L'islam est une grande religion qui mérite respect et considération. Malheureusement toute instrumentalisation politique de la religion est porteuse des pires déviances comme l'actualité nous le montre.
L'aspiration démocratique du printemps arabe a été partout dévoyée par la montée en puissance de l'islamisme obscurantiste et totalitaire. En Egypte elle a provoqué le retour de la dictature militaire, en Tunisie la révolte des démocrates et des laïcs, en Syrie la perte des démocrates et maintenant une guerre dans la guerre entre islamistes de factions différentes.
En Turquie l'islamisme est en train de ruiner la Turquie. Erdogan a joué avec le feu croyant qu'il pouvait s'appuyer sur l'islam radical pour gérer une Turquie vouée au business corrompu du bazar. Il est en train d'en payer le prix. Enfin et surtout les monarchies du golf commencent à paniquer en constatant que le financement de l'islam radical à l'étranger leur revient avec un effet boomerang déstabilisateur.
Les sociétés musulmanes ne peuvent retrouver la stabilité qu'en acceptant les valeurs démocratiques universelles et en permettant ainsi au sein de l'islam à la libre spiritualité des soufis et des sages de les remettre sur la voie du progrès.
Les 36è rencontres oecuméniques de Strasbourg viennent de s'achever après des manifestations de grandes convergences spirituelles entre chrétiens, juifs, musulmans et même bouddhistes. On ne peut que s'en réjouir mais l'on ne peut aussi éviter de se poser des questions sur l'utilité d'une religion particulière.
La nouvelle année sera une année un peu particulière car elle marque un anniversaire important, à savoir les 700 ans de la mort sur le bûcher de Jacques de Molay, le 18 mars 1314.