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Initiation et spiritualité - Page 87

  • Christianisme et franc-maçonnerie

    PDVI-190.jpgCe n'est pas trahir un grand secret maçonnique que  "divulguer" que le candidat à l'admission en loge doit d'abord mourir symboliquement en entrant dans le processus d'initiation.  Qu'il soit rassuré !  Il ne sera pas torturé auparavant comme cela est le cas dans les initiations des sociétés primitives. Et il sera flatté d'apprendre, ou de comprendre, que le schéma initiatique reproduit celui du Christ: souffrances, mort et résurrection.

    Pour aller plus loin sur le sujet citons Mircea Eliade dans "Mythes, rêves et mystères"

    "...le même schéma initiatique-comportant souffrances, mort et résurrection- se retrouve dans tous les mystères....utilisé également par le christianisme "fin de citation.

    Le christianisme fut à l'origine une religion du mystère, celui de l'eucharistie qui résume toute initiation dans la participation à celle du Christ. Faire de ce mystère un simple repas mémoriel vide le rite de son sens initiatique et réduit la fonction chamanique du prêtre à celle d'un simple travailleur social.

    Certes,  pour accueillir  des SDF et des migrants cela suffit et devrait satisfaire le pape François ( et la CGT) mais alors quid du christianisme initiatique des origines ?

     Paradoxalement c'est la démarche maçonnique, tant haïe par certains catholiques, qui donne du sens au christianisme.

    La démarche maçonnique retrouve le sens du christianisme des origines. Mais cette démarche questionnante au  coeur de la conscience est fondée sur la libre adhésion de  cette dernière. Aucun dogme (simple expression du pouvoir de la cléricature romaine)  ne peut la limiter.

    Elle pourrait même être le fondement d'un renouveau de la vieille institution romaine. Imaginez un peu ce qui se passerait si les catholiques  cessaient de s'anathèmiser entre eux pour se mettre à réfléchir ensemble au sein de paroisses devenues de vrais ateliers opératifs de type maçonnique ?

    Une telle Eglise redevenue le lieu de l'initiation, pourrait rassembler des adeptes de toutes origines.Mais pour cela il lui faudrait respecter  les consciences, et non les briser par ses interdits et ses dogmes,  à commencer par le plus intolérable de tous, celui de l'Infaillibilité Papale.

     

     

     

  • Catholicisme : les derniers chamans.

      chamanisme-3.pngAu sein du catholicisme la querelle des anciens et des modernes concerne également le statut du prêtre. Son statut focalise les débats et les oppositions  entre les partisans de sa fonction magique et chamanique et ceux qui ne voient en lui qu'un simple pasteur, voire un fonctionnaire distributeur  de pilules consacrées.

    Le cas du prêtre exorciste illustre parfaitement le débat. L'exorciste est acteur dans un univers qui ressort de la magie comme de la psychologie des profondeurs, il est chaman ou psychiatre selon la lecture donnée aux phénomènes de possession.

    De même, selon que l'eucharistie est assimilée, ou non, à  un simple repas mémoriel, le prêtre est chaman, ou simple fonctionnaire distributeur d'hosties. Dans une communauté qui croit que les souffrances, la mort et la résurrection ( réelle ou imaginaire ) du Christ rejouent le drame de la personne incarnée et celui de  l'humanité, le prêtre est le chaman, le médium entre l'ici-bas et l'Au-delà. Mais pour cela il faut admettre la réalité vivante des symboles. D'où l'idée de la Présence Réelle dans l'hostie. Cette conception  intégrale du christianisme est rejetée par les chrétiens modernes qui n'y voient que magie.

    Ils ont peut-être tort dans la mesure où ne savons pas ce qu'est le Réel car il y a des réalités qui échappent aux lois que nous connaissons et il ne suffit pas de les classer sous l'étiquette" hystérie" pour les expliquer  (les stigmates par exemple )

    Le plus sage consiste donc à laisser croire les croyants et réfléchir les raisonneurs. Les premiers seront à l'aise dans une communauté intégriste, les seconds dans un environnement qui privilégie une foi rationnelle. L'opposition entre  les anciens et les modernes ne sert de rien car pour faire Eglise il faut d'abord donner du sens au réel et à la vie selon sa conscience, pour ensuite construire ensemble dans nos différences. Si nous n'en sommes pas capables alors jamais nous ne saurons répondre à la question de Jésus " Qu'as-tu fait de ton frère ?"

    Le Padre Pio qui fut un prêtre chaman type nous le rappelerait sans doute, tout comme tout pasteur qui se respecte fût-il  protestant. Les uns et les autres sont des hommes de Dieu dont l'Eglise a besoin. 

    Question en guise de conclusion. Et si les femmes aussi  étaient appelées au sacerdoce ?

    Depuis que l'humanité existe les chamanesses n'ont elles pas, elles aussi, gravi l'échelle iniatique qui relie le Ciel et la Terre ?

  • Ecologie et religion

    téléchargement (10).jpgReligion dérive du latin religare, relier. La religion est ce qui relie la conscience  à elle-même, aux autres et au Cosmos. L'écologie est très exactement cela puisqu'elle est une vision de l'interrelation de toutes les formes créées habitées par la Vie universelle.

    Cette relation est souvent déformée par les dérives sectaires et politiques des religions mais elle est au cœur de l'expérience religieuse; ce que nous rappellent des saints "écolos", comme Saint François d'Assise.

    L'écologie est en effet une prise de conscience  de nature religieuse mais elle n'a rien à voir avec  un discours sur des idées religieuses.

    Toutefois qui dit conscience religieuse dit aussi sectarisme possible comme l'illustre le comportement des Vegans . La bonne attitude consiste à rester dans sa religion,( ou son irréligion),  en l'éclairant des données scientifiques et rationnelles apportées par l'écologie. Cela conduit à une remise en cause  existentielle de notre système de vie, de production et d'échange aussi révolutionnaire que le refus du culte impérial par les premiers chrétiens. Ces derniers refusèrent un monde fondé sur l'esclavage qui divinisait la force et la raison d'Etat; ce qui amena la chute de l'Empire Romain.

    De même aujourd'hui l'écologie est le refus d'un système économique prédateur qui détruit non seulement la planète mais également la mesure de l'humain. L'écologie est un non radical de l'inacceptable, un non aux conséquences révolutionnaires.

    Imaginez par exemple qu'au nom de l'écologie un nombre croissant de consommateurs  remette en cause les transports aériens ou la consommation de produits inutilement importés du bout du monde ?

    Au début rien ne se passe, mais avec le temps ce simple boycot, marginal au départ,  devient un comportement culturel qui change un mode de mobilité avec des conséquences économiques énormes. Ce n'est qu'un exemple parmi d'autres de  ce que peuvent des comportemens écologiques assumés par les consommateurs. La prise de conscience écologique  est irréconciliable à  l'actuel modèle de développement. Il faut savoir lui dire non et agir en conséquence. S'il était encore parmi nous Saint François ne nous dirait pas autre chose.