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Christianisme - Page 120

  • Opus Dei.

    3650118671_5.pngJe ne fais pas partie de l'institution du même nom. J'ai tout pour lui déplaire.  Je suis divorcé et remarié et je pense le christianisme librement, en dehors de tout dogme. Mais  Je pense  la science de la même manière non dogmatique; c'est ce qui m'interdit de proclamer la mort de Dieu. Au contraire, même le pape n'a pas réussi à me rendre athée en ne répondant pas aux questions que je lui pose. Rien n'y fait, je crois en Dieu et je suis même chrétien si l'on veut bien admettre que le christianisme est en réinvention permanente depuis qu'il existe. Mon christianisme est celui d'hier et de demain, celui de l'héritage et celui de la start up religieuse à inventer. Il est mon patrimoine et mon identité.

     Parce que je suis chrétien je vois dans toute vie, à commencer par la mienne, une Opus Dei, c'est à dire une oeuvre au service de Dieu.

    Car c'est bien d'une Opus Dei dont nous avons besoin, tant au plan personnel que collectif. Le but de la vie de l'individu c'est l'Opus Dei personnelle, c'est à dire l'oeuvre du Dieu personnel en chacun de nous, à travers ce que nous sommes et ce que nous créons et réalisons au service de Dieu. Mais cela n'implique pas nécessairement de croire au Dieu des religions car ce  Dieu-là n'est qu'un mot. Heureusement pour Dieu, car que de crimes les religions commettent en son nom! Ce Dieu-là est un mensonge comme le pense le physicien Stephen Hawkins.

    Le mot Dieu résume la cohérence et le sens de la Vie et j'ai besoin de ce mot pour le dire. Je crois en Dieu parce que je crois que la Vie, y compris la mienne, fait sens. Mais cela ne suffit pas à donner sens à ma vie car croire en Dieu tout seul ne mène pas loin, j'ai aussi besoin des autres pour construire ma foi et ma vie. C'est avec eux, à leur service, mais aussi par tout ce qu'ils m'apportent, que ma vie prend sens. C'est en cela que je suis chrétien, je ne peux aller à Dieu qu'à travers les autres, mon prochain que j'aime autant que moi. Et ça c'est l'enseignement d'un certain Jésus en qui je me reconnais, même si d'autres ont dit à peu près la même chose, la compassion bouddhiste ou la charité chrétienne, qu'importe ! 

    L'Opus Dei a aussi une dimension dans l'engagement collectif chrétien.

    Le christianisme c'est mon identité, pas le bouddhisme et encore moins l'islam. C'est donc à travers le christianisme que je m'insère dans une Opus Dei collective en suivant la vieille devise monastique chrétienne Ora et Labora ! Prie et oeuvre ! Sous le nom d'Opus Dei collective j'entends un engagement qui évangélise la société, un engagement militant.

    Et ne me dites pas que le Sermon sur la Montagne est un sermon de pacifiste ! Ce n'est pas parce qu'il rappelle  que  la plus grande force est dans le pardon et l'amour fraternel qu'il perd de sa radicalité. Jésus était un radical et le Sermon sur la Montagne est un défi. Le monde n'est pas en paix et il faut se battre pour protéger le pèlerin de la paix. Le christianisme s'oppose au monde tel qu'il est,  l'Opus Dei collective est donc nécessairement un combat politique pour un  monde chrétien contre un monde sécularisé, consumériste et  voué à l'individualisme hédoniste.

    Le chrétien est nécessairement contre, s'il veut être le sel de la terre et le levain de la pâte humaine. Le christianisme est un engagement militant pour qui  veut donner du sens  à la vie. Au contraire   la laïcité qui ne voit dans la religion que des "sous cultures" n'est pas porteuse de sens.

    Le christianisme n'est pas une sous culture il est le fondement de l'Occident et il n'est pas l'islam. Voilà aussi pourquoi évangéliser les musulmans qui vivent parmi nous, c'est les éduquer, les enrichir spirituellement et aussi  et d'abord  peut-être, en faire des démocrates et des citoyens. 

    Pratiquer l'Opus Dei individuelle et collective est la meilleure réponse au défi du Djihad que l'on puisse offrir aux jeunes en quête de sens et en péril de radicalisation.Cela vaudrait la peine que nos évêques s'intéressent au sujet !

  • D'abord réformer la poste vaticane !

