Le jour de Noël j'ai vu sur Netflix le film " Les deux papes". Bon film, bons acteurs et une bonne idée de scénario, à savoir que Benoit XVI aurait démissionné afin de permettre à Bergoglio d'être élu et de réformer l'Eglise. Si non e vero e bene trovato.
Ceci dit au-delà du théâtre médiatique religieux dont ce film est une bonne illustration la même et sempiternelle question reste toujours posée : que fait-on de ce "machin" qu'est l'Eglise ? Ce qu'aurait sans doute dit De Gaulle s'il n'avait pas été si bon catholique, c'est à dire quelqu'un qui ne pose jamais les questions qui fâchent.
Mais aujourd'hui le bon catholique est celui qui pose les questions qui fâchent et qui exigent au moins des esquisses de réponse.
Il y en a. D'abord il faut garder le "machin ", car ce patrimoine folklorique inestimable est une valeur sûre. Comme la monarchie britannique, c'est un business qui rapporte gros en termes de rentrées financières touristiques et de sous produits dérivés, sauf que la gestion est lamentable faute d'une restructuration du business.
Pour cela il faut garder le musée romain mais installer le dur à Genève ou aux USA et en faire un vrai charity business, un centre de création de fonds d'investissement à vocation sociale et/ou écologique.
Mais quid de la doctrine et de l'organisation ?
La doctrine d'abord. Comment délester le catholicisme du poids mort historique du dogmatisme?
Peut-être gràce au folklore romain précisément. Imaginez un peu l'impact qu'aurait la voix d'un pape qui aurait le courage de la vérité en proclamant urbi et orbi qu'un catholique est un homme libre, qu'il n'est soumis à aucune vérité de foi imposée, sauf la croyance en Dieu et la quête de ses lois et de sa volonté. Il pourait alors proclamer que la raison d'être de l'Eglise est la diffusion de l'Evangile et la recherche scientifique appliquée à la compréhension de la conscience au plan individuel et au coeur de l'Evolution. Un tel pape exhorterait les catholiques à mettre en pratique le message de Jésus selon la compréhension qu'ils en ont , sans oublier d'intégrer dans leur foi cette dimension féminine du Divin qu'est le culte marial, ce marqueur incontournable du catholicisme.
L'organisation de l'Eglise découlerait naturellement d'une telle liberté conduisant à l'émergence d'une multiplicité de communautés ferventes basées sur les affinités les plus diverses, très souvent écologiques et de type monastiques. L'évêque de Rome et la culture italienne qui va avec restant bien sûr des marqueurs culturels et médiatiques forts.
Telles sont les esquisses de réponses que Dieu seul connait et que je ne verrai sans doute pas, mais je suis prêt à parier que l'Eglise évoluera ainsi pour la plus grande gloire de Dieu et le bien de l'humanité. Cela vaut bien d'aller à la messe parfois.
C'est un super petit bonhomme qui n'a pas encore deux ans, qui vit aux Etats Unis, et qui déjà comprend le français aussi bien que l'anglais. Son papa est juif et américain et il fait le bonheur de ma fille. En ce moment juifs et chrétiens fêtent le retour de la Lumière, ils appellent ça Hanoukat et nous Noël. Voilà pourquoi je viens de recevoir par internet une super photo de mon petit fils contemplant émerveillé une menorah de lumière.
La mariologie est une spécificité catholique qui met en valeur l'aspect féminin du Sacré. Cette dimension féminine du Sacré s'exprime à travers des phénomènes qui posent des questions fondamentales sur le rapport de la conscience à la réalité physique. Les apparitions mariales interrogent la science mais s'insèrent également dans une lecture purement religieuse catholique.