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Christianisme - Page 175

  • Voeux pour 2013 : et si nous cherchions ensemble la vérité sur nos religions ?

    PRVISI~1.JPGA l'heure où les tensions religieuses s'exacerbent de par le monde il faut souhaiter que les aimants Dieu des trois grands monothéismes se rassemblent dans une quête commune de vérité sur les origines communes de leurs religions.

    Comment en effet prétendre affirmer la caractère absolu de nos religions respectives quand nous mesurons le caractère mythique et mystérieux de leurs origines ? L'Eternel est ce qui nous rassemble, mais nos discours sur Lui nous divisent, alors soyons humbles et cherchons ensemble à mieux comprendre nos religions et la relativité de leurs discours sur l'Absolu.

    Dans un récent article Malek Chebel se réclamait d'une religion de la Beauté...à juste titre, mais le  Bien et le Juste vont avec le Beau et il nous faut aussi travailler ensemble dans cette direction. Une récente découverte en Turquie pourrait  être l'occasion d'une belle oeuvre commune de recherche de la vérité sur les origines du christianisme comme de celles de l'islam.

    Une Bible découverte en Turquie dans les années 2000 a été révélée au public début 2012 mais n'a pas été très médiatisée car elle pose problème au même titre que l'évangile apocryphe de Barnabé dont elle serait une version originale écrite au XVI è siècle par des auteurs musulmans. Il y a de quoi, le texte proposerait une version du ministère de Jésus conforme à l'islam et avec annonce de la venue de Mahomet.

    Cela évidemment pose problème, de même que  posent problèmes tous les apocryphes qui présentent Jésus et les débuts du christianisme sous des jours très différents de la doctrine officielle chrétienne.Et cela bien avant la version "musulmane" de la Bible récemment découverte.

    Je vois pour ma part dans ces querelles sur la définition de la "vraie foi"un archäïsme, car les progrès de la science et de l'archéologie nous amènent à repenser toutes les religions monothéistes. Que Jésus soit un prophète, ou plus, que Mahomet soit, ou non, le dernier des prophètes, ne change rien pour le croyant et l'aimant Dieu. Jésus comme Mahomet ne furent que des serviteurs de l'Eternel, et peu importe le titre qu'on leur décerne ! Fils de Dieu comme Jésus nous le sommes tous, et toujours l'Eternel suscite de nouveaux prophètes  inspirés par la grandeur de Dieu. Qui sait même si les prophètes de demain ne seront pas des savants émerveillés de découvrir l'Eternel au coeur de la chambre à bulles en suivant le chemin des particules quantiques ? Ne pas le comprendre c'est figer les religions dans leurs intégrismes et faire le malheur du monde.

  • Sur le chemin de Compostelle.Noël ! Noël ! J'ai rencontré Jésus.Note 28

    christ01.jpgSi j'en crois la mythologie catholique, rencontrer l'Autre, c'est rencontrer Dieu, ça vaut ce que ça vaut et je me garderai de me prononcer sur le sujet. En tout cas, faute de rencontrer Dieu, j'ai rencontré Jésus sur le chemin de Compostelle. Il faut dire qu'en Espagne c'est assez facile vu le nombre d'hommes qui portent ce prénom.

    Quand je l'ai rencontré, Jésus ( prononcez chr 'éssouss )marchait péniblement le long d'une route qui montait vers je ne sais quelle halte au sommet de je ne sais quelle côte du côté d'Arzua. J'ai donc aidé Jésus à porter son sac car il peinait tant le pauvre !

    Et Jésus m'a parlé de lui. Il avait bien 33 ans comme dans l'évangile et cet air de hippy aux cheveux longs qu'on prête si souvent au Christ. Jésus avait de la peine à monter la côte car il était handicapé, une vilaine maladie dans le dos je crois. Il vivait d'une maigre pension d'invalidité et comme il n'avait ni famille, ni profession, rien, no future,eh bien il marchait pour donner du sens à sa vie.Il allait de sanctuaire en sanctuaire et se dirigeait donc vers St Jacques de Compostelle. Mais comme je le découvris très vite,l'étape importante pour lui était un village nommé Melide.

    En fait Jésus avait un petit défaut, très humain, très espagnol, il était fou de fruits de mer, de "mariscos" comme l'on dit en espagnol, et il se hâtait vers Melide, la Mecque des "mariscos" pour les amateurs.Il ne cessa de me vanter les délices des "pulperias" ( restaurants spécialisés dans les poulpes) de Melide et il m'invita à l'y accompagner. Je déclinai son invitation, gardant en tête le souvenir d'une "tapas" qui m'avait soulevé le coeur, vrai brouet de sorcière noir dans lequel bouillonnait...un poulpe.

    Je laissai donc Jésus dans un bar à "tapas", tout à son petit bonheur gourmand. Dieu était avec lui, et c'est à lui que j'ai pensé hier soir au réveillon en dégustant une douzaine d'huîtres d'Oléron arrosées d'un Muscadet bien frais, vrai cadeau du Bon Dieu. Noël ! Noël ! Chantons tous la bonté de la Vie !

  • Le Vatican, le pouvoir et la communication.

    200px-Vatican_flag_large.pngLe catholicisme est une religion empêtrée dans une institution bureaucratique qui est également un Etat et un pouvoir, j'ai nommé le Vatican. C'est la raison pour laquelle cette religion souffre plus que d'autres religions des effets de la sécularisation des sociétés occidentales. 

    Comment justifier en effet du maintien d'une bureaucratie de célibataires enseignant des dogmes incompréhensibles à l'heure d'internet et de la libre communication mondialisée ? Comment justifier cet Etat religieux et le pouvoir qu'il prétend exercer ? Comment le faire sans justifier en même temps le rêve moyen-âgeux des islamistes de reconstituer un Etat théocratique absolutiste ?

    Ces  questions bien sûr ne sont pas celles que se pose le Pape. Peu lui importe de justifier l'institution vaticane, son problème à lui est d'en assurer la survie. A travers la "com" puisque la foi se perd.Jean-Paul II l'avait bien compris, mais il appartenait à son successeur de tenter l'aventure d'internet et des réseaux sociaux. C'est fait depuis le 12 12 12.

    On peut sourir de constater que l'église catholique ne cesse de courir après la modernité. D'abord dans les années 30 du 20è siècle en imitant les Etats totalitaires de l'époque par la création de l'Action Catholique et des divers mouvements de jeunesse JAC, JOC et JEC. Plus tard la démocratie chrétienne fut une nouvelle tentative de récupération du pouvoir politique, tout comme d'ailleurs le soutien apporté par Jean-Paul II à l'Opus Dei.Aujourd'hui la "com" est appelée à la rescousse.En vain car le problème du catholicisme est celui de son offre spirituelle plus que de son " emballage" médiatique.

    La bonne question, jamais posée par le pape, est de savoir comment adapter l'offre spirituelle du catholicisme à la demande des contemporains. En tant qu'ancien responsable de la JEC ( Jeunesse Etudiante Chrétienne) de mon lycée des années 50 je n'ai cessé de poser la question sans jamais obtenir de réponse dans l'institution.

    J'ai pourtant trouvé la réponse mais dans une quête spirituelle et rationnelle hors catholicisme.Sans issue alors ? Peut-être pas  car je constate qu'un théologien comme le Père François Brune n'hésite pas à poser les bonnes questions et vend fort bien ses livres. Mais personne ne semble l'entendre dans l'institution. C'est là le fond du problème et le pape aura beau gazouiller sur les réseaux sociaux, il ne fera pas avancer son église s'il n'écoute pas les contemporains et se contente de vouloir leur fourguer la soupe du Vatican.