Il pleut sur la ville et clairsemés sont les cortèges syndicaux, la fête est passée, même la fête du travail. Mais de quoi est-elle le nom au juste ?
En fait le premier mai marque le début de la vieille fête celte de Samain qui célébrait le retour des beaux jours et qui fut récemment récupérée par l'église marxiste pour en faire la fête des travailleurs. Récupération classique à l'instar de la récupération des antiques saturnales païennes du 25 décembre par la jeune église chrétienne. C'était il y a deux mille ans, aujourd'hui cela nous donne le Père Noël et la fête de la consommation.
Et qu'en sera t il aussi bientôt de la fête du travail associée au mouvement syndical, aux " acquis sociaux " et aux défilés du premier mai ?
Car il parait que c'est la fête du travail aujourd'hui ?
Pourtant dans les quartiers les coiffeurs africains font belles les matrones fessues, tandis que les voilées font leurs emplettes chez le boucher hallal du coin. Pour Mamadou ou Mohamed la fête c'est ce soir pour la rupture du jeûne, cela vaut bien de travailler le ventre creux. Le premier mai ? C'est quoi ça ?
Pas de ça chez moi bien sûr dans mon quartier très blanc et très bcbg qui respecte la loi et l'ordre, y compris celui de la CGT.
Rue de la Lanterne la boulangerie, toujours pleine de gens biens et de bonnes choses, a baissé son rideau mais le patron a laissé un mot pour s'excuser du désagrément provoqué par la fermeture. Et pas un tram ni bus ne circule sur les lignes d'Azur et le long de la Promenade des Anglais en ce jour gris. La CGT y veille et elle doit être aussi pour quelque chose dans le pourrissement du temps azuréen.
Premier mai ? De quoi parle t on ? Et surtout de quelle France parle t on ?
Qu'importe ! C'est sans importance.
En ce premier mai ,comme le faisaient nos ancêtres celtes sachons simplement fêter le retour et le triomphe des forces de la Vie ! Il n'est que temps !