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Le vieux templier - Page 410

  • Saints guérisseurs et protecteurs de l'Alsace au salon du livre de Colmar

    L'ouvrage intitulé "Saints guérisseurs et protecteurs de l'Alsace" est mon coup de coeur du salon et je lui décerne volontier le prix du Vieux Templier......Il s'agit d'un gros ouvrage écrit par Marie-Thérèse Fischer et publié aux éditions du Signal. Il passionnera les amateurs de culture et traditions populaires.                                                                                                                                                                       

    Pour ce qui est de la sainteté je laisse aux spécialists du droit canonique le soin de la définir car j'ai des doutes sur le sujet. Il parait que le fondateur de l'Opus Dei est un saint, tout comme l'empereur Constantin qui manipula le concile de Nicée. Il n'était même pas chrétien à l'époque et il avait tué femme et enfant pour assurer son pouvoir. Il finit par se convertir sur son lit de mort...on ne sait jamais.

    Pour ce qui est de nos saints populaires je n'ai pas de doutes, ils furent des figures locales bénéfiques vénérées. Peut-être d'ancieux dieux païens christianisés. Peu importe ils eurent pendant des siècles une fonction pratique utile de saints protecteurs spécialisés dans une fonction, un métier, une région. Le peuple croyait en eux et il y eut des miracles dit-on.... n'est-ce pas l'essentiel ? Et ce n'est pas l'ancien pèlerin de Compostelle que je suis qui vous dira le contraire.

    Sainte Odile est la patronne de l'Alsace, mais en Alsace comme ailleurs nous vénérons des saints spécialistes de l'élevage,de la viticulture et autres métiers. Souvent le nom du saint aide à connaitre sa spécialité, comme Saint Corneille ou Cornelius, patron des bêtes à cornes évidemment. Malheur au saint qui fait mal son métier. Saint Urbain, patron des vignerons, fut plongé dans une fontaine et condamné à boire de l'eau par des vignerons alsaciens mécontents d'une mauvaise vendange.

    Même les cocus avaient leur saint en la personne de Saint Gangolphe de Lautenbach. De retour de voyage on lui apprit l'inconduite de sa femme. Pour en avoir le coeur net il lui fit passer l'épreuve du jugement de Dieu en la plongeant dans une fontaine qui devint....très chaude.Il y a d'autres versions mais je m'arrête car je craindrais de n'être plus en odeur de sainteté auprès de vous amis lecteurs de ce blog .

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  • Internet et la vie monastique.

    imagesCA8SC3KF.jpgSelon un article paru dans le journal " La croix" ce mois-ci, les monastères n'échappent pas aux grandes évolutions de la société et des mentalités,au premier rang desquelles il faut citer la montée de l'individualisme.

    Selon le père Luc Commuau, abbé de la Pierre-qui-Vire ( Yonne), " même les moines sont tentés d'organiser leur vie, de trouver leurs lieux de respiration, de se faire leur opinion eux-mêmes sur Internet ".Le Père abbé ne dit pas comment les moines accèdent à Internet. J'imagine qu'ils sont autorisés à posséder un ordinateur dans leur cellule afin d'utiliser Internet dans leurs recherches en en disciplinant strictement l'usage. Mais peut-être suis-je trop libéral et trop confiant dans une démarche monastique fondée sur l'auto discipline ?

    Mais comment faire autrement puisque les règles monastiques ont été écrites alors qu'Internet n'existait pas? Saint Benoît n'avait pas prévu non plus que la quête de Dieu passerait aussi par une démarche scientifique qui ne pose pas Dieu en préalable, et il n'avait pas prévu la confrontation quotidienne du chrétien avec des religions et des chemins spirituels qui ne le sont pas, ou plus.

    Pourtant la Règle monastique est nécessaire aujourd'hui comme hier. Elle reste le fondement de toute démarche ascétique, même si le quêteur de Dieu peut le chercher en dehors des chemins balisés du dogme....et en surfant au grand large...sur Internet.

    Pour conclure, à l'intention des jeunes moines qui vont sur Internet, qu'il me soit permis d'évoquer ce jour, il y a bien longtemps, où à la fin d'une retraite à l'abbaye de Hautecombe, je décidai que je ne serais pas moine parce que j'avais acquis la certitude que le christianisme n'est pas le dernier mot sur Dieu.

    Aujourd'hui, tout en ayant la même conviction, peut-être ferais-je un choix différent, peut-être accepterais-je la Règle et l'institution catholique en mon fort extérieur, même si en mon fort intérieur je resterais un esprit libre dans ma quête et dans mes recherches....sur Internet et dans le dialogue avec des frères suivant leurs voies particulières.

    Je crois que c'est devenu possible si j'en crois le père Commuau :" il s'agit de rejoindre chaque frère là où il est, lorsque l'on y parvient s'établit une confiance qui fonde véritablement notre autorité"

  • Sur le chemin de Compostelle. Vers Puente la Reina note 16

    420px-Stjacquescompostelle.png25 septembre 2003, temps doux et couvert au départ de Cizur Minor, temps idéal pour la marche. Je note beaucoup de lotissements en briques rouges à l'anglaise autour de Pampelune, puis sur les collines partout des éoliennes gigantesques. C'est l'Espagne moderne et dynamique de l'expansion et de la croissance. C'est ce que je notais en 2003 mais aujourd'hui en novembre 2011 en publiant cette note je m'interroge. Où nous mène cette modernité qui en Espagne aboutit à laisser plus de 40% de la jeunesse sans travail ?

     Malheur à ces jeunes qui ont perdu les repères spirituels, ceux que l'on trouve sur le sentier de la tradition et de l'Eternel ! Mais en ce doux jour de septembre de 2003 je n'en étais pas là de mes réflexions et je montais péniblement vers le col del Perdon ( le col du Pardon en français). Selon une légende,le diable y attend le pèlerin et lui offre de l'eau en échange de son âme. Mais je n'ai pas rencontré le diable, sinon....un pauvre diable près d'un réchaud de camping qui m'offrit une tasse de café dans un geste d'offrance...et qui ensuite m'arnaqua en me faisant payer un prix exorbitant son jus de chaussette...un chômeur sans doute...déjà. Je lui ai pardonné au col del Perdon....

    Je fis ensuite étape à Puente la Reina, ville qui doit son nom à une pieuse reine de Navarre qui fit construire un pont pour les pèlerins. La ville me donna une impression de pauvreté et de nationalisme basque. Dans la partie ancienne très délabrée, les drapeaux basques étaient partout. Au gîte tenu par des soeurs je me suis régalé de piments grillés préparés par un Espagnol rencontré sur le sentier et que je ne revis plus jamais après la bombance pimentée d'un soir arrosée au vin de Rioja..plaisir d'un soir, convivialité d'un soir sur le sentier des rencontres éphémères.

    Le matin suivant,le 26 septembre je quittai la ville en traversant le célèbre pont et je quittai le pays basque pour m'enfoncer dans la vieille Espagne avec ses châteaux et ses villages perchés sur des montagnes pelées.   ( à suivre, le notes précédentes se trouvent sur la version blogger du vieux templier sur blogspot.com). Le Vieux Templier est désormais présent su hautetfort.com sauf pour ses archives à consulter à l'adresse http://

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