Les difficultés actuelles de l'institution romaine ne doivent pas donner une fausse image de la situation du catholicisme. En déclin dans le monde riche et post industriel cette religion est néanmoins en expansion démographique dans nombre de pays émergents où son avenir est assuré. Le problème du christianisme est celui de son adaptation doctrinale à la modernité et avec en plus pour le catholicisme la question de la fonctionalité de l'institution vaticane.
Celle-ci pourrait essayer de se transformer sur le modèle de la monarchie britannique. La tradition et le folklore de cette dernière contribuent beaucoup au maintien de l'image de l'Angleterre. Pourquoi n'en serait-il pas de même au service du christianisme de par le monde ? Encore faudrait-il pour cela que, comme pour la monarchie anglaise, le folklore de l'institution vaticane soit porté par un catholicisme libéral et démocratique.
La foi chrétienne est déjà vécue de manière différente selon les cultures auxquelles elle doit s'adapter, c'est là une source de richesse car il n'est plus possible de la maintenir dans le carcan du dogmatisme.Le cas le plus intéressant sur le sujet est celui du Brésil, pays presque 100 % catholique en théorie, mais pays dans lequel les catholiques sont aussi souvent les adeptes de cultes venus d'Afrique ou membres du puissant mouvement spirite brésilien. Ce dernier a pignon sur rue et entretient des hôpitaux dans lesquels la médecine la plus moderne est associée aux guérisons spirituelles par médiums interposés. Les théologies s'en émeuvent et parlent de syncrétisme mais ce sont eux qui ont tort car la lettre de leurs dogmes ne peut prévoir sur les évolutions vitales qui reflètent la puissance de l'Esprit. Les églises institutions peuvent passer,les paroles de Jésus ne passeront pas. Ce n'est pas de moi, c'est parole d'évangile!
La fête de l'ascension célèbre la montée au ciel de Jésus. Ce dernier monta au ciel ..puis disparut dans l'azur aux yeux de ses disciples.
Je quitte Castrojeriz dans l'obscurité car les jours raccourcissent très vite maintenant.Un vent glacial souffle et il fait froid. Peu après Castrojeriz je traverse la rivière Odrilla sur pont verglacé où je m'étale lourdement. Puis c'est une rude montée vers le haut plateau castillan. Au sommet de la montée je trouve Inge contemplant en silence le paysage. Il en vaut la peine en effet.Le château des templiers de Castrojeriz sur sa butte se découpe en ombre chinoise dans le soleil levant. Cela vaut bien la peine d'avoir les doigts bleuis par le froid. Plus loin je franchis le vieux pont Fitero qui enjambe la rivière Pissuerga de ses sept arches et je prends un café réconfortant et gratuit à l'ermitage San Nicolas au bord de la rivière. L'ermitage a été superbement restauré par les Amis de St Jacques italiens. Plus loin à Fromista j'arrive au canal de Castille et à une superbe écluse ancienne construite en 1750. A cette époque le canal de Castille jouait un rôle important dans le transport du blé de la région, aujourd'hui il tombe à l'abandon au profit du transport " Tout camion".