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Initiation et spiritualité - Page 30

  • Le patrimoine chrétien en question sur Cnews

    images 2.pngA l'occasion des journées du patrimoine des 17 et 18 septembre l'émission "En quête d'Esprit" de Cnews a été consacrée au devenir du patrimoine chrétien.

    " Comment préserver ce patrimoine tant au niveau matériel que spirituel ?", telle était la question. 

    En réponse il y a  l'action médiatique et culturelle  d'une association comme celle du  Puy du Fou représentée par Nicolas de Villiers sur le plateau. Le problème est qu'il ne s'agit là que de spectacle.

     Au plan   matériel ce patrimoine est bien entretenu par l'Etat partout où il représente une valeur culturelle et artistique.  C'est le cas par exemple dans les Alpes maritimes où la moindre chapelle de village contient parfois de véritables trésors baroques méritant d'être conservés.

    La vraie question est celle de la préservation du patrimoine chrétien dans sa substance spirituelle.

    Un vrai non dit car le  problème non mentionné sur le plateau est celui de la déchristianisation de la France. Une question qui ne fut abordée qu'en incidente à travers  l'intervention de Sonia Mabrouk qui présenta son livre intitulée " Douce France". En fait il s'agit de la douce France d'hier qui disparaît, celle des  églises  vides  vouées à la démolition ou vendues pour des usages profanes.

    Une esquisse de réponse à cette question est celle donnée par l'association  "Les priants des campagnes" dont le président Phillipe  de la Mettrie était présent sur le plateau. Il expliqua comment des laïcs se mobilisent pour sauver des églises matériellement,  mais aussi  en y assurant une présence spirituelle en y rassemblant des personnes venues prier ensemble.

    On ne saurait en effet mieux faire pour préserver l'argenterie de famille qu'en l'utilisant,  mais cela ne saurait suffire si les participants au repas sont de plus en plus vieillissants et de moins en moins nombreux.

    En conclusion qu'il me soit permis de dire ici que pour sauver le patrimoine chrétien  il  faut répondre aux questions posées par Sonia Mabrouk. Dans son livre elle constate que la douce France n'existe plus mais elle  continue de croire en la France en tant qu'entité culturelle et spirituelle. Ce point de vue d'une française musulmane   rejoint celui du vieux gaulois que je suis et qui conduit tout naturellement à la question suivante adressée aux priants des campagnes :

    Pour sauver nos églises vides accepteriez-vous d'y prier avec  des non chrétiens qui ont foi en la France ?

     

  • Dieu et mon Droit ou le fondement de la démocratie.

    Dieu et mon Droit.pngLa mort d'Elizabeth II et l'avènement de Charles III suscitent beaucoup d'intérêt nostalgique dans notre pays. Normal la France ne s'est jamais remise de son régicide et elle peine à trouver l'équilibre de ses institutions. L'actualité est donc l'occasion de réfléchir un peu à la gouvernance des nations. Précisons qu'il ne s'agit pas d'opposer artificiellement royauté et république mais bien de comprendre ce principe monarchique qui a fait la grandeur de l'Angleterre, et qui est aussi le fondement de la démocratie.

    Ce principe fondamental "Dieu et mon Droit", est la devise de l'Angleterre. Il est exprimé en français, langue officielle de ce pays jusqu'en 1362. Mais cette devise est aussi le fondement de la démocratie et la source de la grandeur de l'Angleterre, cette nation sœur jumelle de la France née dans le même berceau.

    Malheureusement a contrario notre nation a trop souvent été infidèle à la devise de sa famille. Elle s'est même souvent dressée contre elle. Avec ses guerres civiles sanglantes, ses errances absolutistes et son refus de Dieu, la France n'a pas eu la fortune de sa sœur anglaise, par sa faute et cela malgré Jeanne d'Arc ou de Gaulle.

    Répétons-le, il ne s'agit ni de république ni de royauté. Roi ou président, peu importe le nom que l'on donne au symbole de l'Etat, ce qui importe est le respect du principe monarchique par le détenteur du pouvoir. Or ce principe n'est respecté ni par une royauté absolue, ni par une république laïque parce que ni l'une ni l'autre ne respecte le lien d'équilibre entre Dieu et le Droit qui sacralise le pouvoir.

    Dieu est en effet le fondement et la référence sacrée suprême du Droit et la limite de l'autorité du monarque, c'est à dire du détenteur du pouvoir.  Peu importe son nom : roi, président, chef, raïs, etc  Le Droit n'existe pas sans Dieu, mais le Droit garantit la place de l'homme face à Dieu, sinon nous sommes en théocratie islamique ou papiste.

     "Dieu et mon Droit" ainsi fonctionne la démocratie selon le principe monarchique. Si l'un des termes manque, Dieu ou le Droit, la démocratie est boiteuse et tend à devenir dictature ou anarchie judiciaire.

    C'est cette dernière situation qui caractérise la France, la société laïque ignorante de Dieu qui oscille entre anarchie et dictature du Droit ; à noter cependant que le même phénomène se constate désormais dans tout l'Occident. Il est la conséquence de la sécularisation et de l'indifférence religieuse. Il ne sert de rien en effet d'avoir Dieu dans sa devise (ou sur ses billets de banque) si personne ne croit plus en Lui et décide de tout à l'aune de son petit égo.

