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Christianisme - Page 94

  • Le couteau d'Abraham.

    agneau1.jpgJudaïsme,christianisme et islam se réclament  de leur filiation à  Abraham au point que les trois religions sont appelées les religions abrahamiques. Toutes remontent au sacrifice d'Abraham qui remplaça la mort rituelle de l'être humain par celle d'un mouton.

     Puis le judaïsme créa la maison de Dieu, le Temple de Jérusalem où en permanence grillaient  les viandes offertes en sacrifice. Après la destruction du Temple le judaïsme  abandonna la pratique rituelle sacrificielle.

    Le christianisme la réinstitua en l'historicisant et en la situant au plan symbolique. L'eucharistie est en effet un sacrifice humain. Jésus est l'agneau de Dieu sacrifié pour le salut de l'humanité. Chaque dimanche les fidèles boivent le sang du Christ et mangent son corps, cela est particulièrement le cas lorsqu'ils communient sous les espèces consacrées du pain et du vin. La notion de présence réelle dans l'hostie souligne la réalité du sacrifice, fût-il symbolique.

    Dernier venu l'islam se veut la réforme et l'accomplissement du judaïsme et du christianisme selon le dernier des Prophètes que serait Mahomet. Pourtant loin d'innover, l'islam revient à la tradition du sacrifice rituel du mouton et instaure la fête de l'Aïd, véritable marqueur culturel.

     Et de fait, l'égorgement  (ou le geste qui le simule) est une pratique que l'on associe à l'islam. Les images épouvantables des égorgements diffusées par l'Etat Islamique, tout comme le couteau en porcelaine du tueur de la préfecture de police de  Paris, nous le rappellent également.

    Nier le caractère régressif de l'islam ressort d'un aveuglement stupide, mais ce serait  douter de Dieu que d'oublier que l'islam peut aussi être une voie spirituelle  s'il est pratiqué  dans l'amour de Dieu et du prochain comme l'enseignent les maîtres soufis. 

    Il revient à l'Etat de confisquer le couteau d'Abraham et aux trois religions de reconstruire ensemble un Temple  de sagesse et de foi, une Maison Dieu où  l'on cesserait enfin de sacrifier des boucs émissaires pour se contenter de louer Dieu en lui demandant pardon pour la folie du genre humain.

     

  • Religions, laïcité et politique

    babel4m.jpgLa convention des droites réunie par Marion Maréchal les 28/29 septembre a permis à Eric Zemmour de tendre le miroir à une société française qui ne veut pas voir la réalité en face. Cela lui vaudra sans doute quelques péripéties judiciaires et de nouveaux succès d'audience et de librairie.

    Le problème est qu'Eric Zemmour reste dans le constat et ne propose pas de solutions. Il est lui-même très politiquement correct en ne remettant pas en cause le concept de laïcité. La laïcité qui veut ignorer le fait religieux, aboutit à rendre irréaliste la relation de l'Etat avec le pays réel des territoires.

    Le constat est qu'une société sans Dieu est semblable à la tour de Babel, construction bâtie au hasard et vouée à s'effondrer comme l'Europe qui nie ses racines chrétiennes. Une société sans Dieu n'est pas viable, voilà ce que nous rappelle l'islam et qui motive l'engagement de nombreux convertis dégoutés d'un christianisme fade qui n'ose plus s'engager.

     Oui mais Zemmour est juif et il ne peut tout de même pas rejoindre les émules de Mgr Lefèvre ! Heureusement car il y perdrait son temps car le christianisme engagé et révolutionnaire que la France et l'Europe attendent n'est pas pétrifié  dans le passé mais il est celui de nos racines judéo chrétienne et des Lumières. Il n'est pas le catholicisme sectaire  des spectres blanchis des prétendus gardiens  de la Tradition, ni celui des gauchistes et du pape François, ce catholicisme-là ( catholique dans le sens d'universel ) est devant nous et il parle français.

    Babel s'écroule mais tous sont conviés à Jérusalem où le troisième Temple ne peut  être reconstruit que dans la paix fraternelle entre juifs, chrétiens palestiniens et musulmans. 

     

     

  • Rome les deux églises

    images (20).jpgLes temps sont durs pour l'église catholique, en ce moment, elle porte douloureusement sa croix mais c'est une croix de Lorraine. Deux croix à porter sans savoir  quelle est la bonne, telle est la question qui se pose à Rome les deux églises.

    La question n'est pas nouvelle cependant  aussi me plait-il de rappeler qu'en la bonne ville de Nice où je vis désormais,  les niçois se posaient déjà la même question en l'an de gràce....1388. Dans l'acte de dédition  par lequel  ils venaient de se donner au Duc de Savoie, il est écrit  "lorsque la ville de Nice se sera prononcée en faveur d'un pape...". Il y en avait déjà deux à l'époque.

    Rome les deux églises consiste de Rome en les murs,  la vieille ville enserrée dans la cité du Vatican et  Rome hors les murs,  la Rome moderne.   

                                  Rome en les murs est une église vénérable, riche d'un  patrimoine inestimable. Malheureusement c'est un trésor souvent moisi et poussiéreux car les spectres blanchis ( paroles de Jésus) qui le gardent, craignent la lumière et les courants d'air.

    Rome hors les murs   commence à la résidence Sainte Marthe où vit le pape François qui refuse d'habiter au Vatican. Tout un symbole, mais ce pape est bien aventureux, voire inconscient, de s'avancer seul  en plein vent et en rase campagne sans savoir où il va vraiment.

    Rome  les deux églises attend son De Gaulle pour faire comprendre les causes de l'effondrement, redonner du sens et fixer les perspectives du renouveau. Une affaire très politique, aujourd'hui comme hier.