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Initiation et spiritualité

  • jésus-Christ pour les nuls.

     

     

     

     

     

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    A l'heure où avec J D Vance les catholiques américains se mettent à rêver  d'une renaissance catholique, vu de ce côté de l'Atlantique cela parait moins évident et peut-être faudrait il s'interroger sur les causes du déclin du christianisme en Europe et du catholicisme en particulier.

    La question veut d'être posée dans la France déchristianisée d'aujourd'hui. Celle-ci st devenue  terre de mission comme les téléspectateurs ont pu le découvrir hier sur Cnews dans l'émission En quête d'Esprit. 

    De ce côté-ci de l'Atlantique  le phénomène religieux n'est plus intégré dans la culture comme il l'est encore  aux Etat-Unis. En France en particulier le rejet de la religion est puissant et dans ce rejet  le dogmatisme romain  joue un rôle important. Ce dogmatisme choque particulièrement dans notre pays parce qu'il est marqué par le cartésianisme et le rationalisme. Imposer les vérités de la foi n'est plus de mise et il est temps de les expliquer rationnellement. Cette note se veut un modeste essai pour y parvenir.

    Les dogmes ne peuvent être que des propositions de foi et des repères et en aucun cas des carcans pour le libre jeu de l'esprit. Encore faut-il oser le dire car sans la levée du tabou sur le sujet, sans une révolution intellectuelle et pédagogique une renaissance catholique n'est pas concevable. 

    Comment par exemple faire admettre le dogme de la Trinité aux esprits qui posent des questions  ? En expliquant  que la foi chrétienne est de nature initiatique et doit le redevenir. Faute de le faire les esprits questionneurs iront vers la Franc maçonnerie plutôt qu'à l'église. 

    Il ne faut pas craindre d'expliquer Jésus-Christ aux nuls que nous sommes.

    Pour cela il faut présenter  la foi chrétienne  comme un chemin intérieur et initiatique qui vaut bien la démarche maçonnique ou la quête spirituelle new age tous azimuts.  La foi chrétienne n'est  pas une clé que l'on trouve ou que l'on perd, mais le chemin d'une vie, et elle ne saurait être imposée. Elle ne peut être vécue qu'en conscience et vérité dans des églises accueillantes et non inquisitoriales.

    Pour ne nommer que le  dogme trinitaire, celui-ci  suscite le rejet de nombreux croyants attachés à l'unité de la nature divine. Pour eux  la Trinité divine n'est qu'une aberration intellectuelle. Et de fait, présenter le dogme trinitaire sans prévenir d'abord qu'il n'est qu'une image de la relation entre Dieu, l'homme et l'univers ne peut que produire une réaction de rejet. 

    Enfin et surtout il faut expliquer  Jésus Christ. Ce dernier est défini comme vrai homme et vrai Dieu, ce qui  à la lettre est inacceptable pour tout esprit rationnel . Et cela même si cela peut être dit au plan de la foi qui est au-delà de la raison. Mais pour ne pas scandaliser l'esprit, il  faut d'abord préciser que Jésus fut un homme dans toute l'acception du terme dont le seul tort fut d'essayer d'expliquer sa relation particulière à Dieu en conscience et vérité.

    En son temps c'était risqué car contrairement à vous et moi qui pouvons nous permettre sans risques de critiquer le pape et tout le Saint Frusquin,  lui ne pouvait  critiquer la caste sacerdotale d'Israël, le Sanhédrin. Il le fit et en mourut d'avoir expliqué par des paraboles et des images la relation que tout homme entretient avec Dieu  sans passer par les prêtres et les sacrifices du Temple. 

    Il sut si bien expliquer cette relation intime de la conscience à Dieu qu'il émerveilla ses contemporains au point de provoquer des questions sur sa nature profonde. Il en résulta  les fameuses querelles christologiques de l'Eglise naissante.

    Pour en finir avec ces querelles inutiles ne pourrait-on pas faire simple à propos de Jésus ? Pourquoi ne pas laisser  chacun libre de décider en  conscience de son rapport à Dieu ?  Et donc aussi à ce Jésus ? Prophète ?  Saint ?  Fils de Dieu ? Que n'a t on pas dit et écrit à son sujet, cet homme épris de justice qui enseignait l'amour divin et  la compassion universelle.

    Jésus ? Un homme, un juif, qui vivait il y a 2000 ans et qui priait le Père en conscience et vérité comme vous et moi. Et qui comme vous et moi était confronté au mystère divin dans sa conscience. Inutile donc d'aller chercher Bouddha  pour l'expliquer, car Jésus l'explique aussi et il le fait dans notre culture, celle qui a donné son nom au temps que nous vivons. Nous sommes en 2025 après Jésus Christ et c'est très bien ainsi. Et il ne tient qu'à nous  de prolonger  le temps chrétien dans la lumière de l'Eternel. C'est cela la renaissance catholique dont le monde  a besoin.

