Les tensions actuelles à Jérusalem n'opposent pas pour l'essentiel des Israéliens aux Palestiniens, mais bien des Arabes musulmans de nationalité israélienne à des Juifs de nationalité israélienne également.
Il nous faut cesser de penser en termes d'Israéliens vs Palestiniens pour la simple raison que la question palestinienne ne se pose plus : les Palestiniens ont disparu dans l'oubli, ils ont perdu la bataille et le sens même de leur combat, qui était d'essence laïque et non religieuse, dans l'esprit onusien qui régnait alors dans les années 50 du siècle dernier.
Les derniers Palestiniens qui ont porté ce combat ( et dont beaucoup étaient chrétiens ) sont en train de disparaitre et sont aussi anachroniques que les derniers Allemands des Sudètes ou de Pologne, chassés de leur patrie natale eux aussi en 1945, et qui ont en vain réclamé de pouvoir y retourner. Même déracinement pour les Pieds-noirs en 1962.
Mais qui se soucie des réfugiés pieds-noirs ou allemands ( de vrais réfugiés ceux-là) de ces époques ?
Aujourd'hui la dynamique de la vie l'emporte sur les chiffons de papier onusiens, la colonisation spatiale juive se poursuit en Israël mais la bombe démographique de la colonisation temporelle arabo musulmane est enclenchée, et pas seulement en Israël. Avec l'exil des derniers chrétiens porteurs de l'idéal palestinien, l'affrontement entre juifs et musulmans est programmé en Israël et il pourrait l'être aussi entre l'islam de nos banlieues et nos sociétés laïques et décadentes.
Il faut donc oublier les vieilles lunes du Droit International et de l'ONU, s'agissant de la Terre Sainte, pour y analyser la situation en termes de prospectives démographiques et en remettant le facteur religieux au cœur de la recherche de solutions. Mais la Terre Sainte est aussi à reconquérir dans les cœurs et dans nos banlieues.
"L'an prochain à Jérusalem" Dossier à suivre en précisant que le dossier ne concerne pas qu'Israël mais le rapport de l'Occident ( et en particulier de la France ) au monde musulman et oriental.