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Christianisme - Page 113

  • La Religion et l'unité des monothéismes.(rf04)

    images (10).jpgPeu importe les directions religieuses car il n'y a que la Religion, diverse selon les cultures et née de l'aspiration humaine à être relié à l'univers, à l'universel et à ses semblables. La Religion est ce qui vous relie à la Vie. Les religions évoluent ou disparaissent mais la Religion reste car elle est inscrite au cœur de la conscience.

    Les mystiques expérimentent la Religion et ils la vivent dans l' Un, mais la diversité des cultures entraine celle des religions. Comment vivre alors avec cette diversité ? Si vous n'avez pas de religion et même si vous vous croyez athée, faites vous votre religion, reliez-vous à l'Eternel en votre  âme et conscience. Et si vous êtes né dans une religion, restez-y. Mais il vous faudra l'oublier, la dépasser  et surtout  apprendre à comprendre et à respecter la religion des autres. Ce dépassement est d'ailleurs absolument nécessaire aujourd'hui à l'heure de la mondialisation religieuse et de la globalisation spirituelle

     Pour nous limiter aux monothéismes la question de leur vivre ensemble devient vitale à l'heure où nous assistons à un renouveau islamique qui provoque un rejet croissant des musulmans dans  les sociétés modernes, ex chrétiennes pour la plupart. Dommage, car avec ses cinq piliers fondamentaux, l'islam a beaucoup à apporter, il résume l'essentiel de la  Religion : L'unicité et le mystère de Dieu, la prière quotidienne, le jeûne (ou maitrise du corps ), le pèlerinage qui apprend à comprendre la relativité et la précarité de notre passage sur terre, et enfin l'aumône ce vieux mot qui nous rappelle le devoir de solidarité active envers nos semblables. Et pourtant l'islam pose problème car il n'est qu'une religion et non la Religion comme il le prétend. Pour être la Religion il lui faut aussi intégrer l'esprit critique et surtout apprendre à respecter ses origines judéo-chrétiennes.

    C'est la tradition prophétique  du judaïsme qui a appelé  le prophète Mahomet. Quant à Jésus il fut effectivement un modèle de sainteté et peu importe ce que les théologiens ont ensuite raconté sur lui. Toute religion raconte des histoires à dormir debout. Qu'importe que Marie ne fût pas vierge et que Mahomet ne soit pas monté au Ciel sur un âne. Les histoires à dormir debout émerveillent le bon peuple qui en demande toujours plus en ce domaine.  Ce n'est pas grave, l'important est de vivre la Religion dans l'amour du prochain. Toute théologie n'est finalement que littérature et illusion littéraire,  maya comme disent les bouddhistes. Le Christianisme le rappelle d'ailleurs  dans l'évangile de St Jean  qui commence en nous donnant la clé de la Religion :" Au début était le Verbe" le Verbe c'est à dire le Mot . Ne soyons donc plus dupes des mots et de la littérature théologique, même s'il n'est pas possible de s'en passer pour vivre dans une religion. Mais l'important c'est d'être religieux, relié à l'Eternel et à la Vie en son âme et conscience.

  • Cette église cathodique pas très catholique ! (ref 02)

    F0007202.jpg L'église romaine se répand sur les ondes, elle est surtout cathodique et croit ramener ses ouailles au bercail par le spectacle mais lorsqu'un curé super star la quitte pour se marier (comme le père Gréa fondateur de la Star'Ac catho), elle n'a plus rien à dire. Elle n'est pas vraiment catholique, car catholique vient du grec catholicos qui signifie universel. Ce n'est pas le cas, de cette église repliée sur elle-même et pétrifiée dans le dogmatisme.

    Le pape François va dans la bonne direction cependant, il nomme surtout des cardinaux  non européens, affirmant ainsi l'universalité humaine de l'institution. L'exercice a ses limites cependant.

    Seul le peuple de Dieu est universel mais il n'appartient à aucune religion, l'Eglise est une notion spirituelle et non institutionnelle. Le christianisme primitif a cessé d'être universel le jour où l'Empereur romain décida de la suprématie de l'église de Rome sur les autres, puis le Pape remplaça l'Empereur lorsque l'Empire romain disparut. Le pape médiéval prétendit ensuite imposer la Cité de Dieu sur terre comme version chrétienne du Califat.

    Aujourd'hui François  n'a plus cette prétention et le messianisme apocalyptique a mauvaise presse dans son église. La question est de savoir si le catholicisme peut encore exister autrement qu'à travers les médias et les grands spectacles collectifs qui, comme  les JMJ,  donnent l'illusion de l'universel.

    La réponse est dans le retour aux sources du christianisme lorsque l'Eglise était un réseau d'églises multiples et autonomes avec à Rome un évêque comme les autres.

  • Les religions du livre dans l'impasse messianique.( ref 0 )

    sans-titre.pngQue faire des religions du livre  à l'heure de la désacralisation des livres sacrés par Internet et la diffusion des connaissances religieuses ? Diffusion qui démystifie la Parole mythique des origines. L'histoire s'arrête dans l'instantanéité. Fin de la religion ?

    Fin de la religion prise au sérieux par des esprits simples sans doute, mais non fin des cultures religieuses.

    A noter que les  religions d'Asie n'ont pas ce problème des livres sacrés fondateurs. Les récits mythiques de l'hindouisme et du bouddhisme n'instituent pas de temps historique, ils ne connaissent que l'éternité de cycles se répétant sans cesse. Au contraire les trois monothéismes sont ancrés dans un temps historique messianique débouchant sur une apocalypse qui réalise l'attente messianique. Voyons ceci dans l'ordre d'apparition des trois monothéismes.

    Le mythe juif de la réalisation d'Israël par l'arrivée finale du Messie.  Dans le christianisme ce mythe devient celui  du retour du Christ. Revisitée par Mahomet  l'histoire s'achève par l'instauration du Califat. Celui-ci  instaure enfin la loi de Dieu sur terre par la victoire des musulmans qui imposent la Charia.

    L'actualité illustre la folle dangerosité de ce mythe à travers les fantasmes de l'Etat Islamique, mais il faut noter aussi que le messianisme conduit également les chrétiens et les juifs dans l'impasse. Dans les sociétés modernes on constate que les croyants monothéistes se distancient du mythe messianique  fondateur, seules des minorités se radicalisent dans l'attente de la fin des temps.

    Il en résulte que ces croyants messianiques se coupent du présent pour ne rêver que du monde à venir, ils désertent la réalité et peuvent s'enfermer dans une radicalisation suicidaire comme c'est le cas dans l'islam.

     Les  notes suivantes seront consacrées à un bilan des trois monothéismes dans leur rapport au messianisme et par des propositions concernant une  culture religieuse alternative ancrée dans l'identité et le rite. Nous étudierons d'abord le rêve dangereux du Grand Israël, puis la dérisoire prétention catholique à l'universel, et enfin la folie meurtrière du Califat.