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Initiation et spiritualité - Page 153

  • Les monothéismes dans l'attente du "Jugement dernier"

    aThunder12_wide2.jpgLes observateurs non religieux des faits religieux n'y voient que des facteurs géopolitiques. Au contraire les croyants inscrivent ces facteurs dans une vision eschatologique de l'histoire humaine, du moins pour ce qui est des monothéismes.

     

    Cette vision eschatologique de l'histoire amène même certains croyants à penser que nous vivons la fin des temps. A Téhéran le" jugement dernier" passe par la destruction d'Israël. De même certains intégristes chrétiens voient dans le vide de leurs églises le signe de la fin des temps et ils attendent Armageddon, l'ultime combat entre les forces du Bien et celles du Mal, ils ne sont pas loin de partager les convictions des mollah de Téhéran concernant Israël. Mais je crois aussi comprendre que pour certains juifs ultra-orthodoxes, la fin de l'état d'Israël coinciderait avec l'arrivé du Messie.On peut en sourire, on doit en sourire même et raison garder.Il n'en est pas moins vrai que les délires apocalyptiques des monothéismes influencent les esprits faibles et les masses ignorantes. C'est ce déficit de la compréhension symbolique des mythes religieux qui explique le grand désordre politique du monde arabe où la populace fait la loi au nom de l'islam, et c'est aussi ce qui explique les désordres  de nombreux esprits religieux intégristes en Occident ou en Israël.

    Pour l'homme de foi et de raison que je suis, ce désordre est signe de l'insuffisance de l'évolution spirituelle  de l'humanité qui est en cours. L'interprétation symbolique des religions n'est pas assez avancée mais elle progresse cependant, la "crise" n'est que la manifestation des douleurs de l'enfantement d'une nouvelle humanité plus spirituelle qui s'annonce à l'horizon de l'histoire. Soyons optimistes et, plutôt que de crise parlons de transition, et pas seulement énergétique, en nous rappelant que toute transition se fait dans la douleur, que ce soit celle de la naissance ou celle de la mort.

  • Vatican : les morts parlent.

    200px-Vatican_flag_large.pngLe cardinal Carlo Maria Martini a été enterré le 1er septembre à la cathédrale de Milan.Avant de mourir le cardinal progressiste avait écrit une lettre posthume qui vient d'être révélée et dans laquelle il avertit que l'église catholique a deux cents ans de retard.

    "L'Eglise a 200 ans de retard. Pourquoi ne se réveille-t-elle pas ? Avons-nous peur ?" demandait-il dans sa dernière interview réalisée par un compagnon jésuite en août dernier qui vient d'être publiée dans le journal Corriere della Sera.

    Commentaire du vieux templier.

    Inutile d'essayer de réformer une bureaucratie bimillénaire qui prétend être l'Eglise. Celle-ci se situe bien au-delà de la bureaucratie romaine, de ses oeuvres et de ses pompes. L'Eglise est une réalité mystique spirituelle et oecuménique qui réunit tous les esprits incarnés et désincarnés au-delà des religions et des institutions, celles-ci peuvent disparaitre, c'est sans importance et Dieu s'en passe fort bien.

    Sur cette terre l'important est l'évolution individuelle de chaque esprit incarné. Le but de la vie est de progresser vers plus de vérité, plus de connaissance et d'apprendre à donner toujours plus d'amour pour que s'épanouisse la Vie Eternelle et Universelle.

  • Morale naturelle contre morales sectaires.

    !cid_RWxlY3Rpb25zRXVyb3BlZW5uZXMuanBn$2597729$973217@alsacedabord.jpgAu coeur de la création et de la conscience se trouve un joyau à découvrir, j'ai nommé la loi morale naturelle. Celle-ci  est aussi fondamentale à la Vie que les lois physiques. Les diverses morales religieuses y trouvent leur source mais un courant d'eau pure est vite souillé dès qu'il coule sur des terrrains parfois insalubres,voilà pourquoi les morales religieuses et les morales dites laïques qui en découlent, sont nécessairement incomplètes, voires faussées ou dévoyées, et  dans tous les cas arbitraires et relatives.Elles ne sont que des segments tronqués, donc sectaires, de la morale naturelle.

    La morale naturelle est incompatible avec l'athéisme car elle se fonde dans l'idée d'un principe, créateur d'ordre physique et moral, qu'elle nomme Dieu. En effet ne pas partir de ce principe d'ordre créateur revient à considérer que l'univers n'a pas de sens, son ordre ne serait donc que chaos: ce qui est absurde. La raison rejette d'instinct un tel univers dépourvu de sens, à quoi bon être moral si rien n'a de sens, donc de but ?

    Fondée en Dieu, la morale naturelle est fonctionnelle, sa raison d'être est de favoriser l'épanouissement de la Vie en respectant ses trois lois fondamentales qui sont:  la loi de création et de reproduction, la loi de conservation et la loi de destruction. Pour comprendre ce caractère vital, physique et concret des lois de la morale naturelle, il suffit d'imaginer ce que serait la terre sans la loi de destruction.Imaginez que la mort n'existe pas, et l'on aurait la torture de l'entassement de corps éternels sur notre espace réduit. Impensable effectivement, voilà pourquoi il faut saluer la mort qui rend la vie possible, et non pas s'en scandaliser.

    Le problème est que la mort est souvent présentée comme inacceptable. Les morales religieuses insistent à juste titre sur le caractère sacré de la vie et de la reproduction, mais elles ne rendent pas compte de la mort d'une manière moralement juste.Pour bien des esprits religieux ou athées, la mort est un scandale; ce qui est une attitude immorale. Au contraire la morale naturelle n'oppose pas la vie à la mort, mais n'y voit sereinement qu'un des aspects de la Vie.

    Fort bien mais quid de la morale naturelle face à l'avortement et à la guerre par exemple ? Elle les condamne comme toute forme de violence à la Vie, mais la loi de la conservation peut justifier parfois le recours à l'avortement et à la violence, et il y a des aussi des destructions  nécessaires à la continuité de la vie.Entre la vie de l'embryon et celle de la mère, le médecin qui suit la morale naturelle sauvera la mère, conformément à la loi de conservation.

    Dans tous les cas la morale naturelle rejette les codes moraux absolus et dogmatiques car la morale naturelle évolue comme la vie elle même, elle vise donc à adapter l'état du Droit à l'évolution humaine. La loi de Moïse, comme la Charia, furent un progrès moral en leur temps, puis la loi mosaïque du oeil pour oeil dent pour dent, fut améliorée par le christianisme et délestée de ses archaïsmes. De même la Charia islamique nécessiterait un ajustement à l'évolution actuelle de l'humanité.

    Opposer une morale laïque aux morales religieuses serait cependant une erreur car une morale qui ignore Dieu est incomplète dès le départ. Reste la morale naturelle fondée en Dieu mais en perpétuelle évolution au coeur de la conscience individuelle comme collective. Puissent les responsables éthiques et religieux de nos sociétés ne jamais l'ignorer  et y revenir sans cesse pour moraliser l'évolution humaine !