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Initiation et spiritualité - Page 89

  • Dieu et la démocratie libérale.

    51512555-tete-de-pythagore - Copie.jpgLe débat permanent sur le  voile et la place de l'islam en France ( et ailleurs en Europe ) masque une question fondamentale qui est celle de la compatibilité de Dieu et de la démocratie libérale.

    En  effet le développement économique n'est  pour la démocratie libérale que le moyen d'une finalité sociétale et humaine incompatible avec  toute attitude religieuse. En démocratie libérale Dieu n'est qu'une croyance privée. Au contraire pour le croyant Dieu est au coeur du projet sociétal et du devenir humain.

    A ses yeux, et avec raison, non  seulement la démocratie libérale  évacue la question de Dieu mais également elle confond  la déconstruction des repères anthropologiques fondamentaux avec l'extension de droits et des libertés. La fin  des identités nationales, culturelles, religieuses  et sexuelles, serait l'horizon ultime d'un libéralisme mondialisé permettant l'épanouissement d'un consommateur athée nomade et pansexué, post national et post genré.

    Une telle évolution est inacceptable pour toute femme ou tout homme qui place Dieu et les valeurs spirituelles au cœur de sa liberté et de son projet de  vie; ce qui nous ramène à la question du voile, de la kippa et de tous les signes religieux ostentatoires.

    Il est évident que le port du voile ( et de tout signe religieux ) exprime un refus d'une société sans Dieu et aussi, souvent, un rappel de la différence homme femme et le refus de l'homosexualité.

    Un faux problème en démocratie libérale ? Il  suffirait de" laisser faire, laisser passer" pour que tout s'arrange avec le temps ?

    Certes en Angleterre par exemple, un policier Sikh a le droit de porter son turban et chaque communauté s'organise librement. Le maire de Londres est musulman et il est un excellent maire. Sauf  que certains quartiers de Londres ne sont que des extensions de l'Arabie, des quartiers parfaitement  ignorés des Anglais de souche. Chacun pour soi et Dieu pour tous, et ça fonctionne….pour l'instant.

    Hélas le réel se mesure non pas à l'aune des bons sentiments, mais à celui du phallus. La démographie explosive de certaines communautés  pourrait bien les amener à se comporter en terrain conquis au point d'imposer aux autres leur conception de Dieu. Le rêve des islamistes réalisé.

    La France préfère ignorer la réalité au nom  de la laïcité  sauf que le problème religieux lui explose à la figure et exige des solutions. Or comment avancer vers des réponses sans remettre la question de Dieu au coeur du débat ?

    Poutine et les dirigeants polonais et hongrois l'ont compris. Poutine s'appuie sur l'église orthodoxe tandis que Victor Orban et les responsables polonais se gardent bien d'enlever les crucifix des écoles publiques.

    Propos politiques ? Non un simple rappel aux réalités. On ne fait pas de politique en évacuant la question de Dieu du réel. On ne combat pas les djihadistes en ignorant qu'ils croient en Dieu et qu'ils sont prolifiques.

    Mais ici nous abordons les esquisses de réponse et force est de constater que les solutions proposées, en Europe de l'Est, par exemple, sont de nature "illibérales".

    C'est un fait Dieu n'est pas libéral mais créateur d'un monde géré par des lois, un monde  qui ne fonctionne pas n'importe comment. Toute  l'histoire du monothéisme est là pour nous le rappeler.  Dieu est le législateur suprême, ses lois et ses tabous ont pour finalité d'éviter à l'homme  de courir à sa perte. A l'heure de la crise écologique il n'est que temps de s'en souvenir.

     

     

  • Apocalypse now

    ob_49037d_imagoid.jpgExcusez l'anglais mais le lobby de la fin du monde parle anglais et médiatique, c'est un dossier qui fait de l'audience et la cause de l'Apocalypse a même trouvé sa Jeanne d'Arc. J'ai nommé Greta Thunberg bien sûr.

    Ceci précisé la transition écologique est une urgence même si nos dirigeants n'en sont pas nécessairement convaincus. Les manifestations pour le climat sont donc  justifiées mais il faut savoir raison garder.

