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Art et Création - Page 35

  • Catholicisme français : to whom it may concern !

    images (4).jpgLe catholicisme français est un monument en péril qu'il s'agit de préserver, mais pas nécessairement de  reconstruire à l'identique.

    Un bon architecte ferait donc un état des lieux afin de  conserver les éléments patrimoniaux du monument, puis il ferait des propositions de réaménagement dans un esprit moderne et fonctionnel. Qu'il me soit donc permis de jouer à être cet architecte et d'offrir mes plans à quiconque croit encore à l'avenir du catholicisme français….to whom it may concern...

    Que faut-il garder ? Que faut-il construire autrement ?

    Il faut garder bien sûr  le lien patrimonial avec Rome,  mais il faut aussi et surtout,  affirmer la différence française novatrice.

    Le maintien du lien avec Rome exclut toute dérive institutionnelle protestante car le catholicisme a pour vocation d'unir les chrétiens et non l'inverse. Mais cette union des chrétiens sera d'autant mieux vécue que chaque église locale saura enrichir le catholicisme de sa différence, le catholicisme français, gallican, en particulier.

    L' émergence d'un catholicisme français novateur pourrait s'inscrire  dans sa spécificité historique de nature intellectuelle et politico religieuse..

    En effet historiquement alors qu'en Europe du nord  la pensée libérale des loges maçonniques faisait  évoluer la religion et la société,  en France malheureusement la pensée libérale des Loges se heurta à la Contre Réforme catholique. De ce blocage naquit  la Révolution française  et un courant anti catholique qui se prolongea  plus tard dans la laïcité athée. Cette situation entretient encore aujourd'hui la condamnation de la Franc maçonnerie à Rome au dépens de la pensée maçonnique chrétienne, voire christique. Aux yeux de Rome, la fille aînée de l'Eglise est ainsi devenue la grande rebelle de la famille chrétienne. Un catholicisme français tourné vers l'avenir , devrait au contraire lui redonner sa place de fille aînée de la famille en réhabilitant la pensée symbolique et libérale dans le domaine de la théologie.

    Deuxième spécificité historique : le rapport politico religieux  à l'islam.

     C'est un fait historique que la France est à l'origine des croisades et qu'elle fut longtemps la gardienne des Lieux Saints. Plus tard  la politique française envers l'islam est devenue ambiguë au point que parfois elle donne l'impression de sacrifier les chrétiens d'orient.

     Ce sont sur ces deux point que le catholicisme français peut et doit rebondir.

    Il peut se renouveler dans la mise en œuvre d'un discours théologique novateur reconnaissant   la valeur de  la pensée symbolique dans l'exposé de la foi . Enfin et surtout, sur le terrain, le catholicisme français a vocation pour mener  une action spécifique dans le rapport à l'islam, aussi bien dans nos banlieues qu'au Moyen orient.

    Voilà les plans... to whom it may concern,   sinon autant en emporte le vent !

     

     

     

                  

     

  • Ni le bonheur ni la puisssance mais l'oeuvre de Dieu

          Eric Zemmour se veut réaliste au point d'être cynique. Hier sur Cnews il a frisé l'apologie de ce monstre absolu que fut Staline.

     Certes on peut, on doit même aimer la force et la puissance en politique, tout comme on peut penser que le bonheur est une aspiration légitime de l'être humain, mais le puissance et le bonheur ne peuvent être désirés qu'au service de la finalité absolue de la vie humaine tant individuelle et collective, à savoir la réalisation de l'oeuvre de Dieu dans l'être et dans la collectivité humaine51512555-tete-de-pythagore - Copie.jpg

  • Zemmour/de Villier sur Cnews

    Cnews.pngLe débat Zemmour/de Villiers sur Cnews ( 16 04 2021) ne fut pas vraiment un débat contradictoire tellement les deux hommes sont proches idéologiquement, il fut néanmoins très intéressant par l'actualité des analyses et la profondeur du champ historique.

    Thème des échanges : quel avenir pour une France qui sombre ?

    Une première remarque : nos deux débatteurs ne voient pas plus loin que le bout de la France et ils oublient que celle-ci n'est qu'un élément d'une civilisation qui la dépasse, à savoir l'Occident et la culture judéo-chrétienne de l'homme blanc. La France ne peut pas se sauver seule comme ils inclinent à le penser, mais bon faisons semblant d'y croire puisque Dieu nous a voulu français.

