Lorsqu'il récite son crédo le catholique affirme son identité et son appartenance à une communauté. Cela vaut du musulman qui récite la shaada qui l'inclut dans l'Umma, la communauté musulmane...et j'imagine que les yézidis ont eux aussi un formulaire identitaire à remplir pour être admis dans leur communauté.
Il n'existe et ne peut exister un credo universel de la vérité religieuse car celle-ci est relative, tout comme d'ailleurs les repères théoriques de la pensée scientifique.
C'est bien là une constatation dramatique car tout dogme d'admission dans une communauté croyante est aussi une forme d'enfermement et d'aliénation si l'esprit n'est pas libre de sa quête intérieure.
Jésus le savait bien lorsqu'il disait à la Samaritaine qu'il était sans importance que l'on prie au temple des Samaritains ou dans celui de Jérusalem, car l'important selon lui était d'adorer Dieu en justice et en vérité, c'est à dire n'importe où et sous quelque acte de foi.
Le problème est que nous sommes tous conditionnés par notre culture pour concevoir Dieu, ou du moins le questionner ou le nier, en fonction de concepts relatifs qui nous formatent. Comment en sortir ?
Peut-être par la méthode expérimentale, en constatant que les phénomènes mystiques paranormaux se manifestent dans toutes les religions et même en dehors d'elle. L'univers ou les univers, répondent à des lois qui pour la plupart nous sont encore inconnues. Reste donc le questionnement spirituel et l'effort intellectuel qui permettent d'aller aux réalités situées derrière nos concepts relatifs.
Qu'est-ce que rencontrer le Christ par exemple ? Si je comprends bien c'est parvenir à cette fine pointe de l'expérience mystique que Bouddha appelle illumination, une expérience décrite sous d'autres noms par les sages hindous ou les soufis musulmans. Et pourtant pour les Bouddhistes Dieu n'est pas nommé, la question de son existence ou non n'est même pas posée. Seule compte l'expérience.
Restons en là sur le sujet car si je développe ma pensée très vite d'autres l'adopteront au risque de s'y enfermer. La voie est unique pour chacun de nous.