En Espagne aussi le catholicisme devient une religion parmi d'autres. C'est ainsi qu'il faut interpréter la volonté du nouveau roi Philippe VI de ne pas prêter serment sur la Bible et devant le crucifix.
Il ne faudrait pas cependant interpréter ce geste selon des critères français en parlant de laïcité, mais bien plutôt en utilisant le vocable anglo-saxon de sécularisation, c'est à dire la reconnaissance du fait multiculturel religieux.
Il y a maintenant des protestants et des musulmans en Espagne où l'influence du catholicisme est en recul, le geste du roi est une reconnaissance de ce fait. L'Espagne de la croisade catholique anti républicaine de l'Opus Dei a vécu.
Cela ne signifie pas pour autant que le catholicisme n'ait plus rien à dire en Espagne comme ailleurs. Mais encore faudrait-il pour cela qu'il trouve de nouveaux modes de communication, en particulier dans le cadre du dialogue interreligieux. De nouveaux cadres institutionnels au sein de l'église romaine sont aussi sans doute nécessaires...vaste programme pour le pape François !
Ils tuent et massacrent au nom de Dieu, du Dieu de l'islam, tout comme d'autres en leur temps tuaient et massacraient au nom du Dieu chrétien qui est parait-il un Dieu d'amour. Le Dieu des juifs n'est pas meilleur mais c'était il y a très longtemps lorsqu'il n'était que le Moloch assoiffé de sang des Sémites phéniciens sous un autre nom.
Léon Nisand, ce grand résistant, est mort le 6 juin 2014 et je tiens à lui rendre hommage car il fut l'une des rares personnes qui m'ait jamais impressionné. Je l'ai connu dans le cadre des rencontres judéo-chrétiennes de l'Oelenberg et à ce titre il m'a beaucoup appris.