    Pour sauver la démocratie en Occident, il faut donc remettre en vigueur le principe monarchique en replaçant Dieu au cœur du projet sociétal, c'est à dire en remettant à l'honneur les valeurs religieuses et spirituelles qui fondent le Droit.

     Faute de le faire les sociétés occidentales sont vouées à la fois à l'anarchie du tout à l'égo, et à la dictature de juges se prenant pour Dieu, c'est à die le wokisme et la décadence.

     

     

  • Une brève histoire du catholicisme.

    images - Copie (2).jpgPendant des millénaires la religion de l'Egypte pharaonique et la civilisation égyptienne ne firent qu'un, puis  disparurent ensemble. Mais dans la vallée du Nil, et au moyen orient, le terreau des religions et des civilisations  était resté particulièrement fertile, j'ai nommé la Gnose.

    C'est en elle que s'enracina le christianisme qui devint plus tard le catholicisme en Occident.

    Comparé à l'ancienne religion égyptienne cette religion  paraît  bien jeune, 2000 ans à  peine, et pourtant  certains annoncent déjà sa disparition. C'est oublier que le terreau gnostique existe toujours et que bien des métamorphoses caractérisent l'histoire des religions.  Cela vaut réflexion.

    En 2022 le catholicisme est effectivement en crise. Depuis des années le pape et sa cour de fanfreluches cardinalices font le spectacle pour la plus grande joie des médias. Le problème est qu' à force de ne rien  voir, ou entendre, le pape et ses cardinaux n'osent plus rien dire, de crainte de n'être pas crédibles. Ils se chamaillent tandis que l'église catholique, devenue l'église cathodique, est maintenant l' église chaotique.

    Le Vatican se transforme en  maison de retraite pour vieux ecclésiastiques, mais  il reste  un patrimoine folklorique précieux. Comme  la monarchie britannique, il propose  ses timbres, ses gobelets et autres accessoires pour touristes

    Le catholicisme cependant ne se réduit pas à ce tableau et il faut rappeler que cette religion  est en crise depuis ses origines. Une crise de plus à Rome  ce n'est pas grave, et celle que nous vivons est même salutaire, car elle est apocalyptique, c'est à dire créatrice. Pour le comprendre il faut lire correctement l'évangile de St Jean, c'est à dire de manière initiatique, et savoir y reconnaitre  la promesse de Dieu :  " Je ferai toutes choses nouvelles"  ( Jean II)

    Le récit  des  religions se termine par une apocalypse le plus souvent, et cette idée est partie intégrante de la doctrine chrétienne. Pour les premiers disciples du Christ elle était imminente, et elle devait  voir le retour de Jésus sur terre . Puis l'Empereur  romain créa  la nouvelle religion d'Etat romaine, c'est à dire le catholicisme,  et l'on cessa d'attendre la fin des temps. La suite est connue, et de crise en crise, 2000 ans plus tard,  voici une nouvelle crise que d'aucuns annoncent comme finale.

    C'est manquer de foi en l'avenir. Mais il est vrai que  ce qui  est vermoulu dans la religion catholique pourrait bien disparaitre, j'ai nommé  la bureaucratie ecclésiale et le dogmatisme intellectuel, bref ce qu'il faut décaper pour une restauration réussie de l'édifice. Une crise plutôt positive donc.

     Il faut comprendre en effet que l'évolution du monde, des idées et connaissances, rend  folklorique la théocratie vaticane. Une nouvelle métamorphose se prépare et  seuls les intégristes s'arcboutent sur la conception césaro papiste du catholicisme. Le pape lui-même a compris qu'il faut passer à autre chose mais il ne sait pas comment faire, ni dans quelle direction aller. Et nul n'ose lui dire qu'il ferait bien de remettre en question, et  sa fonction, et l'usage qu'il en fait.

    Mais au cas où il aurait besoin d'une opinion, qu'il  soit permis à un baptisé catholique d'exprimer la sienne, tant au plan théologique qu'institutionnel.

    Au plan théologique il serait bon de retrouver le caractère initiatique  du christianisme des origines, ceci permettrait  une lecture renouvelée de la foi catholique. 

    Quant à l'institution romaine,  elle est très relative et a perdu toute fonctionnalité. Un peu d'histoire nous rappelle qu'elle fut plus conquise par les Barbares qu'elle ne participa à leur évangélisation.  Faut-il rappeler au pape que l'Europe encore barbare du haut moyen-âge fut évangélisée par Saint Colomban et  ses églises celtes autonomes  ?   Rome ne les ramena dans son giron qu'après qu'elles eurent achevé leur travail missionnaire.

    L'histoire se répète. Voici de nouveau les temps obscures et ensauvagés, et le retour des Barbares. Dans nos banlieues ils renouvellent le monde mais ne sont pas encore évangélisés. Ils le seront car Dieu est le plus grand, et ils en sont d'accord, et c'est fondamental.

    Mais il faut leur apporter la bonne nouvelle de l'Evangile qui rend civilisé. Telle est l'urgence de l'heure. Dans cette mission Rome est bien loin. Mais c'est pas grave. Ultréïa ! En marche !  le catholicisme est devant nous !