Israël et la protection des minorités.

 

 

 

 

 

La protection des minorités est un devoir éthique qui découle du code moral mosaïque et encore plus de l'évangile, c'est aussi un élément fondamental de l'éthique démocratique. A ce titre Israël est sans doute l'Etat du Moyen Orient qui réponde le mieux aux exigences de la démocratie. Pas tout à fait cependant car Israël ignore hélas la morale évangélique de l'accueil fraternel d'autrui.

Israël est d'abord l'Etat des juifs et de la protection des juifs; ce qui est compréhensible considérant que les juifs sont la minorité des minorités, c'est à dire 0,193 %   % de la population mondiale (2020). L'Etat israélien a été créé à cette fin, il n'en accorde pas moins  les mêmes droits civiques aux citoyens non juifs Et cela  quelle que soit l'origine ethno religieuse. C'est le seul Etat du Moyen Orient à le faire, et  de fait  Israël est le garant de la protection des  minorités de la région, la récente intervention de  Tsahal en Syrie pour protéger la minorité druze des massacres islamistes en est l'illustration.

Israël n'est cependant pas exempt de critique sur le sujet des minorités, et cela  du fait du poids croissant des religieux juifs extrémistes. Ceux-ci confondent le destin prophétique d'Israël et  l'expansion territoriale de l'Etat sioniste. Cette expansion se fait de manière coloniale au dépend des populations locales, arabes et musulmanes le plus souvent. 

Comment en sortir ? D'abord  en cessant de rêver à deux Etats dans une région où les minorités sont très imbriquées sur le terrain, une telle solution exigerait en effet des déportations massives de populations tout en créant de nouvelles minorités. Une telle solution appartient au passé alors qu'il faut regarder vers l'avenir en partant de la démographie. 

Pour cela il faut accompagner le dynamisme démographique des populations religieuses juives dans la mise en valeur de nouveaux territoires. Mais il faut aussi prendre en compte l'intérêt d'autres populations dans cette mise en valeur en y associant juifs et non juifs. A cet effet une organisation ad hoc  de développement est indispensable.

Pas un machin de l'ONU, mais une ONG  bénie par les autorités religieuses des trois grandes religions nées en Terre Sainte et soutenue par les Etats éclairés de la région comme l'Etat d'Israël ou encore l'Arabie Saoudite.

Un rêve ? Certainement mais l'histoire nait des rêves auxquels on croit jusqu'au bout." L'an prochain à Jerusalem" ce vieux cri d'espérance juif vaut désormais pour l'humanité toute entière.  Et n'oublions jamais que Jerusalem signifie le fondement de la paix. A suivre dans la prochaine note.

Le Coran européen

 

 

 

 

A l'heure où la mort d'un musulman dans une mosquée provoque plus de buzz que celle d'un prêtre dans une église il est temps de comprendre que la relation à l'islam est un vrai problème. 

Les autorités européennes l'ont compris mais il n'est pas certain qu'elles donnent les bonnes réponses. J'en veux pour preuve le projet bruxellois visant à familiariser les européens avec l'islam et qui provoque beaucoup d'indignation dans les milieux nationalistes et identitaires.

Ces réactions sont justifiées face à la wokisation et à l'islamisation de la pensée universitaire. On ne peut nier cependant que le Coran et l'islam sont appelés à jouer un rôle dans l'avenir de l'Europe et d'abord de la France. 

L'islam n'est pas soluble dans la laïcité et celle-ci n'est qu'un prétexte qui couvre l'islamisation de fait. Il n'en est pas moins vrai que l'islam et les musulmans  font désormais partie intégrante de notre société et que c'est avec eux que nous allons  construire l'Europe de demain.

Le projet "Coran européen" est cependant une double ânerie malhonnête. D'abord parce qu'il prétend que l'islam fait partie de la culture européenne depuis toujours; ce qui est historiquement faux, ensuite parce qu'il s'agit d'une manipulation culturelle voulue par  des technocrates et des  athées. 