    F0007202.jpgRien ne va plus à Rome entre le pape et la Curie. On dit le pape réformateur opposé à une Curie conservatrice. C'est sans doute plus compliqué que cela et je ne prendrai pas partie dans la querelle .Je crois que l'on peut être à la fois réformateur et conservateur et toujours trouver les compromis qui font avancer le schmilblick, en l'occurrence l'église catholique.

    Je me permets toutefois de demander respectueusement au Saint Père de commencer par la réforme de la poste vaticane car je ne suis pas sûr que tous les courriers lui parviennent.

    En effet suite à la parution de l'ouvrage "Processus contra templarios" édité par les éditions vaticanes, j'avais envoyé une réaction sur cette ouvrage intitulé " Processus contra templarios revisité" (éditions Bentzinger) avec un exemplaire spécial de luxe adressé au Saint Père.

    Je n'ai jamais eu le moindre accusé de réception de cet ouvrage; ce qui me surprend de la part d'un pape que l'on dit ouvert à la communication. Je me demande si mon cadeau a jamais été reçu par le Saint Père à qui je souhaite un saint Noël par la présente note.

  • 500 ans après, l'esprit de la Réforme reste la condition d'un christianisme vivant.

    images - Copie.jpgLe pape est allé en Suède pour commémorer avec les protestants le 500 è anniversaire de la Réforme et cela au grand dam des conservateurs du Vatican.

    Commentaire

    500 ans après la Réforme une évaluation s'impose tant pour les protestants que pour les catholiques. Examinons l'état des institutions, de la morale et celui de la théologie.

    Les institutions

    Depuis 500 ans les réformés n'ont pas cessé de produire de nouvelles variétés de réformés et de multiplier les églises locales. A l'heure actuelle les grandes églises protestantes ont tendance à perdre du terrain au profit des églises charismatiques.

    Même tendance dans le catholicisme dont les JMJ et autres grands spectacles unitaires ne sont qu'une façade masquant la diversité, non seulement des mouvements charismatiques, mais aussi des essais de nombreux catholiques pour vivre la foi chrétienne autrement.

    En fait on peut se demander ce qui distingue désormais un catholique d'un protestant puisque dans l'église romaine  chacun pense et fait souvent à peu près ce qu'il veut. Tout le christianisme est devenu protestant en esprit, et l'idée d'une église universelle au plan des institutions, de la théologie et de la morale est suspecte d'intolérance et d'intégrisme.

    A chacun son christianisme, le mien est attaché  aux traditions et au patrimoine catholique ( aux grands ordres monastiques en particulier) mais il n'est  pas conciliable avec le dogmatisme, l'ultra montanisme et le non respect de mon identité. Mon catholicisme est celui de mes tripes gauloises, j'ai nommé le gallicanisme. Au plan institutionnel et comme l'anglicanisme, le gallicanisme me semble un pont institutionnel d'avenir entre catholicisme et protestantisme.

    Morale

    Les protestants sont plus ouverts aux morales séculières que les catholiques en matière de mœurs. Ils acceptent des femmes comme pasteurs et évêques et ne se crispent pas sur la question de l'homosexualité.

    Les catholiques romains au contraire semblent tétanisés sur nombre de faux problèmes comme le mariage des prêtres par exemple ou l'ordination des femmes.

    Théologie

    L'esprit de  libre examen a dès l'origine libéré la théologie protestante du dogmatisme qui stérilise tout progrès théologique. Le catholicisme n'est peut-être pas aussi pétrifié qu'il y paraît dans le dogmatisme cependant. Dans l'immédiat après Concile Vatican II il me souvient d'une école théologique lyonnaise qui proposait de vivre en église sans théologie. Pour mettre la théologie au niveau du progrès des connaissances, protestants et catholiques feraient bien de s'inspirer de cette école athéologique. Mais sans aller jusqu'à la maya bouddhiste.

    Bouddha en effet laisse sans réponse la question de Dieu. Ce n'est pas là  l'ultime sagesse mais la limite de la philosophie car dans un monde relatif  la science elle-même ne peut rien dire sur les fondements de la Réalité. Plus sage que le Bouddha me paraît St Jean l'évangéliste qui commence son évangile par " Au début était le Verbe", le Verbe qui permet de dépasser le relatif et de nommer l'Absolu sous le terme de Dieu.

    Conclusion      500 ans après la Réforme son esprit continue de vivifier le christianisme, y compris et d'abord au sein du catholicisme. L'évangile n'est plus propriété exclusive d'une église mais s'exprime dans la formidable confiance en l'avenir des chrétiens de toute confessions. Dieu n'est pas mort il est droit devant !