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Christianisme - Page 178

  • Cinquante ans après Vatican II, quelle Eglise pour demain ?

    F0007202.jpgQuelle Eglise  et non pas quelle église catholique, ou plutôt quelle Eglise méritant ce nom de catholique qui veut dire universel ?

    A l'heure où l'église catholique se prépare à célébrer le cinquantième anniversaire de Vatican II telle est bien la question en effet.

    Quelle Eglise pour demain ? Surtout pas celle qu'illustre la photo de cette note, surtout pas une institution figée dans le passé et le faux semblant, mais une Eglise qui soit celle du peuple de Dieu. Mais dès lors que l'on définit l'Eglise comme le peuple de Dieu des morts et des vivants dans l'Eternité, se pose inévitablement la question de l'identité de ce peuple de Dieu.

    Le peuple de Dieu ne se réduit ni au peuple juif, ni à la communion des baptisés chrétiens, ni à l'Umma musulmane, pour ne nommer que les religions monothéistes,le peuple de Dieu est l'Eglise de l'Esprit qui travaille l'Evolution spiritualisante de l'humanité depuis ses origines.

    Une telle réalité échappe aux institutions et aux dogmatisme, et laisse libre l'individu de son propre chemin vers Dieu, la seule Eglise institution qu'elle appelle est un Conseil des spiritualités et de l'éthique au niveau planétaire. L'humanité n'est pas encore assez évoluée pour aller dans ce sens et elle doit donc encore souffrir du sous-développement religieux, mais l'espoir est permis, sous réserve que dans toute religion prévalent les notions de tolérance et de dialogue au service de l'oecuménisme. Puissent les responsables de l'église romaine s'en souvenir et intégrer pleinement leur chapelle au Conseil Oecuménique des Eglises chrétiennes ! Ce serait déjà un premier pas vers l'Eglise. Puissent aussi les Juifs reconnaitre enfin que l'humanité toute entière est le peuple élu ! Puissent enfin les musulmans admettre que l'Esprit ne s'est pas endormi avec le dernier prophète de l'enfance de l'humanité !

  • Sur le chemin de Compostelle. Note 25. Riego de Ambros.Vega de Valcarcel

    350px-Spain_Santiago_de_Compostela_-_Cathedral.jpgNous sommes mi-octobre et il ne me reste plus guère qu'une dizaine de jours de marche avant d'atteindre le but.L'automne se fait sentir et les jours racourcissent. Je descends vers la cuvette de Ponferrada. La ville tient son nom du célèbre pont de fer construit pour les pèlerins. La légende reste mais la ville est défigurée par l'industrie. A part le château des Templiers elle ne m'intéresse pas et je la traverse rapidement. Après les derniers faubourgs je marche dans des vignes qui donnent l'excellent vin du Bierzo. Je respire un air doux et plein d'effluves de moût de raisin. J'atteins Cacabelos dans la douceur automnale et j'y fais étape.Le gîte circulaire est composé de mini chambres donnant sur une cour. J'y dors mal à cause de deux allemandes qui racontent leur vie à haute voix dans le box voisin. Le jour suivant au matin, j'atteins puis je traverse Villafranca del Bierzo et je m'enfonce dans les montagnes en remontant la vallée de la prison (Valcarcel), ainsi nommée en souvenir d'un seigneur brigand qui rançonnait les pèlerins.

    Je marche seul désormais depuis la disparition d'Inge. Des compagnons rencontrés en France il n'y a plus que le très catholique couple Valissant que j'entraperçois parfois,mais qui marche en couple évidemment. En fait je n'ai plus envie de socialiser, la fatigue physique devient psychologique, j'ai hâte que cela se termine car le temps devient froid et humide et les gîtes ne sont pas chauffés. Pourtant il y a encore des hauts lieux à voir et je garde ma faculté d'émerveillement face aux beautés de la nature. Je suis aux portes de la Galice et me prépare à monter vers le Cebrero, mais pour l'heure je suis dans une vallée encaissée traversée très haut par un pont d'autoroute sur lequel les véhicules passent avec un bruit mat et étouffé.

    Je remonte le Valcarcel sans y faire de mauvaises rencontres et je fais étape à Vega de Valcarcel dans un très grand gîte peu confortable. Les WC sont dans la cour et la nuit il me faut sortir dehors pour aller pisser en descendant , puis en remontant, un long escalier dans l'obscurité. Or à mon âge ( 65 ans en 2003) il me faut me lever la nuit souvent parfois......Excusez ce détail mais le pèlerinage c'est aussi cela, mais rassurez-vous ce n'est pas grave et ça se gère comme toute chose. Il suffit d'aimer la vie et d'avancer toujours ...Ultréïa !

  • Les monothéismes dans l'attente du "Jugement dernier"

    aThunder12_wide2.jpgLes observateurs non religieux des faits religieux n'y voient que des facteurs géopolitiques. Au contraire les croyants inscrivent ces facteurs dans une vision eschatologique de l'histoire humaine, du moins pour ce qui est des monothéismes.

     

    Cette vision eschatologique de l'histoire amène même certains croyants à penser que nous vivons la fin des temps. A Téhéran le" jugement dernier" passe par la destruction d'Israël. De même certains intégristes chrétiens voient dans le vide de leurs églises le signe de la fin des temps et ils attendent Armageddon, l'ultime combat entre les forces du Bien et celles du Mal, ils ne sont pas loin de partager les convictions des mollah de Téhéran concernant Israël. Mais je crois aussi comprendre que pour certains juifs ultra-orthodoxes, la fin de l'état d'Israël coinciderait avec l'arrivé du Messie.On peut en sourire, on doit en sourire même et raison garder.Il n'en est pas moins vrai que les délires apocalyptiques des monothéismes influencent les esprits faibles et les masses ignorantes. C'est ce déficit de la compréhension symbolique des mythes religieux qui explique le grand désordre politique du monde arabe où la populace fait la loi au nom de l'islam, et c'est aussi ce qui explique les désordres  de nombreux esprits religieux intégristes en Occident ou en Israël.

    Pour l'homme de foi et de raison que je suis, ce désordre est signe de l'insuffisance de l'évolution spirituelle  de l'humanité qui est en cours. L'interprétation symbolique des religions n'est pas assez avancée mais elle progresse cependant, la "crise" n'est que la manifestation des douleurs de l'enfantement d'une nouvelle humanité plus spirituelle qui s'annonce à l'horizon de l'histoire. Soyons optimistes et, plutôt que de crise parlons de transition, et pas seulement énergétique, en nous rappelant que toute transition se fait dans la douleur, que ce soit celle de la naissance ou celle de la mort.