tandis que les plus avisés se tournaient vers le christianisme. C'est alors que Saint Benoit fonda son premier monastère et en écrivit la Règle, un effort d'ordre dans le désordre croissant, un effort d'équilibre entre la parole et l'action, la méditation et l'entraide, l'identité et l'ouverture.
Rien de nouveau sous le soleil. Aujourd'hui l'Empire du consumérisme mondialisé, comme l'Empire Romain, subit la loi des grands nombres et ploie sous le poids croissant des migrants pauvres toujours plus nombreux.Les élites font encore semblant de croire aux mérites de la "croissance" économique mais elles ne peuvent masquer un désordre croissant associé à une crise écologique planétaire. Et comme il y a 2000 ans les plus avisés se détournent du système condamné en quête d'un nouvel équilibre personnel et collectif fondé sur des valeurs spirituelles renouvelées.
Sauf que désormais le progrès spirituel est devenu la condition de la solution d'une crise écologique planétaire inconnue il y a 2000 ans.
Mais la démarche de retrait spirituel est la même.
Avant de changer le monde il faut d'abord se changer soi-même, faire silence en soi-même et se déconnecter au maximum du tintamarre médiatique et informatique ambiant. Faire silence, mais rester à l'écoute en ne gardant que l'information utile à la parole juste et à l'action efficace. Enfin et surtout, veiller à se soustraire aux conditionnements aliénants de la culture et de la politique afin de préserver une pensée juste et une conscience droite. Au plan collectif cela se traduit par l'engagement au service de l'écologie concrète et des valeurs de préservation.
Ce nouvel esprit monastique a connu déjà des pionniers bien avant la prise de conscience que nous connaissons actuellement.
Sur ce thème il faut évoquer le projet futuriste de Lanza del Vasto, émule de Gandhi, qui dès les années 50 du siècle passé créa la communauté de l'Arche près de Lodève, communauté qui depuis a essaimé en plusieurs villages écologiques et spirituels. ( Rien à voir avec les communes post soixante-huitardes, libertaires, liberticides et non religieuses.)
Aujourd'hui la jonction entre écologie et spiritualité se précise, au point que de nombreux chrétiens pensent que l'esprit monastique pourrait être un modèle écologique et spirituel pour notre temps.
Sous réserve bien sûr d'une liberté théologique excluant tout dogmatisme et d'une organisation monastique incluant un modèle familial communautaire, au-delà des ordres traditionnels de célibataires. Un défi pour le catholicisme bien sûr, mais aussi pour tous les chrétiens, voire d'autres qui se reconnaissent dans le message fondamentalement écologique de Jésus.
Sur C8 le 28 novembre Eric Zemmour a décrit le pape François comme un homme de gauche anti européen qui prépare l'islamisation de l'Europe. Un peu réducteur mais globalement vrai s'agissant de calamity François. Mais il y plus grave à son sujet, à savoir son incapacité à obstruer les voies d'eau de la barque. Il écope certes comme il peut mais la barque s'enfonce irrémédiablement. Sur le sujet qu'il me soit permis de faire connaitre l'opinion de l'enfant de choeur que je suis.
La tragédie qui affecte l'armée française au Sahel pose la question du sens du combat qu'elle y mène, question que mon fils me pose chaque fois qu'il rentre d'Opec