JMJ : le grand spectacle d'une église qui n'est plus l'Eglise.

 L'ouverture des JMJ au Brésil, grand pays catholique de plus en plus protestant, illustre le décalage entre ce que l'église catholique prétend être et sa réalité actuelle.

Les JMJ sont dès leur origine un grand spectacle mis au point par l'Opus Dei, cette organisation qui contrôle remarquablement la logistique des JMJ et donne ainsi une fausse impression de la réalité de l'église romaine.

Celle-ci est empêtrée dans une bureaucratie minée par les scandales et une théologie défensive qui l'éloigne des réalités contemporaines. Les JMJ donnent le change mais ne peuvent masquer la nécessité d'une réforme de l'église romaine  permettant une nouvelle catholicité oecuménique,incluant protestants et orthodoxes. Ce n'est qu'à cette condition que l'église de Rome pourra prétendre  être l'Eglise et faire avancer cette nouvelle évangélisation dont elle rêve, mais qui paradoxalement progresse surtout à travers les églises protestantes évangéliques, celles vers qui, au Brésil en particulier, se tournent de plus en plus ses ouailles.

Vatican : Le pape François au pied du mur d'argent .

 L'influence des milieux financiers au Vatican a été illustrée par la récente arrestation de Mgr Nunzio Scarano, accusé de fraude et corruption dans le cadre d'une enquête sur l'Institut des Oeuvres de la Religion, ( IOR) ou banque du Vatican. Un scandale de plus concernant la Banque du Vatican et la question se pose de savoir si le nouveau pape fera mieux que ses prédecesseurs en matière de contrôle éthique du fonctionnement des finances du Vatican.

Le pape se réclame de Saint François qui ne fut pas en odeur de sainteté auprès des riches marchands d'Assise, au-delà des symboles le pape François peut-il transformer la Banque du Vatican en une banque éthique exemplaire ?

 

Islam et modernité.

Depuis le 11 septembre 2001 il ne s'est pas écoulé un jour sans que les médias n'illustrent le défi posé au monde par la révolte islamique. En dehors de toutes considérations politiques et en condamnant sa violence, cette révolte a une dimension métaphysique et spirituelle que les médias occidentaux préfèrent ignorer. Elle est en effet une remise en cause du consumérisme hédoniste, matérialiste et athée qui fonde le développement économique et financier mondial.

Les jeunes kamikazes du Djihad nous rappellent que Dieu est le plus grand et que Lui seul donne un sens à la vie au point de la sacrifier pour Lui. C'est cette vérité qui nous fait peur, dans son excès bien sûr, mais aussi dans sa vérité. Car Dieu et la mort sont ce que le matérialisme moderne déteste le plus.

Et pourtant l'islam doit se réconcilier à la modernité s'il veut précisément la ramener à Dieu, "l'évangéliser" si j'ose dire. Car au delà de l'utilisation d'un terme chrétien c'est bien de cela dont il s'agit, mais comment ?  Les musulmans ont compris, comme d'autres, chrétiens, juifs ou sages d'orient,  que le sens de la vie n'est pas d'accumuler des biens matériels mais de vivre  sous le regard de Dieu.

 L'islam est précisément ce rappel de l'essentiel : Unité de Dieu (plus facile à comprendre que le symbolisme chrétien), prières quotidiennes ( les pauses nécessaires dans une société stressante ), pèlerinage ( qui nous rappelle que nous ne faisons que passer), jeûne ( modération du corps), aumône ( loi de solidarité sociale).

Mais l'islam c'est aussi des prescriptions stupides incompatibles avec la vie moderne, à commencer par le voile intégral qui empêche une femme de faire du vélo, l'islam c'est souvent  le pire de la religion. Et il en est ainsi parce que, contrairement aux autres monothéismes, cette religion n'a pas accepté la sécularisation du monde. Heureusement Dieu est grand et pour faire évoluer l'islam on peut faire confiance aux jeunes musulmans branchés sur internet et les téléphones portables. Dieu est grand vous dis-je, et si vous me trouvez trop optimiste c'est que vous n'avez pas la foi...Allah akbar !