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Christianisme - Page 114

  • Eglise catholique, quel avenir ?

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    L'église catholique quel avenir ? Question absurde pour les croyants qui pensent qu'elle moud dans l'Eternité. Ils ont peut-être raison mais cela ne dispense pas d'un peu de réflexion prospective limitée à notre humble durée  humaine.

    A ce niveau l'institution ecclésiale romaine est comme toutes les institutions humaines. Celles-ci apparaissent, se développent et disparaissent avec le temps. Nous osons donc proposer une modeste réponse  prospective  à terme non défini.

    Pour approcher d'une esquisse de réponse plus précise il faudrait prendre en compte l'influence de la culture numérique. En effet dans le monde virtuel et numérisé dans lequel nous entrons,  toutes les institutions sont menacées par l'ubérisation générale. A l'avenir on peut envisager  des sociétés "tupperware"  et " do it yourself" qui se dispensent d'infrastructures lourdes et contournent les institutions officielles. Cela vaut aussi pour les églises.

    ll faudrait aussi prendre en compte  la question du contrôle de l'information. Quel impact ont encore radio Vatican ou KTO face à Internet et aux sources d'information alternatives ?

    Faute de données précises sur ces sujets  la crise de l'église catholique se résume à un conflit  entre réformateurs et conservateurs débouchant sur deux scénarios  possibles.

    Le premier, le plus probable est la continuation du schéma actuel, à savoir la folklorisation à l'anglaise avec un pape style reine d'Angleterre, grand promoteur de l'économie de produits dérivés tels les mugs, les drapeaux et autres gadgets, le tout basé sur les grands spectacles, les JMJ valant  bien l'ouverture du parlement britannique, le carosse en moins, la papamobile en plus.

    Selon ce schéma, le folklore et le patrimoine  sont mis au service d'un business politico médiatique global qui fait l'impasse sur les problèmes de fond. Dans ce scénario il s'agit de ne pas casser la poule aux oeufs d'or vaticane par des réformes qui gâcheraient le spectacle au profit de la substance. Ce modèle sans avenir dans les pays avancés peut se maintenir longtemps cependant, car il s'alimente de l'explosion démographique de l'Afrique. L'église catholique y trouve  encore des paroissiens et surtout une main-d'oeuvre bon marché.Celle-ci  gère de plus en plus les églises vides des vieux pays catholiques.

    Le second scénario suppose que les réformateurs n'ont pas  dit leur dernier mot. Ils   prennent encore l'institution au sérieux mais estiment qu'il est urgent de la réformer dans la ligne de Vatican II. Selon ce scénario inévitablement l'institution se protestantise et se situe dans le courant d'un christianisme moderne et laïcisé réduit très souvent à la défense des droits de l'homme. Dans ce  schéma rien n'interdirait à l'église catholique d'être  le pilier d'une multinationale chrétienne organisée autour du Conseil oecuménique des Eglises. L'administration romaine  y retrouverait du sens au service de nouvelles fonctionnalités.

    Pour conclure le premier schéma parait le plus vraisemblable car il s'inscrit bien dans une  société de spectacle et d'apparence. Le second scénario implique de redonner de la substance à l'institution afin qu'elle réponde aux questionnements modernes, il appelle l'église catholique à être plutôt que paraître, et à se dépouilller des  ultimes singeries de son  pouvoir, autant dire la renvoyer aux catacombes….

    Un sacré défi si l'on ose dire car entre les partisans du vieil arbre, majestueux mais creux, et les jardiniers des fragiles jeunes pousses, Dieu seul peut reconnaitre les siens !

     

     

  • Des fumées de Satan au vapotage religieux.

    images.jpg"Les fumées de Satan" est le titre d'un ouvrage de Michel de Saint Pierre paru en 1976 . L'auteur intégriste y décrit la déliquescence institutionnelle du catholicisme après Vatican II.

    1976 fut aussi l'année de la création d'Apple par Steve Job.

    1976 marque la fin d'un monde pour Michel de Saint Pierre et les intégristes catholiques, le début d'un autre pour les adeptes du tout  à l'égo  numérique.

    Près d'un demi siècle après, les intégristes ont organisé leurs petites sectes dans ce qui reste de l'institution ,ou à côté d'elle, tandis qu'Apple en  achève la démolition avec ses  pieuses applis.. Celles-ci permettent à tout un chacun de s'inventer une religion à la carte, programmée sur smartphone. Plus besoin de curés rabbins ou autres imams, me voici devenu curé ou bonze selon mes heures ou mes choix !

    Et si toutes ces nouveautés techno religieuses n'étaient elles aussi que fumée opiacée et illusion ? Religion et drogue sont parfois associées, si bien que  désormais l'opium du peuple (la religion selon Marx)  pourrait bien s'apparenter à ...du vapotage électronique ...On n'arrête pas le progrès !