Contre les manipulateurs de la culture par les athées la relation à l'islam ne peut être établie sur des bases correctes que par des chrétiens et des juifs.

Comme les musulmans, chrétiens et juifs en effet n'ont  que faire du wokisme soumis à tous les lobbies consuméristes, et d'abord à ceux des milieux LGTB. Les musulmans sont contre la subversion de l'ultra gauche mais les islamistes l'instrumentalisent au service de l'islam.

Cela doit être dit aussi car la France n'a pas  vocation à devenir un "Belgistan" bruxellois. La France  est un vieux pays nourri de christianisme et cela doit être rappelé aux musulmans, même si, comme  nous et tous  les croyants, ils  remettent en cause la dérive athée et  hédoniste de notre société décadente.

En attendant de s'enrichir en religion en devenant chrétiens, les musulmans sont nos frères dans la foi au Dieu unique,  ils sont aussi nos alliés naturels dans notre refus de la république décadente de Macron et de Mélenchon.

Gaza : pas sans les religieux !

Gaza est dans l'impasse et la reprise des bombardements par Israël ne saurait être condamnée unilatéralement. A Gaza nous sommes tous coupables moralement, et d'abord et surtout, si nous nous réclamons du même Dieu. Là est le vrai scandale car il ne peut y avoir de paix à Gaza sans référence à Dieu.

Ce point de vue scandalisera sans doute les laïcs et les non musulmans, car à première vue vouloir la paix à Gaza en se fondant sur la religion semble un inacceptable soutien au Hamas. Dans les conditions actuelles cela l'est en effet, mais ce serait  préjuger de l'évolution du Hamas demain. Certaines organisations terroristes ont cessé de l'être, ou sont en train d'évoluer comme le HTM en Syrie. Or pour un croyant on ne saurait préjuger de la volonté divine.

En appeler au Ciel s'impose pourtant face à l'impasse dans laquelle se trouve non seulement Gaza mais également tout le Moyen Orient. Après le plan mirobolant de Trump pour transformer la bande de Gaza en nouvelle "Côte d'azur" la Ligue Arabe a ressorti des cartons un plan tout aussi mirobolant, avec pour seule nouveauté le retour du vieillard corrompu et discrédité censé représenter l'autorité palestinienne. 

En fait tout se passe comme s'il ne fallait surtout pas remettre en cause les status quo imposés par la force et les fictions juridiques onusiennes.. Les derniers plans pour Gaza sont une fuite dans l'impasse du tout économique.

Prima à l'économie disent Trump comme la Ligue Arabe dont les deux plans prévoient la reconstruction de la bande de Gaza. Le problème est que le plan arabe ne dit pas comment soustraire les populations à l'instrumentalisation terroriste du Hamas. 

Le plan Trump a au moins le mérite de reconnaitre  que la reconstruction implique des déplacements de populations pour raisons techniques. Sauf que le Hamas fait tout pour les maintenir  à Gaza dans la misère pour justifier son irrédentisme politique et religieux. 

Rien de nouveau donc, et l'irrédentisme des colons juifs extrémistes rejoint celui du Hamas pour empêcher tout progrès vers une paix durable basée sur des propositions neuves et novatrices; des propositions que seuls des religieux peuvent porter dans l'esprit des accords d'Abraham. 

Ce dont il s'agit est la création d'un fond religieux monothéiste d'investissement de développement commun de la Terre Sainte. Rien n'est possible en effet sans un investissement massif, mais si la base spirituelle et religieuse manque, cet investissement se perdra dans les sables du désert. Pour que le désert refleurisse il y faut la prière, autant que l'argent et le travail de tous les enfants d'Abraham. 

Et parmi eux les chrétiens ont vocation à aider juifs et musulmans à  sortir de leur confrontation mortifère. Dans tout le Moyen Orient, et d'abord en Terre Sainte, la paix passe par le retour spirituel et matériel des chrétiens, rejoints par  toutes celles et ceux qui leur ressemblent dans l'amour du Dieu Vivant !