    En ce temps de pertes de repères beaucoup  les trouveraient avec Jésus dans nos églises si nous savions être pédagogues plutôt que dogmatiques. Et cela parce que le christianisme est libérateur, parce qu'un chrétien adore Dieu en conscience et vérité. C'est aussi ce que Jésus nous fait comprendre avec l'histoire du  samaritain  qui n'adorait pas Dieu au Temple de Jérusalem mais dans un Temple situé sur le mont Garizim. Il est temps que nous en fassions autant et que sortions de nos chapelles !  Peu importe que nous prions à l'église, à la synagogue ou à la mosquée, si nous y prions  en conscience et verité. C'est cela être catholique dans le sens d'universel.

     

  • James David Vance le catholique.

     

     

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    J D Vance est l'exemple de ce que doit être un homme politique chrétien qui veut agir efficacement en fonction de ses convictions.

    Cet ancien évangéliste a d'abord fait le bon choix politique en se convertissant au catholicisme. Paris vaut bien une messe pensait le protestant Henri IV, l'avenir de l'Occident aussi a sans  doute pensé J D Vance. Choisir le catholicisme est  en effet le bon choix politique pour qui voit dans le catholicisme la racine de la civilisation occidentale née dans l'héritage impérial romain. L'Occident est varié et divers dans les nations et les peuples qui le composent,  mais il est né du christianisme qui fonde son unité. Se définir catholique est donc réaffirmer la continuité impériale occidentale.

    Pape François n'est pas sur cette ligne objectera t on. Certes mais il ne peut nier l'héritage qu'il incarne. Certes ses valeurs sont celles du  christianisme le plus pur mais il ne confond pas l'humanisme chrétien et les dérives de l'humanisme sans Dieu. Il nous appelle à la compassion envers les faibles,  les migrants et les minorités, sexuelles, ou autres, mais jamais il ne nous exhorte à rejeter les lois naturelles et divines.

    Son problème est d'oublier au nom de Dieu qu'il est l'héritier de César auquel il oppose Jésus . C'est pourtant Jésus qui nous rappelle qu'il faut rendre son dû à l'un comme à l'autre.  César peut donc interdire par la loi  les atteintes à la Vie par exemple, ou encore  utiliser la force pour défendre les frontières de l'Etat face à la submersion migratoire. J D Vance est sur cette ligne strictement catholique.

    J D Vance ne propose rien d'autre que ce rééquilibrage entre les droits de l'homme et le respect des lois traditionnelles. Ces lois naturelles et ces principes primordiaux qui régissent le plan divin dans l'histoire humaine. Ce qu'enseigne un certain Jésus Christ trop oublié en Occident.

    Nous en reparlerons dans une prochaine note intitulée " Jésus Christ pour les nuls "

  • Trump et le retour du christianisme.

     

     

     

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    Ce n'est pas le moindre des paradoxes que de constater le contraste, sinon la contradiction, entre le pape François et Donald Trump. Le premier donne l'image du déclin chrétien alors que le second personnifie le retour du christianisme militant.

     

    Avec Trump en effet il va falloir s'habituer au retour du christianisme de combat, le militantisme religieux n'est plus réservé à l'islam désormais. Celui-ci est réapparu avec la création des frères musulmans en 1922 et un siècle plus tard les chrétiens à leur tour ressortent leurs bannières.

    Le mouvement vient d' Amérique avec le mouvement évangéliste qui acte le retour du religieux chrétien dans une société sécularisée.  Rien à voir avec le pacifique éco christianisme du pape François et son accueil des autres religions, en particulier des musulmans. La version évangélique du christianisme est d'esprit croisé et donne le ton désormais.

    Le mouvement est irréversible et en Europe aussi nombre de chrétiens entendent bien  s'affirmer comme tels. Les vieux laïcards s'en inquiéteront montrant ainsi qu'ils n'ont pas compris le sens de l'histoire des idées. Faut-il leur rappeler la prédiction d'André Malraux pour le 21 è siècle ? Le 21 è siècle sera religieux ou ne sera pas.

    La géopolitique de Trump au Moyen Orient est déjà de nature religieuse. Sa reconnaissance de Jérusalem comme capitale d' Israël en est l'illustration. Ses positions envers Israël sont fortement marquées par le substrat religieux judéo chrétien. C'est une nouvelle donne s'agissant de la question palestinienne. Celle-ci  ne se pose plus en termes laïcs et pas seulement pour le Hamas. Pour les chrétiens aussi, au-delà d'Israël, il s'agit bien de  la Terre Sainte.