    Quant aux clercs ils prêchent dans le désert, notre  pape gauchiste  en est réduit à  des gesticulations bien pensantes, comme le clerc  laïc Mélenchon.

    Et Dieu  dans tout ça ? Il est toujours là aux commandes, et l'univers tourne rond, soyez sans inquiétude et gardez la foi en la Vie !  Aux dernières nouvelles scientifiques, les savants commencent à soupçonner la dimension quantique de l'âme et donc son éternité. Enthousiasmant non !

  • Quel avenir pour le spiritisme ?

      9781469989860-fr-300 (1).jpgLe spiritisme connut une grande mode en Europe et aux Etats Unis à la fin du  19è siècle et au début du 20è, puis il disparut, comme toutes les modes, les tables tournantes n'intéressant plus personne. Dommage, car le spiritisme est bien plus qu'une affaire de mode et de tables tournantes, il est la grille de lecture de base de toutes les religions depuis l'aube de l'humanité.

    Des Francs-maçons surent le comprendre, comme Léon Denis et Gabriel Delanne, mais face au matérialisme de leur époque ils ne parvinrent pas à passer le message de Kardec. Pourtant sa pensée devait porter des fruits, mais ailleurs, au Brésil. Dans ce pays, la pensée de Kardec a trouvé un terrain fertile dans la culture des nombreux cultes animistes importés d'Afrique avec les esclaves.

    Rien que de très normal puisque le spiritisme a toujours existé à l'état naturel en Afrique comme partout. Il est même consubstantiel à  l'humanité, mais il a disparu dans les pays dits avancés du fait de leur culture matérialiste.

    Il n'est est pas moins vrai que du chaman préhistorique au médium contemporain, il témoigne du lien avec l'Au-delà quel que soit l'habillage culturel du phénomène. Ce sont d'ailleurs ces habillages culturels qui expliquent la variété des religions.

    En effet, chamans, médiums, prêtres, gourous ont toujours, volontairement ou non, créé des groupes qui sont devenus des sectes ou des religions. Ce processus est permanent, et aujourd'hui encore d'autres médiums, inspirés et prophètes, prétendent ramener l'humanité à son lien naturel à l'Au-delà et à Dieu. Sur la base de ce constat, Allan Kardec avait voulu donner la parole à l'Au-delà directement, sans vouloir créer une nouvelle religion, mais en espérant renouveler le christianisme. Dans ce but il écrivit :"L'évangile selon le spiritisme", mais il ne fut pas compris, et de fait, il créa un nouveau groupe qui devint une religion de masse au Brésil. Aujourd'hui cette religion y concurrence le catholicisme. Kardec n'avait ni prévu ni voulu cela. De la même manière Jésus n'a pas voulu fonder l'église catholique, il voulait simplement ramener Israël à une spiritualité plus authentique, mais ses disciples et admirateurs, tout comme ceux de Kardec, créèrent un groupe qui se développa selon la dynamique propre aux groupes humains.

    Et aujourd'hui ? Aujourd'hui on constate que les grandes religions sont concurrencées par une offre spirituelle où l'on trouve le meilleur et le pire.

    Internet permet une diffusion incroyable de cette offre tout en facilitant le zapping spirituel entre les églises, les groupes, les sectes, le développement personnel, etc. L'homme d'aujourd'hui est en recherche et il peine à se stabiliser dans un groupe ou une église. C'est une situation concurrentielle contraire aux monopoles religieux et dogmatiques, mais très favorable à un progrès spirituel fondé sur la libre recherche en dehors des dogmes. Nos contemporains ne vont plus à la messe, mais ils se passionnent pour les états modifiés de conscience et l'étude des phénomènes psi en dehors de tout à priori théologique. Cette démarche est précisément celle des spirites. Le spiritisme est bien plus qu'une religion afro brésilienne. Son avenir s'inscrit dans une démarche spirituelle globale, œcuménique et interactive réunissant celles et ceux qui, quel que soit leur religion ou leur philosophie d'origine, se reconnaissent dans les lois spirituelles communes. Ces lois spirituelles sont reconnues dans toutes les grandes spiritualités et furent codifiées dans le spiritisme, mais sans dogmatisme car le spiritisme admet de changer sa compréhension du monde en fonction du progrès des sciences et des connaissances.

    Quel avenir pour le spiritisme donc ? Celui du développement d'une science tournée vers l'Au-delà plutôt que vers la matière. L'évolution va dans ce sens comme l'avait pressenti Teilhard de Chardin pour qui elle aboutit à la Noosphère ou sphère de l'Esprit. Enthousiasmant non ?