Source : "Le prophète et la pandémie" de Gilles Kepel.
L'analyse de Gilles Kepel éclaire le rôle géopolitique de l'islam dans un monde bouleversé par la pandémie.
Commentaire du Vieux Templier Les analyses géopolitiques sont éphémères car il suffit d'un coup d'état ou d'un changement de majorité politique pour les remettre en cause. Il n'en est pas de même des tendances prospectives de fond. Et s'agissant de l'islam Gilles Kepel a bien mis en lumière ce que signifie la montée en puissance de l'islam radical. Il n'hésite pas à braver le politiquement correct en désignant "les entrepreneurs de colère" qui mobilisent les foules contre l'Occident mécréant au nom du Prophète.
Comment répondre à cette colère ?
En oubliant notre laïcité naïve et impuissante et en adoptant nous aussi une grille religieuse de la lecture du réel, en admettant nous aussi que Dieu veut punir le monde d'avoir suivi l' Occident athée dans sa dérive matérialiste, hédoniste et libertaire
Le pape ne dit d'ailleurs rien d'autre. Certes il n'appelle pas à la guerre sainte pour renverser les régimes impies, mais ses sympathies pour la théologie de la libération sont sur cette ligne.
Le fait géopolitique fondamental en ce début de 21 è siècle est le retour de la la religion comme refuge des pauvres et des opprimés. Comme le christianisme à ses débuts, l'islam est porteur d'une révolution religieuse mondiale. Le pape quant à lui, aimerait bien redonner ce rôle au catholicisme , mais il lui faudrait pour cela non seulement remettre en cause bien des aspects de l'institution ecclésiale mais surtout lui-même.
Plutôt que défendre les migrants et Royngas musulmans on aimerait qu'il renonce à son honteux collaborationnisme islamo gauchiste pour porter enfin sur la scène internationale le sort des otages chrétiens de l'islam. Pas chiche Très Saint Père !