
La laïcité rend aveugle sur l'essentiel qui est de nature sacrée et religieuse. C'est la raison pour laquelle nos médias n'ont pas rendu compte de la visite de Charles III à Rome le 23 octobre 2025. Ils ont ainsi raté un évènement historique.
Il faut savoir que le 23 octobre 2025 le roi Charles III et son épouse ont prié à Rome avec le pape Léon XIV. Une première depuis la séparation de l'église d'Angleterre avec Rome en 1534. Cette prière commune a un caractère historique car elle exprime tout simplement l'unité profonde de la civilisation chrétienne au-delà des déchirures de l'histoire européenne.
La civilisation chrétienne n'est pas celle du reste du monde et doit s'affirmer face à lui. Le reste importe peu et les querelles théologiques n'intéressent plus grand monde heureusement. Sur ce plan l'unité est illusoire et la nomination d'une femme comme archevêque de Canterbury ne va pas arranger les choses entre Rome et l'église anglicane. On peut le regretter mais l'important est ailleurs. Il est dans ce rappel de l'unité profonde de la civilisation chrétienne sous ses diverses formes.
Cela vaut pour sa version russe et orthodoxe; ce qui nous ramène à l'essentiel en matière de religions, à savoir la politique.
Imaginez en effet que Poutine ou Trump se souvienne qu'il est chrétien ? Cela pourrait aider à la paix. Imaginez aussi que l'UE reconnaisse ses racines chrétiennes ? Cela pourrait donner du sens à un projet qui n'en a pas.
Ce n'est pas l'IA qui construit l'Histoire de demain mais les hommes qui gardent foi et espoir dans un avenir humain tourné vers les étoiles. L'avenir ? C'est le retour à Dieu sinon rien. Cela nous concerne en premier chef nous les Européens, car si les Américains font confiance à Dieu (In God we trust) nous Européens voyons en Dieu la référence ultime du Droit. En attendant d'être celle de l'UE la devise du royaume anglais écrite en français se lit "Dieu et mon Droit ". Ainsi naquit en Angleterre mais aussi l'Etat de Droit occidental et les droits de l'homme fondés dans l'Evangile.
Tout un programme diront certains et ils auront raison car lorsque le pape et le roi prient ensemble ils posent aussi et d'abord un acte politique.