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  • Les religions sont-elles les ennemies des femmes ?

    Symboles_religieux.pngTelle est la question posée  le 23 mars 2012 de 18 heures à 20 heures à la Collégiale St Martin de Colmar dans le cadre d'un "café théologique". Ne pouvant y participer pour cause de voyage aux USA, je donne ici ma réponse.

    La question posée ne devrait pas l'être, or elle l'est malheureusement. Et elle l'est parce que les grands textes sacrés abondent en citations qui assignent aux femmes un statut inférieur. Faute de pouvoir les citer tous en voici quelques exemples.

    Christianisme . ( I Corinthiens 11, 3) " Le Christ est le chef de tout homme, l'homme est le chef de la femme, et Dieu est le chef du Christ". Et plus loin ( I Corinthiens 11,10) " C'est pourquoi la femme  doit avoir la tête couverte, signe de sa dépendance" C'est donc au nom du respect que les chrétiennes comme les musulmanes se voient imposer le port du voile si les textes sont pris à la lettre. A l'évidence Saint Paul n'était pas féminisme et sa position a profondément influencé le christianisme.

    Islam  ( Coran IV, 38)"Les hommes sont supérieurs aux femmes à cause des qualités par lesquelles Dieu a élevé ceux-là au-dessus de celles-ci, et parce que les hommes emploient leurs biens pour doter les femmes. Les femmes vertueuses sont obéissantes et soumises" Le Coran prévoit même qu'un homme vaut deux femmes s'agissant de la recherche de témoignages ( II, 282)" Appelez deux témoins choisis parmi vous; si vouis ne trouvez pas deux hommes, appelez un seul et deux femmes parmi les personnes habiles à témoigneer, afin que si l'un oublie,l'autre puisse rappeler le fait "

      

    Judaïsme . "Sois béni, Seigneur notre Dieu, Roi de l'univers, qui ne m'as pas fait femme" . Il s'agit là d'une des prières juives du matin. Rappelons la Genèse ( 3,16) :" Le Seigneur dit ensuite à la femme :' je rendrai tes grossesses pénibles, tu souffriras pour mettre au monde tes enfants. Tu te sentiras attirée par ton mari, mais il dominera sur toi "

     

    Et surtout ne croyez pas que les religions non monothéistes soient plus favorables aux femmes.L'hindouisme  antique  prévoyait que la veuve accompagne son mari dans la mort. Aujourd'hui il n'en est plus ainsi mais les veuves sont encore rejetées afin que dot et héritage soient récupérés par la belle famille. Le bouddhisme est tout aussi hostile aux femmes sources du désir à abolir. Dans le Canon Pali il est conseillé de se méfier des femmes :" Pour une qui est sage, il en est plus de mille qui sont folles et méchantes"

     

    Conclusion :  A juger d'après leurs textes sacrés, les religions sont hostiles aux femmes. Pourtant les femmes sont à la source du Sacré comme le montre le mythe de la Vierge Mère issu du vieux culte de Gaïa la Déesse Mère. On peut même dire que la première religion fut féministe à l'époque des dieux agraires et de fécondité. Les femmes n'ont donc pas à désespérer des religions, elles le savent d'ailleurs car elles sont naturellement plus religieuses que les hommes. Les excès du féminisme désacralisé et militant ne doivent donc pas induire en erreur sur ce lien vital qui existe entres les femmes porteuses de vie mais aussi de plaisir et le Sacré. Vierge mère ou Aphrodite la place de la femme est dans le Temple. L'espoir d'un rééquilibrage du couple homme femme dans l'unité du Sacré est même l'un des moteurs des réformateurs religieux de notre époque car pour donner aux femmes leur juste place dans les religions il faut absolument dépoussierer les textes sacrés et les actualiser, à l'opposé de la démarche des intégrismes de tous bords.

    Vaste programme et allez donc dire cela au Pape ou aux barbus !

  • Les cinq piliers de la religion d'un mangeur de porc

    sqmini.jpgEn s'interrogeant sur le caractère approprié des méthodes ancestrales d'abattage aujoud'hui,François Fillon a agi en théologien sans le vouloir. Il a en effet posé la question de distinguer ce qui est essentiel  de ce qui est accessoire en religion. Sur le sujet qu'il soit permis au mangeur de porc et au buveur de bière que je suis, de livrer mon idée des cinq piliiers de l'islam. Loin d'être islamophobe en effet,je serais volontiers musulman sous réserve de quelques évolutions modernistes de cette grande religion.

