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Christianisme - Page 102

  • L'Eglise de Benoît et celle de François.

    F0007202.jpgDerrière l'imposante façade du Palais papal, rien ne va plus dans l'église romaine devenue bicéphale.

     Benoît et François rament dans des directions opposées; ce qui ne fait pas avancer le vaisseau de St Pierre au milieu de la tempête.

    Aux dernières nouvelles, le mardi 30 avril une vingtaine de prêtres et d'évêques ont publié une tribune au vitriol sur le site Lifesitenews, dans laquelle ils accusent le souverain pontife de "crime hérétique" selon le Midi Libre.

    Au cœur de la querelle il y a deux conceptions opposées de l'Eglise. Pour les uns, les partisans de Benoît, rien ne doit changer, l'Eglise serait un roc au milieu de la tempête, l'ultime refuge des fidèles du Christ. Vue  de l'extérieur cette église-là ressemble à  un musée plus qu'à un refuge.

     A l'opposé François ne se soucie pas du patrimoine, il ne veut même pas payer pour Notre Dame de Paris et transformerait volontiers paroisses et monastères en auberges à migrants,y compris musulmans, voire surtout musulmans au nom de l'amour de l'Autre.

    François scandalise, Benoît bétonne. Une situation intenable mais est-ce si grave ?

    L'Eglise n'est-ce pas la communauté chrétienne idéale dans sa diversité ?

    Si l'église catholique se réduit aux révolutions de palais et autres pantalonnades romaines qui décrédibilisent le Vatican cela n'est pas grave, c'est même un bien. En effet l'affaiblissement et le déclin de la bureaucratie vaticane  nous ramènent  aux origines chrétiennes, avant le césaro papisme, lorsque l'évêque de Rome n'était qu'un évêque parmi d'autres.

    Le christianisme n'est pas en déclin mais son image est affectée par la crise de la principale institution qui l'exprime. Oublions donc le Vatican ! Saluons l'évêque de Rome comme Primus inter pares ! Et  surtout soyons fidèles à la Parole d'un certain Jésus portée par  les innombrables églises qui se réclament de Lui !

     

     

     

  • Christianisme : de la Gnose à la Gnose

    3271368841.jpgDeux observations et deux questions préliminaires :

    Première remarque. Certains  philosophes et théologiens contemporains ne voient plus dans le christianisme que la philosophie de la sortie de la religion au profit d'un simple humanisme. C'est le cas du philosophe Marcel Gauchet auteur  de' Le monde désenchanté" et du Père jésuite centenaire Joseph Moingt qui s'efforce de spiritualiser cet humanisme dans son ouvrage "L'esprit du christianisme"

    D'où la question :  et si au contraire le monde était encore enchanté et l'humanisme trop réducteur de la condition humaine ?

    Deuxième remarque. La  pensée gnostique fait l'objet de la détestation chrétienne. 

    D'où la question : et si au contraire le christianisme n'était qu'une forme particulière  de la Gnose antique ?

    Et de fait le christianisme est une réinterprétation par une école de la pensée grecque  d'un évènement survenu en milieu juif.

    Cet évènement de la mort d'un certain Jésus a donné lieu aux plus folles théories dans les écoles d'Alexandrie et c'est finalement le pouvoir romain qui remit de l'ordre en imposant  les spéculations les moins folles. Ainsi furent distingués les évangiles officiels dits synoptiques ,des  autres dits apocryphes et hors de la vérité enseignée par l'église naissante.  Merci Constantin !


    Et aujourd'hui qu'en est-il à l'heure de la théologie de la sortie de la religion ?

    Venu de la Gnose antique le Christianisme peut-il se renouveler dans la Gnose moderne dont il faut dire un mot maintenant ?

    La Gnose moderne n'a rien à voir avec la Gnose antique et elle consiste dans  le double dépassement des paradigmes scientifiques et religieux hérités du passé.

    Pour les chrétiens et il  est difficile d'admettre que leur foi est née de cette Gnose antique, lorsque  le pouvoir romain et les Pères de l'Eglise firent  le tri parmi les évangiles.

    Aujourd'hui même certaines idées gnostiques antiques refont surface à travers les écrits d'auteurs à succès comme Dan Browne. Ce renouveau de la Gnose antique à caractère commercial n'est pourtant pas ce qui inquiète le Vatican, mais bien la réflexion spirituelle libre qu'il ne contrôle pas et qu'il qualifie de gnostique.

    Cette Gnose (connaissance ) moderne associe des notions religieuses ( réincarnation ou résurrection par exemple ) aux recherches scientifiques les plus modernes. Mentionnons par exemple  celles des physiciens du groupe appelé précisément la Gnose de Princeton. Ce type de recherche intéresse de nombreux chrétiens et elle affole les tenants du dogmatisme.

     Pourtant plutôt que s'arcbouter sur les positions perdues d' un christianisme issu de la Gnose antique, ces derniers feraient mieux  de se poser les bonnes questions.

    Qu'est-ce qu'on fait du christianisme au 21 è siècle ?

    Et  si la voix du salut pour le christianisme était cette Gnose moderne qui s'esquisse dans le dépassement des paradigmes scientifiques et religieux hérités du passé et qui réconcilie la Science et le Sacré ?

  • La Résurrection pour les nuls.

    téléchargement (8).jpgLa Pâques chrétienne est la fête de la Résurrection de Jésus, une vieille histoire qui  fait couler beaucoup d'encre depuis 2000 ans. Qu'en est-il exactement ?

    D'abord rien n'interdit d'accepter la vision magique des chrétiens si l'on admet que rien n'est impossible à Dieu, y compris en envoyant son Fils  mourir sur une croix.

    On peut aussi être rationnel et chrétien et essayer de comprendre.

    Tout a commencé avec un tombeau vide qui fut à l'origine d'une histoire stupéfiante  à propos d'un certain Jésus.

    Le tombeau était vide car il fallait faire disparaitre le corps de Jésus pour lui épargner une profanation certaine de la part de ses nombreux ennemis. La haine des prêtres du  Temple qui l'avaient livré aux Romains était immense et implacable.

    Le tombeau était vide donc et les profanateurs en furent pour leur peine. Quant à la suite elle est cette histoire enchantée racontée depuis 2000 ans. On peut toujours y croire mais elle  n'apporte rien à l'enseignement de Jésus et en plus elle divise les croyants et scandalise les esprits rationnels.

    C'est regrettable car une explication rationnelle de l'évènement ne nuit pas à la foi, mais confirme au contraire les paroles de Jésus concernant la Vie éternelle.

    La Résurrection du corps de Jésus n'a pas eu lieu et son corps a connu l'évolution naturelle dans un lieu tenu secret par un ami. Plus tard l'âme de Jésus s'est fait reconnaitre  à travers des manifestations spirites très classiques , confirmées à la Pentecôte et qui ont effectivement apporté la preuve que la mort n'est qu'une transition naturelle vers un autre état de l'être, naturel lui aussi.

    Un peu de bon sens sur le sujet aurait évité les querelles christologiques incessantes qui marquèrent le développement du christianisme primitif. Mais dans l'effervescence gnostique de l'époque le bon sens n'était pas fréquent, puis la politique s'en mêla avec Constantin qui définit le dogme chrétien.

    2000  ans après le bon sens permettrait aussi de résoudre  bien des problèmes de l'Eglise. Mais ceci est un autre sujet.