Il ne faut pas voir des complots partout, pourtant l'église catholique pourrait à juste titre se sentir visée par un "complot" médiatique. Elle ne cesse de faire les gros titres de la rubrique des scandales tandis que les livres dénonçant les turpitudes vaticanes fleurissent comme champignons après la pluie. Le dernier en date s'intitule "Sodoma".
Certes il est bon de dénoncer l'inacceptable au sein de l'institution romaine, mais trop c'est trop et il n'est que temps de dénoncer l'anti catholicisme à la mode.
Les attaques portent surtout sur le point faible du catholicisme, à savoir son rapport névrotique à la sexualité.
Celle-ci, et tout particulièrement l'homosexualité, pose problème à l'église catholique. La sortie prochaine de l'ouvrage "Sodoma" en témoigne après tant d'autres dénonciations. Il est vrai que l'église catholique doit repenser son approche de la sexualité. Tout le monde en convient parmi les catholiques, en privé..mais jamais publiquement.
C'est là le cœur du problème, cette culture de l'omerta sur un sujet fondamental pour une religion qui prêche l'amour. De ce point de vue "Sodoma" a le mérite de mettre le doigt sur une plaie suppurante au sein de l'institution.
Malheur à celui par qui le scandale arrive! Fort bien mais dénoncer les puanteurs vaticanes rejailiit sur les catholiques qui n'y sont pour rien et qui se sentent chaque jour plus cloués au pilori.
Ils peuvent même légitimement poser la question d'un complot médiatique envers le catholicisme. En effet les comportements sexuels des catholiques, dans les faits et non en théorie, ne diffèrent guère de ceux des contemporains.
Ils seraient même à recommander. La vitalité et le rayonnement des familles chrétiennes plaident en faveur de ce modèle qui semble bien le meilleur dans l'intérêt de l'enfant et de la collectivité. Mais c'est un modèle exigeant que beaucoup ne parviennent pas à assumer du fait de leur sexualité et des aléas de la vie. C'est là où se situe le problème du catholicisme, à savoir son aveuglement sur la nature de la sexualité.
Celle-ci prend sens dans l'amour de la vie (à ne pas confondre avec le "lapinisme"), et elle est même porteuse de salut pour qui vit l'amour dans la vérité de soi même. Cela vaut pour les chrétiens traditionnels, comme pour les autres, j'ai nommé les homosexuels, les divorcés, remariés ou pas, les curés mariés, les familles monoparentales, bref les "déviants" par rapport à la norme catholique officielle.
Il suffirait d'un peu de charité et de bon sens pour que celles et ceux que le catholicisme exclut et marginalise se reconnaissent dans l'institution. Mais pour cela il faudrait commencer par nettoyer les écuries d'Augias du Vatican
L'ouvrage "Sodoma" pourrait y contribuer mais il faut rappeler son caractère mercantile et provocateur. Il est trop facile en effet de faire de l'argent avec le scandale permanent du Vatican, cette institution en crise. Et l'on a envie de dire aux commentateurs et journalistes " Cessez de tirer sur une ambulance!"