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Initiation et spiritualité

  • Michel Onfray et le christianisme.

     

     

     

     

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    Source " Le christianisme hédoniste" par Michel Onfray. Editions Grasset 2006.

    Michel Onfray est un esprit libre et lucide que j'ai plaisir à écouter sur Cnews,  et j'ai même la curiosité de le lire. Ayant lu l'ouvrage mentionné ci-dessus je pense toutefois que ses idées sur le christianisme sont fausses, à commencer par l'assertion que Jésus n'aurait jamais existé.

    Michel Onfray est un philosophe athée qui inscrit le christianisme dans le  cadre d'une contre histoire de la philosophie. Mais ce faisant je crains qu'il ne devienne un non philosophe.

    Et cela parce que toute philosophie non ancrée en Dieu relève du Rien. Comment construire sur le Rien ? Comment philosopher si l'on nie le Mystère qui définit Dieu ? Quelle prétention de se dire athée en devenant  ainsi un croyant négatif et en réduisant la question de Dieu à son petit égo divinisé. Cela me peine pour Michel Onfray que j'aime bien. Il est tellement  absurde de croire en rien . On ne peut  croire qu'en Dieu !

    C'est mon cas, et cela parce que  par nature je doute de tout et ne crois en rien. C'est cela qui me pousse à accepter  le Mystère absolu de Dieu et  de  croire  d'abord  en ce simple mot , Dieu, comme  Logos et pierre de fondation de l'édifice philosophique humaniste.

    Cette philosophie humaniste est totalement exprimée par l'évangile d'un certain Jésus. J'irai même jusqu'à dire que ce dernier incarne le Logos et pourrait même mériter le titre de Fils de Dieu pour cela. En vrai philosophe cependant j'accorde le bénéfice du doute sur le sujet car  le philosophe ne peut qu'affirmer le Dieu-question face au rien, la raison étant agnostique par nature et  inconclusive sur tout. En se disant athée Michel Onfray n'est donc qu'un croyant négatif et non un philosophe, car le philosophe est raisonnable c'est à dire agnostique. Dommage pour cet esprit brillant !

    Ceci précisé je recommande la lecture du livre "Le christianisme hédoniste "de Michel Onfray à tout lecteur désireux de s'amuser un peu de la folie humaine. Je recommande la visite du  zoo de bizarres et d'excentriques rassemblé par Michel Onfray dans son livre.   Dans l'Antiquité cette folie de la quête de Dieu est bien illustrée par les gnostiques. Ils sont suivis au Moyen âge par les fous de Dieu  et autres convulsionnaires inspirés par la folie chrétienne. Puis toujours selon Michel Onfray,  cette folie chrétienne  devient acceptable  par la raison grâce à  ces esprits pondérés que sont Montaigne et Erasme, précurseurs de  la modernité. 

    Montaigne ou Erasme plutôt que la folie chrétienne et vive la Renaissance ! nous dit  Michel Onfray. Il  a raison  mais il en reste là,  dans sa petite raison et sa modernité raisonnable. Dommage encore, parce que ce  christianisme humaniste débouche finalement sur le monde fou et désespéré d'aujourd'hui. Un monde désespéré au point d'idolatrer l'ersazt de raison appelé IA. Mais cela Michel Onfray se garde bien de le dire pour ne pas détruire sa thèse anti chrétienne. 

    Et d'ailleurs  le christianisme est il si fou que ça ? N'est-ce pas au contraire à trop le vouloir raisonnable que l'on vide les églises !

    A vouloir trop prouver Michel Onfray finit par tout mélanger, les fous et les sages, et  son athéisme ricanant ne construit rien. Il participe même de la décadence de notre société qu'il dénonce par ailleurs. Dommage car son christianisme hédoniste et libérateur n'est qu'un écho de l'évangile libérateur de Jésus, cet évangile annonciateur de ce qui vient et qui laisse toujours le vieux monde derrière lui !

    Certes Jésus n'avait pas prévu l'Eglise romaine et  impériale, son discours dogmatique et doloriste et surtout son pouvoir absolu sur les âmes! Jésus n'aurait pas aimé  ça mais  il  ne pouvait en être autrement car le chaos naturel des choses rend nécessaire le pouvoir, sacré et traditionnel. Le Sacré est en effet l'essence même du pouvoir et c'est bien  ainsi. L'Eglise  ne pouvait que se fonder en Jésus, c'est sa seule légitimité. Jésus ne pouvait qu'être le fondateur d'une nouvelle religion à  la source d'une nouvelle civilisation, la nôtre.  Une civilisation menacée aujourd'hui si elle devait renoncer à son fondement judéo-chrétien.

