Dans le n° 803 du bulletin de l'Œuvre d'Orient Mgr Pascal Gollnisch, qui dirige l'Œuvre d'Orient, revient sur la visite du pape au Moyen-Orient et nous rappelle nos liens avec cette région du monde.
Selon lui la visite du pape au Moyen-Orient a été porteuse d'espérance pour tout le Moyen-Orient.
On aimerait le croire alors que redouble la violence entre juifs et musulmans en Terre Sainte. Son analyse est juste cependant en ce sens que selon lui, je cite :" Il n'y a pas d'avenir possible au Moyen-Orient sans la paix et des relations apaisées entre les communautés religieuses ou ethniques" '(fin de citation ) Loin des vieilles lunes juridiques onusiennes il s'agit d'un constat réaliste à l'heure où, au sein même d'Israël, le tic tac de la bombe démographique à retardement arabo-musulmane se fait déjà entendre.
Dans ce contexte, je cite " Les chrétiens au Moyen-Orient sont comme un ferment dans la pâte. Grâce à leur foi, ils savent la valeur sacrée de toute personne humaine, homme ou femme, riche...on veut s'en prendre aux chrétiens car ils sont porteurs d'un message sur la grandeur de la personne humaine qui dérange ceux qui le nient" ( fin de citation )
En un mot les chrétiens sont vecteurs de la démocratie au Moyen-Orient, au même titre que l'Etat juif. C'est cela l'héritage commun judéo-chrétien. Le problème est que les chrétiens sont persécutés et désertent le Moyen-Orient pour se retrouver chez nous. Leur problème devient ainsi de plus en plus le nôtre face à un islam qui les attaque, et nous attaque déjà au cœur de nos banlieues. Dans ce contexte géopolitique, faut-il encore parler d'Œuvre d'Orient seulement ?
Mgr Gollnisch résume ainsi le sens du voyage du pape, je le cite " Le Pape est aussi un lien à travers le monde, en venant en Orient il n'oublie pas l'Occident. Il nous rappelle notre responsabilité historique et actuelle" (fin de citation). En rappelant cette responsabilité de l'Occident le pape a raison et de fait il a suscité une grande espérance au Moyen-Orient, mais celle-ci risque d'être rapidement déçue si les paroles ne sont pas suivies d'actes.
Sur le sujet je terminerai en citant encore Mgr Gollnisch " L'Eglise n'a pas les moyens du monde, nous ne sommes pas comme Staline se moquant du nombre de divisions du Vatican. mais l'Eglise n'est pas naïve, l'Union Soviétique n'est plus, l'Eglise demeure" ( fin de citation)
Commentaire
C'est vrai l'Eglise demeure, mais elle relève de l'Eternel et pas seulement du pape. Elle ne se réduit pas à l'institution romaine qui n'est qu'un instrument relatif de l'action de l'Eternel
Là-dessus j'aurais beaucoup à dire et je pourrais être désagréable envers le pape. Fin donc de la note.