Les Coptes au coeur de notre foi.

 Contrairement aux autres chrétiens d'Orient contraints à l'exil par la violence islamiste, les Coptes ne veulent ni ne peuvent quitter l'Egypte car ils sont 80 millions et l'âme même du pays.

Ils étaient là bien avant l'islam et leur langue liturgique est celle des anciens égyptiens. Les faire disparaître serait un crime contre l'humanité, leur héritage culturel est d'ailleurs reconnu par l'Unesco.

Dieu merci ils n'ont pas besoin d'être protégés car ils sont en mesure de survivre eux-mêmes et de travailler utilement à la révolution démocratique en cours en Egypte.

Mais les Coptes sont aussi nos frères dans la foi et cela parce que leur foi est celle des origines du christianisme et, peut-être, celle de son avenir. C'est en effet en Egypte qu'ont été découverts en 1945 des manuscrits coptes des premiers siècles de notre ère qui n'étaient autres que des évangiles non reconnus. Ces manuscrits encore à peine exploités aujourd'hui par les scientifiques, démontrent l'extrême richesse d'interprétation du christianisme des origines.

Ces manuscrits posent en particulier la question de la place d'une certaine Marie Madeleine qui non seulement n'était pas une prostituée mais probablement la femme de Jésus, et une femme d'un haut niveau intellectuel et moral dont certains disciples étaient jaloux.

Sur le sujet Dan Browne a fait un roman justement dénoncé par le Vatican, il n'en reste pas moins vrai que les manuscrits coptes nous obligent à nous interroger sur la place de la femme dans notre foi et aussi sur ce que nous avons fait de la figure de Jésus. Tout comme aux origines, les chrétiens d'aujourd'hui voient Jésus différemment selon leur compréhension de l'évangile. Ce n'est pas un drame mais plutôt une richesse, malheureusement non reconnue par les divers pouvoirs ecclésiastiques  qui confondent leurs chapelles avec l'Eglise universelle.

Le sexe sur Internet : un défi ...spirituel !

     Le numéro 779 de la revue informatique OLNET présente un dossier effarant sur le boom du sexe sur Internet. Tout y est possible...Faut-il dénoncer Sodome et Gomore ?

Ma réponse est non. Il faut au contraire comprendre que la liberté de communication au plan sexuel peut redonner tout son sens à l'amour humain et à la notion de transcendance spirituelle.

Face à l'érotisation exacerbée de la culture contemporaine que permet Internet, Il n'y a que trois réponses :

 Celle de DSK et des libertins athées ou agnostiques, celle des religieux intégristes, et enfin celle que je crois vraie, à savoir que plus la liberté de l'homme est grande, plus il lui faut donner du sens à cette liberté, y compris et d'abord au plan sexuel et affectif.

Si l'expérience humaine s'arrête à la tombe en effet je ne suis qu'un animal mu par le seul instinct. Je ne suis qu'une mouche qui pratique le "zizi panpan"  sur la toile cirée de la table, avant de voler vers une autre mouche. Cette attitude  à la DSK est logique et compréhensible pour qui le monde ne l'est pas et relève de l'absurde.

D'autres au contraire pensent à juste titre que nos actes s'inscrivent dans l'Eternité et qu'il existe des lois morales enseignées par les religions. Le problème est que les religions ramènent ces lois aux seuls interdits et tabous. Et c'est ainsi qu'au nom de l'Eternel et du Dieu Vivant, elles imposent souvent la bonne conduite  au prix  de la négation des réalités humaines, sexuelles en particulier. Au nom de lois morales mal comprises les barbus croient protéger la vertu des femmes en les voilant intégralement et en les cloitrant  à la maison !

Restent celles et ceux qui acceptent le grand défi spirituel de ce temps, à savoir concilier la liberté au respect des lois divines. Je peux tout faire, ma liberté est quasi illimitée et pourtant je ne ferai que ce qui est conforme à la loi divine. Mais qu'est-ce qui est conforme à la loi divine en matière sexuelle ?

C'est d'honorer les deux fonctions de la sexualité : la reproduction et l'épanouissement  de la personne humaine dans le respect de l'individu.

Les religions insistent sur le lien existant entre sexualité et reproduction. Elles tendent donc à sacraliser la seule sexualité reproductive. Cela fait oublier le caractère ludique du sexe comme moyen de communication entre les personnes. La sexualité est aussi joie, jeu et plaisir naturel, mais à condition que son aspect ludique ne devienne pas une drogue, une volonté de se gaver d'expériences, voire de domination d'autrui. Cette dérive de la sexualité entraine la destruction de l'individu comme cela est le cas de toutes les drogues. DSK en sait quelquechose...