    Le débat commence par le constat qu'il n'y a plus de récit national français depuis 1968, la langue française elle-même est en décadence et le pays va à l'abîme, il faut donc entrer en résistance à la façon des Vendéens puisque les français sont devenus les Vendéens de la mondialisation. 

    Bon pour accord car ne pas résister à la décadence générale de la société c'est n'avoir ni honneur ni instinct de  conservation.

    La question de la souveraineté est ensuite évoquée et très bien définie par Philippe de Villiers qui la situe  au niveau local, régional et national en application du principe de subsidiarité et il situe la souveraineté au niveau national.

    Bon pour accord  là encore mais par défaut hélas, car  si l'UE s'était construite dans l'application du principe de subsidiarité elle serait aujourd'hui une grande puissance fédérale et rhénane franco allemande. La crise actuelle de l'UE n'est que la conséquence du non respect de son principe fondateur. 

     Faut-il pour autant passer l'UE par pertes et profits ou la faire fonctionner autrement ?

    Ni Eric Zemmour, ni Philippe de Villiers ne le pensent; ce qui les intéresse est que la France retrouve sa puissance et son rayonnement malgré sa taille modeste.

    A l'instar d'Israël ou de Taïwan, en misant sur l'éducation et l'innovation, mais aussi parce que selon Eric Zemmour la France est encore une puissance mondiale par son immense domaine maritime et l'espace culturel francophone.

    Plutôt d'accord sauf que les succès d'Israël et de Taïwan sont fondés dans l'homogénéité ethno culturelle  de ces nations; ce qui n'est pas le cas d'une France  en voie d'éclatement ethno culturel.

    D'accord dans leur souverainisme, les débatteurs esquissent ensuite des perspectives d'avenir mais divergent dans les méthodes et la chronologie politique.

    Philippe de Villiers souhaite un Bruxelit, un choc frontal avec la Commission de Bruxelles conforté par un référendum de sortie; ce qui équivaut à un Frexit. Au contraire tirant les leçons  du Brexit Eric Zemmour ne souhaite pas un affrontement direct avec Bruxelles mais une guérilla appuyée sur le groupe de Visograd, ces états de l'est européen, membres de l'UE mais qui revendiquent leur souveraineté en maints domaines.

    Les deux débatteurs veulent se tourner vers l'est, et pas seulement vers les pays membres de l'UE , mais aussi et surtout vers la Russie. Mais  le problème est l'Otan qui interdit toute autonomie stratégique à l'UE et à la France.

    S'agissant des mesures de sauvegarde à prendre rapidement,  Eric Zemmour veut d'abord s'attaquer à l'arrêt de l'immigration conforté par un référendum et ne pas affronter Bruxelles tout de suite comme le veut Philippe de Villiers,. bon pour accord avec Zemmour l'urgence c'est l'arrêt de la subversion migratoire.

    Conclusion 

     Dans le naufrage général de l'UE et de l'Occident, une France souveraine peut apparaître comme une chaloupe de sauvetage, encore faut-il ensuite savoir dans quelle direction ramer. La pensée politique souverainiste doit être affinée et approfondie pour devenir fonctionnelle politiquement. Sur ce point Eric Zemmour apparait plus prudent, plus conscient du timing et plus réaliste que Philippe de Villiers.

    Excellent débat donc, mais qui me laisse sur ma faim. En effet après avoir constaté la disparition du discours national français ni Philippe de Villiers, ni Eric Zemmour n'en proposent un autre. Philippe de Villiers sait bien que la France chrétienne n'existe plus, tout comme la France laïque nourrie de judéo-christianisme d'Eric Zemmour.

    Etre souverain d'accord mais souverain de quoi ? d'une France disparue ?  Pas un mot sur le sujet de la part de nos deux débatteurs..

    Par ailleurs l'ombre de l'islam a plané sur le débat mais ni Zemmour ni de Villiers n'ont évoqué le bouleversement futur de la société française par cette culture religieuse qui devra disparaître ou se fondre dans un nouveau discours national et spirituel français.

    Avant d'arriver à la guerre civile peut-être faudrait-il se demander si un récit national incluant le spirituel et le religieux ne serait pas un élément de réponse à la question de l'islam en France ?

    Marion Maréchal qui a créé une école de réflexion politique a-t-elle ces éléments ? A quand une invitation sur Cnews ?

    Quant à moi je vous proposerai prochainement mon délire sur le sujet, il y sera question d'une France mondialisée, moderne et pluriculturelle, mais surtout d'une France globale au service de Dieu...un vrai délire vous dis-je mais c'est le mien ! A +