     

    IL n'y a de Dieu que Dieu. J'en suis mille fois d'accord et il serait temps que les églises chrétiennes cessent d'enseigner la Trinité comme vérité sur Dieu alors qu'elle n'est qu'un symbolisme. Rien ne peut être dit sur Dieu sinon qu'il est Dieu. Quant à Mahomet il n'est que le dernier prophète de l'humanité antique, mais Dieu ne cesse de susciter ses prophètes au cours des temps.

    La prière quotidienne Il est bon de se rappeler au cours de la journée que celle-ci appartient à Dieu et non à l'entreprise, au business et à toutes nos futilités. Sachons prier plusieurs fois par jour en silence, ou collectivement lorsque c'est possible.

    Le pèlerinage Je l'ai pratiqué en marchant trois mois jusqu'à Compostelle. C'est une expérience que tout homme ou femme, devrait faire dans sa vie, pour comprendre que celle-ci n'est qu'un passage.

    Le Jeûne IL faut apprendre à modérer nos appétits,surtout dans nos sociétés gavées. Nous ne nous en porterons que mieux et nous apprécierons d'autant plus les bonnes choses, y compris la bière et le cochon grillé.Les interdits alimentaires ont une origine dans l'hygiène au désert dans les sociétés de chameliers sémites. Dans le désert la viande de porc se putréfie très vite et l'usage de l'alcool y est particulièrement nocif. Ce n'est plus le cas dans nos sociétés hyperréfrigérées, maintenir les interdits alimentaires plutôt que d'appeler au bon sens  et à la modération, c'est ne pas croire en la liberté des êtres humains et c'est les rendre infantiles.

    L'aumône   Cette prescription est un appel bien sûr à la solidarité et à l'action sociale, elle est particulièrement d'actualité. Elle est un devoir qui entraîne l'engagement dans les actions caritatives et associatives, à l'opposé de l'hédonisme jouisseur et égoïste de la société de consommation.

     

    Bref je pourrais être musulman, avec quelques aménagements, mais il se trouve que Mahomet n'est pas le prophète de ma tradition. Je pratique donc la mienne de manière libérale et je lis mon christianisme à travers une grille symbolique. Je connais aussi des juifs libéraux, et sans doute y aura-t-il de plus en plus de musulmans libéraux dans nos sociétés post industrielles.Ce serait une chance pour tous les croyants car  les cinq piliers de l'islam, relus et corrigés à la lumière de la modernité, résument parfaitement l'essentiel de toute religion.

     

     

  • La crise : une chance d'améliorer le monde.

    naufrage.jpgDepuis quand parle-t-on de crise ? Depuis que le monde existe sans doute et l'Apocalypse promise en 2012 s'est produite bien des fois. Toutefois après les illusoires trente glorieuses ( illusoires parce que donnant l'impression fausse que la croissance illimitée était possible) on peut dater le début de la crise aux folles journées de 1968.

    S'il faut retenir quelquechose de cette pseudo révolution, ce fut le fait que la jeunesse (dont j'étais alors) refusa d'instinct le consumérisme au profit de rêves révolutionnaires éculés, voire d'utopies rousseauistes qui firent les beaux jours de l'élevage de moutons dans le Larzac.

    On peut sourire , pourtant le rêve n'était pas entièrement infondé et nous voyons bien,  près de quarante ans après mai 1968, que la révolte était justfiée.La société consumériste est aujourd'hui au bout du rouleau en Occident même si elle a encore de beaux jours en Chine, ou dans les pays émergents, qui ont tellement  de retard matériel à rattraper. Mais pas nous, et il serait temps que nous commencions à réorganiser nos sociétés vieillissantes, et en voie de désindustrialisation, dans le cadre d'une nouvelle répartition du travail au plan mondial. Vaste programme et il est utopique de croire que l'ONU  soit l'esquisse d'un gouvernement mondial. Au contraire la crise actuelle se caractérise aussi par un retour aux nationalismes et au protectionnisme.

    Mais plutôt que de dénoncer en vain le sens du vent, peut-être au contraire faudrait-il s'y adapter en remettant au premier plan de l'action politique les notions de sécurité,de solidarité et de protection des plus faibles. Cela bien entendu ferait passer au second plan la folle course à la croissance et se traduirait par un appauvrissement global lié à des phénomènes de récession.

      Ne faut-il pas freiner un véhicule avant de négocier un virage ?  C'est là la problèmatique de  la crise. Malheureusement il est difficile concrètement  de mettre en oeuvre des mesures protectionnistes dans le climat d'ultra libéralisme actuel. La raison et la morale n'étant pas au rendez-vous,il faut sans doute passer par le naufrage avant de mettre les chaloupes à la mer.

     

    Sur ce thème de la crise, rendez-vous à Bennwihr à" la petite vigne" le samedi 10 mars.

    En savoir plus  info@le-petite-vigne.fr