La religion chrétienne définit le couple idéal comme celui qui concilie la reproduction et la communication interpersonnelle. Un défi, surtout d'ordre spirituel, mais qui peut être relevé et gagné pour qui comprend la sexualité dans le rapport à la Vie, au Dieu Vivant. Un idéal très difficile à atteindre et qui exige parfois plusieurs tentatives dans une vie...ce que les religions ne comprennent guère s'agissant des divorcés.

 

Mais allez donc faire comprendre le rapport entre sexualité et spiritualité à quelqu'un qui ne voit pas plus loin que le bout de son sexe ! Le sexe + Internet voilà bien la pire des drogues qui menace les êtres humains, et pourtant a contrario, sans le sexe et sans Internet, nous n'aurions pas à relever le défi de notre liberté quasi illimitée. Notre liberté dont le Vivant nous a fait cadeau pour que nos actes, sexuels ou autres, donnent un sens spirituel au  chaos naturel du monde.

 

Histoire de tourtereaux catholiques devenus colombes évangéliques.

        Guidé par mon  GPS je parviens enfin avec mon épouse devant l'église du petit village lombard écrasé de chaleur  où les tourtereaux franco italiens attendent de convoler en justes noces..Mais de tourtereaux point, ni de noce d'ailleurs, sinon des invités qui comme moi attendent devant l'église ...vide.

Guidée sans doute par le Saint Esprit surgit alors  une vieille femme  qui indique aux invités que la noce a lieu non loin de là, dans le grand parc d'une sompteuse villa du 17 è siècle.

Au milieu d'une belle prairie, sous un dais de fleurs, les tourtereaux sont là, tandis que parle en italien et en français un homme en chemisette qui dit ce qu'il faut dire au sujet d'un mariage chrétien...Guidé sans doute par le Saint Esprit moi aussi, je comprends ses paroles et je les approuve.

Un peu plus tard j'apprends de mes amis, parents du marié, que leur fils et sa fiançée italienne, tous deux élevés dans de bonnes familles catholiques traditionnelles, sont devenus évangélistes, et que le mariage qui se célèbre est un mariage... évangéliste..

Un mariage très gai accompagné à la guitare, et des tourereaux rayonnants de vie et d'espoir pour qui je prie en songeant à mon premier mariage, raté, et à mon second qui m'a apporté les magnifiques enfants qui font ma joie....et d'être exclu des sacrements catholiques en tant.... que divorcé remarié.

J'allais oublier de vous dire que les tourtereaux sont devenus évangélistes pour une banale histoire de papiers de confirmation que les curés catholiques, tant italien que français, furent incapables de résoudre. Lassés d'attendre leurs papiers, les jeunes gens demandèrent aux évangélistes de célébrer leur mariage, conquis par l'accueil qu'ils reçurent ils décidèrent ensuite de devenir évangélistes....

 

Une histoire à méditer à Rome car il n'y a pas qu'au Brésil que les ouailles du pape deviennent évangélistes ! Et c'est d'ailleurs sans importance ! L'important c'est la transmission de la foi chrétienne ! Cette foi chrétienne qui résume la vérité de l'Homme !

Croyez moi, moi le mendiant de Dieu qui reste à la porte de l'église...Même quand je suis arrivé à Compostelle au bout de trois mois de marche l'église était fermée pour moi. D'accord j'étais un peu en retard à la messe des pèlerins qui commence à midi.  Le grand battant de la cathédrale s'est donc refermé devant moi alors que  sonnait le  douzième coup de midi !

Je voulais pourtant devenir moine quand j'étais jeune, mais j'aimais trop les femmes et j'avais trop l'esprit critique. Alors pour moi le catholicisme c'est difficile...J'ai gardé la foi pourtant, la foi dans le Vivant ( Dieu ) et l'Eternel, et je crois même que Jésus est le modèle à suivre. 

Devenir évangélique alors ?  Non car ma vocation est ailleurs, je suis un catho marcheur qui attend je ne sais quoi à la porte de l'église, et qui remercie les moines qui parfois l'accueillent. 

 Merci Père Hubert et la communauté  monastique de l'Oelenberg où se retrouvent régulièrement chrétiens, juifs, francs maçons et parfois aussi des musulmans. Déjà nous prions ensemble, mais quel gâchis que nous ne puissions agir ensemble pour la plus grande gloire du Vivant ! NNDNN.