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Christianisme - Page 178

  • Sur le chemin de Compostelle.Noël ! Noël ! J'ai rencontré Jésus.Note 28

    christ01.jpgSi j'en crois la mythologie catholique, rencontrer l'Autre, c'est rencontrer Dieu, ça vaut ce que ça vaut et je me garderai de me prononcer sur le sujet. En tout cas, faute de rencontrer Dieu, j'ai rencontré Jésus sur le chemin de Compostelle. Il faut dire qu'en Espagne c'est assez facile vu le nombre d'hommes qui portent ce prénom.

    Quand je l'ai rencontré, Jésus ( prononcez chr 'éssouss )marchait péniblement le long d'une route qui montait vers je ne sais quelle halte au sommet de je ne sais quelle côte du côté d'Arzua. J'ai donc aidé Jésus à porter son sac car il peinait tant le pauvre !

    Et Jésus m'a parlé de lui. Il avait bien 33 ans comme dans l'évangile et cet air de hippy aux cheveux longs qu'on prête si souvent au Christ. Jésus avait de la peine à monter la côte car il était handicapé, une vilaine maladie dans le dos je crois. Il vivait d'une maigre pension d'invalidité et comme il n'avait ni famille, ni profession, rien, no future,eh bien il marchait pour donner du sens à sa vie.Il allait de sanctuaire en sanctuaire et se dirigeait donc vers St Jacques de Compostelle. Mais comme je le découvris très vite,l'étape importante pour lui était un village nommé Melide.

    En fait Jésus avait un petit défaut, très humain, très espagnol, il était fou de fruits de mer, de "mariscos" comme l'on dit en espagnol, et il se hâtait vers Melide, la Mecque des "mariscos" pour les amateurs.Il ne cessa de me vanter les délices des "pulperias" ( restaurants spécialisés dans les poulpes) de Melide et il m'invita à l'y accompagner. Je déclinai son invitation, gardant en tête le souvenir d'une "tapas" qui m'avait soulevé le coeur, vrai brouet de sorcière noir dans lequel bouillonnait...un poulpe.

    Je laissai donc Jésus dans un bar à "tapas", tout à son petit bonheur gourmand. Dieu était avec lui, et c'est à lui que j'ai pensé hier soir au réveillon en dégustant une douzaine d'huîtres d'Oléron arrosées d'un Muscadet bien frais, vrai cadeau du Bon Dieu. Noël ! Noël ! Chantons tous la bonté de la Vie !

  • Le Vatican, le pouvoir et la communication.

    200px-Vatican_flag_large.pngLe catholicisme est une religion empêtrée dans une institution bureaucratique qui est également un Etat et un pouvoir, j'ai nommé le Vatican. C'est la raison pour laquelle cette religion souffre plus que d'autres religions des effets de la sécularisation des sociétés occidentales. 

    Comment justifier en effet du maintien d'une bureaucratie de célibataires enseignant des dogmes incompréhensibles à l'heure d'internet et de la libre communication mondialisée ? Comment justifier cet Etat religieux et le pouvoir qu'il prétend exercer ? Comment le faire sans justifier en même temps le rêve moyen-âgeux des islamistes de reconstituer un Etat théocratique absolutiste ?

    Ces  questions bien sûr ne sont pas celles que se pose le Pape. Peu lui importe de justifier l'institution vaticane, son problème à lui est d'en assurer la survie. A travers la "com" puisque la foi se perd.Jean-Paul II l'avait bien compris, mais il appartenait à son successeur de tenter l'aventure d'internet et des réseaux sociaux. C'est fait depuis le 12 12 12.

    On peut sourir de constater que l'église catholique ne cesse de courir après la modernité. D'abord dans les années 30 du 20è siècle en imitant les Etats totalitaires de l'époque par la création de l'Action Catholique et des divers mouvements de jeunesse JAC, JOC et JEC. Plus tard la démocratie chrétienne fut une nouvelle tentative de récupération du pouvoir politique, tout comme d'ailleurs le soutien apporté par Jean-Paul II à l'Opus Dei.Aujourd'hui la "com" est appelée à la rescousse.En vain car le problème du catholicisme est celui de son offre spirituelle plus que de son " emballage" médiatique.

    La bonne question, jamais posée par le pape, est de savoir comment adapter l'offre spirituelle du catholicisme à la demande des contemporains. En tant qu'ancien responsable de la JEC ( Jeunesse Etudiante Chrétienne) de mon lycée des années 50 je n'ai cessé de poser la question sans jamais obtenir de réponse dans l'institution.

    J'ai pourtant trouvé la réponse mais dans une quête spirituelle et rationnelle hors catholicisme.Sans issue alors ? Peut-être pas  car je constate qu'un théologien comme le Père François Brune n'hésite pas à poser les bonnes questions et vend fort bien ses livres. Mais personne ne semble l'entendre dans l'institution. C'est là le fond du problème et le pape aura beau gazouiller sur les réseaux sociaux, il ne fera pas avancer son église s'il n'écoute pas les contemporains et se contente de vouloir leur fourguer la soupe du Vatican.

     

     

     

     

  • Benoit XVI et le merveilleux chrétien.

    090316.jpgDans son dernier livre à succès"L'enfance de Jésus" Benoit XVI écrit que les Rois Mages ne venaient pas d'Orient mais de la ville de Tartessos dans l'Andalousie actuelle.

    On ne peut que saluer l'attitude du Pape concernant les origines du christianisme. Aux origines de toute religion il y a du merveilleux, du légendaire, mais aussi des faits qui méritent explication. En osant  une hypothèse non conformiste, Benoit XVI  rompt avec le dogmatisme officiel de son église et ouvre des perspectives réformistes de réinterpréations possibles, plus scientifiques des origines du christianisme, voire de l'idée que nous avons de Jésus.

    La science ne contredit pas la foi, elle peut au contraire l'éclairer et la rendre plus acceptable aux contemporains. Souhaitons donc bon vent à Benoit XVI  s'il ne craint pas d'en savoir plus sur sa religion.

    Pour ce qui est de l'hypothèse qu'il défend, elle illustre les courants d'échange qui existaient dans toute la méditerranée à l'époque de Jésus, la ville de Tartessos était une ville prospère dirigée par des Sages, peut-être un vestige d'une civilisation atlantique qui au-délà du détroit de Gibraltar aurait été celle des Guanches des iles Canaries...peut-être. L'histoire baigne dans les légendes qui masquent les faits, cela vaut pour l'Atlantide comme pour cette histoire merveilleuse autour de Jésus.

    Faut-il aussi à son sujet démystifier le merveilleux pour ramener Jésus à sa seule dimension humaine ? La recherche rationnelle et scientifique l'exige, mais elle ne peut rendre compte de tout.Inversement la foi en Jésus n'est pas obligatoirement liée à ce qu'en raconte le christianisme avec son invraisemblable dogme trinitaire. Jésus est le modèle humain de l'esprit évolué que nous devons tendre à imiter, un vaste programme qui suffit déjà à nourrir un modèle de vie. Puisse Benoit XVI  le comprendre et proclamer non pas l'infaillibilité des dogmes mais au contraire leur caractère relatif comme simples expressions symboliques de la foi. Pas chiche Très Saint Père !