     Notez aussi que mon propos n'est ni politique, ni polémique, mais d'abord spirituel. Selon moi  la panique écologique n'est que l'expression d'un manque de foi dans la vie. Cela ne saurait surprendre dans une société matérialiste et sans espoir. Il n'est pas étonnant que Greta Thunberg vienne de Suède, pays particulièrement hédoniste et sécularisé.

    Si donc le mot Dieu gêne  parlons simplement de la Vie avec un grand  V. La Vie qui est un processus intelligent d'adaptation permanente; ce qui est rassurant. La Vie évolue vers le haut comme l'a si bien vu Teilhard de Chardin, elle évolue à travers des crises ou des évolutions lentes.

    Déjà les comportements changent peu à peu et des adaptations apparaissent qui préparent le monde de demain. Celui-ci sera nécessairement écologique et nous contrôlerons le climat.

    Oui mais  c'est déjà trop tard disent les trembleurs de l'Apocalypse.

    Trop tard pour éviter une crise grave certes, mais une crise est souvent nécessaire pour accélérer le mouvement de transition. L'horrible seconde guerre mondiale a accéléré les adaptations technologiques. L'inévitable rupture économico écologique contraindra l'humanité à des comportements plus simples et plus frugaux.

    "N'ayez pas peur" disait Jean-Paul II. Il ne pensait pas à son église en crise bien sûr mais à l'avenir du monde, or curieusement la crise écologique et la crise de l'église catholique vont de pair, signe que l'Esprit est au rendez-vous.( But don't tell anyone they won't believe you !)

    Pour terminer sur l'Apocalypse je rappelle  le texte de Saint Jean car il est optimiste.

    "Et je ferai toutes choses nouvelles"  Apocalypse de St Jean  II

     

     

     

  • Le couteau d'Abraham.

    agneau1.jpgJudaïsme,christianisme et islam se réclament  de leur filiation à  Abraham au point que les trois religions sont appelées les religions abrahamiques. Toutes remontent au sacrifice d'Abraham qui remplaça la mort rituelle de l'être humain par celle d'un mouton.

     Puis le judaïsme créa la maison de Dieu, le Temple de Jérusalem où en permanence grillaient  les viandes offertes en sacrifice. Après la destruction du Temple le judaïsme  abandonna la pratique rituelle sacrificielle.

    Le christianisme la réinstitua en l'historicisant et en la situant au plan symbolique. L'eucharistie est en effet un sacrifice humain. Jésus est l'agneau de Dieu sacrifié pour le salut de l'humanité. Chaque dimanche les fidèles boivent le sang du Christ et mangent son corps, cela est particulièrement le cas lorsqu'ils communient sous les espèces consacrées du pain et du vin. La notion de présence réelle dans l'hostie souligne la réalité du sacrifice, fût-il symbolique.

    Dernier venu l'islam se veut la réforme et l'accomplissement du judaïsme et du christianisme selon le dernier des Prophètes que serait Mahomet. Pourtant loin d'innover, l'islam revient à la tradition du sacrifice rituel du mouton et instaure la fête de l'Aïd, véritable marqueur culturel.

     Et de fait, l'égorgement  (ou le geste qui le simule) est une pratique que l'on associe à l'islam. Les images épouvantables des égorgements diffusées par l'Etat Islamique, tout comme le couteau en porcelaine du tueur de la préfecture de police de  Paris, nous le rappellent également.

    Nier le caractère régressif de l'islam ressort d'un aveuglement stupide, mais ce serait  douter de Dieu que d'oublier que l'islam peut aussi être une voie spirituelle  s'il est pratiqué  dans l'amour de Dieu et du prochain comme l'enseignent les maîtres soufis. 

    Il revient à l'Etat de confisquer le couteau d'Abraham et aux trois religions de reconstruire ensemble un Temple  de sagesse et de foi, une Maison Dieu où  l'on cesserait enfin de sacrifier des boucs émissaires pour se contenter de louer Dieu en lui demandant pardon pour la folie du genre humain.