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Initiation et spiritualité - Page 7

  • Michel Onfray : un penseur utile ?

     

     

     

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    Tout comme les idiots et les vilains les penseurs sont parfois utiles. Mais il Il faut bien les chercher  dans la cacophonie intellectuelle mortifère de ce temps. Qu'est ce qu'un penseur utile sinon un penseur qui  propose le bonheur à l'individu et l'ordre à la société.

    Michel Onfray est il  de ceux-là ave son manifeste hédoniste ?

    Peut-être, mais on le dit athée, ce qui réduit le bonheur à l'égo et à la contemplation de son nombril faute de comprendre qu'au bout du compte le bonheur est dans l'amour de Dieu.

    Mais il y a pire,  n'est ce pas l'hédonisme, c'est  à dire l'esprit individualiste de jouissance, qui, depuis 1968  et Cohn-Bendit, a produit cette société ingérable d'égos surdimensionnés, cette société d'individus qui ne connaissent que leur seule loi au détriment du bien commun ?

    Avec son manifeste hédoniste Michel Onfray ne serait il pas pire que Mélenchon qui lui au moins fait dans le collectif ?

    Qu'il me soit donc permis ici de présenter  le point de vue d'un chrétien amoureux de la vie et  qui pense que l'on peut jouir de toutes les bonnes choses de ce monde,  sous réserve de ne pas  oublier la part de Dieu, c'est à dire l'ordre naturel et collectif.  Jouir de la vie bien sûr, mais non pas jouir sans partage, mais au contraire dans le partage et le respect des autres. Plutôt que jouir tout seul dans son coin il faut savoir aimer et construire avec les autres.

    Tel est mon christianisme de penseur libre, non encarté en quelque église ou chapelle que ce soit, mais chrétien, et même catholique, selon la   la vision cosmique du Père Teilhard de Chardin,  l'élan vital de Bergson et les réalités primordiales archétypales de C G Jung. Si donc l'hédonisme est conciliable avec ces fondamentaux ça vaut la peine de le savoir.  Je vais donc me renseigner et me mettre à lire Michel Onfray. Dossier à suivre.

    PS : il parait qu'il a écrit un bouquin intitulé " Le christianisme hédoniste" . Bigre c'est mon truc ! Il faut qu'on en parle.

  • Le voeu de Nice Lou vout de Nissa

     

     

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    En  lou 1832 lou colera amenaçava Nissa, ma la cieuta n'en siguet protejada, pura lou s'acapisset ensinda, gauch tant à l'intercessioun divina et a la medicina dei ome. Aquestou espavent laisset en le peira un souvenir magnificou, la gléia dou vout, e una tradicioun, la  processioun soulenna.

    En 1832  le cholera menaçait la ville, mais la ville fut épargnée par la conjonction, du moins le comprit on ainsi alors, de l'intercession divine et de la médecine des hommes. Cette frayeur laissa dans la pierre un souvenir magnifique, l'église du Voeu, et une tradition, la procession solennelle.

    Voici pourquoi ce matin de dimanche de la fête des mères, ils étaient tous là en procession pour renouveler le lien de la ville de Nice à la Sainte Vierge. Tous, les curés et les édiles, Ciotti, Estrosi et tutti quanti. Tous, en bon ordre derrière le Vicaire Général ils son entrés dans l'église pour rendre hommage à Marie la  Mère de Dieu, la Bonne Mère de protection.

    Tous, et il y avait même en dehors de l'église un mécréant qui ne va jamais à la messe mais qui prie lui aussi, qui prie la Vierge, la Vierge Mère, celle qui est là depuis toujours bien avant de devenir Marie la catholique.

    Peu importe son nom et les époques, elle est l'éternelle source  de la vie et des enfantements créateurs plus forts que la mort et la destruction. 

    Cela vaut bien un vœu que je lui adresse en conclusion. " O Bonne Mère protège Nice, la France, l'Europe et le monde de la barbarie et de la destruction qui s'annoncent à l'horizon, et aide les hommes de bonne volonté à ne pas désespérer pour mieux reconstruire ensemble une terre plus belle encore !"

  • Le pèlerinage des mécréants.

     

     

     

    420px-Stjacquescompostelle.pngComme chaque année à l'occasion de la Pentecôte plusieurs milliers de jeunes catholiques traditionnels ont marché de Paris vers Chartres. Au jour d'aujourd'hui ces jeunes cathos en uniformes scouts font  un peu bizarre dans le paysage, mais  ni plus ni moins que les drag queen des médias et de l'eurovision.

    Qui est dans le vrai ? Ceux qui trouvent du sens à  un conte pour enfants bimillénaire  ?  Ou ceux qui s'éclatent dans la sexualité ?

    Et que penser de ces autres bizarres,  ces femmes engrillagées et ces hommes barbus en robe qui ne rêvent que d'aller tourner sept fois autour de la pierre noire ( Kaaba) de la Mecque pour y adorer Allah ?

    Comment vivre avec  tous ces bizarres  et construire ensemble un monde pour tous ?

    Peut-être faut-il pour cela croire  en un Dieu vivant que nos pouvons tous partager sur le chemin de nos pèlerinages ?

    Ce n'est que la réponse du pèlerin mécréant que je suis. Peu importe que nous marchions vers Chartres, Rome ou La Mecque si nous marchons en liberté vers le but de la vie,  la mort sereine qui nous attend au bout du chemin, le soir venu.

    Sans me soucier le moins du monde de St Jacques et de la Sainte Eglise j'ai marché en  liberté vers Compostelle en regardant les étoiles. Cela m'a valu de marcher pendant trois mois depuis l'Alsace, en accumulant les tampons sur le carnet du pèlerin ( la crédenciale ), pendant 2850 kilomètre, autant dire pour rien, rien d'intéressant,  rien que mon petit moi physique et mental à gérer, rien que de l'apparence, car le chemin réel  est en moi, il me parcourt depuis ma naissance et  me continue dans l'Eternel. 

    C'est pareil  pour chacun de nous. Telle est la loi et la foi que nous partageons tous, au-delà des chemins divers que nous parcourons.

    Simone Weil le pensait aussi .Je la cite en conclusion " Tant que Dieu n'a pas pris possession de toi, tu ne peux pas avoir la foi, mais simplement une croyance, et peu importe que tu aies ou non cette croyance,  car tu peux aussi bien arriver à la foi par la non-croyance"

    PS :  sur ce point la pensée de Simone Weil nous amène à surmonter l'agnosticisme et  à s'intéresser aux notions cabalistiques  de En Sof et de Tsimtsoum. Elles permettent de sortir du cartésianisme dualiste comme de l'illusoire Maya bouddhiste.

    PS : ne pas confondre Simone Weil et Simone Veil.