    Conclusion ?  La critique de Michel Onfray est justifiée mais je lui préfère celle de Saint Bernard qui m'a réconcilié avec le catholicisme.

    Mieux que Michel Onfray Saint Bernard se moque  du monde qu'il  prend néanmoins  au sérieux sans se prendre lui même au sérieux. Ecoutons-le :

    Spernere Mundum  Se moquer du monde 

    Spernere Ipsum . Se moquer de soi-même.

     Spernere Neminen Ne se moquer de personne.

    Spernere se sperni  se moquer du fait que l'on se moque. 

    Encore un effort cher Michel Onfray et vous serez un excellent chrétien ! C'est Saint Bernard qui vous le dit.

     

  • Christianisme et sexualité.

     

     

     

     

     

     

     

    Capture-d’écran-2017-09-13-à-17.54.58.pngSource : Emission "En quête d'Esprit" sur Cnews 15 06 2025

    La sexualité s'affiche au plafond de la chapelle Sixtine car à juste titre elle est le moteur de la création et relève du Sacré. C'est ce que nous rappelle la Religion . Pour s'en convaincre rien ne vaut une visite de certains temples hindous dont les sculptures représentent de véritables scènes d'orgie sexuelle. 

    Dans le catholicisme la sexualité est au contraire présentée tout autrement, en insistant en particulier sur cette grande vertu et cette force de vie qu'est la chasteté. Pour en parler sur le plateau de Cnews ce dimanche de mi juin il y avait l'évêque de Trondheim en Norvège, parfaitement francophone, Anne-Sixtine Perardel Conseillère en vie affective et sexuelle, mais également le créateur d'un site intitulé SOSporno, sans oublier bien sûr Véronique Jacquier représentant France Catholique.

    Parfaitement d'accord avec ce que j'ai entendu je n'émettrai donc aucune critique mais je poserai une question qui n'est jamais posée dans le milieux catholiques et qui est la suivante: pourquoi les autorités catholiques n'analysent-elles  jamais les causes des problèmes sexuels qui affectent les fidèles, à commencer par les prêtres, afin de proposer des règles de conduite adaptées à la situation concrète de la vie sexuelle et affective des catholiques ?

    Les règles sont le produit de l'état de la société et n'ont rien d'intangibles. Pendant les époques barbares du haut moyen-âge quand il n'existait pas d'état civil il était impossible de savoir qui était marié ou pas, en règle avec le sacrement ou pas, et les prêtres bien souvent ne se distinguaient pas de la masse, étant eux mêmes souvent accompagnés d'une femme et d'enfants.

    Très justement le catholicisme voulut mettre un peu d'ordre dans cette sexualité naturelle en sacralisant le mariage et en imposant le célibat des prêtres. Au Moyen âge ces règles étaient adaptées à la situation d'une société dans laquelle le mariage pouvait intervenir à 12 ans avec une fin de vie intervenant statistiquement à 25 ans. Aujourd'hui au contraire l'espérance de vie est très longue et il semble aberrant de maintenir des règles médiévales.

    Peut-on raisonnablement s'embarquer dans l'aventure du mariage ou du sacerdoce à 20 ans ? Ne serait-il pas plus raisonnable de ne sacraliser mariage et sacerdoce que lorsque la maturité affective  est atteinte, c'est à dire pas avant 40 ans, afin de donner à l'être humain le temps de trouver ses équilibres affectifs et de préciser les orientations de sa vie ?

    Pourquoi ne pas revaloriser le temps des fiançailles et du diaconat, ces étapes de probation ?

    On objectera qu'au contraire beaucoup de jeunes ont soif d'absolu et d'un engagement total tout de suite pour donner du sens à leur vie en réaction à la décadence que nous vivons. Remercions ces jeunes qui sont un signe d'espoir dans l'avenir de la foi. Mais ces jeunes lancent aussi un appel auquel l'institution doit répondre, avec discernement, c'est à dire en réconciliant tradition et évolution, et en apportant les réformes nécessaires dans le cadre traditionnel.

    C'est parait-il l'attitude du nouveau pape. Gaudeamus !

  • La Pentecôte pour les nuls.

     

         

     

     

     

     

     

     

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    En ce jour de Pentecôte nous fêtons l'Esprit Saint. Mais de quoi parle t on au juste ?

    Pentecôte c'est la descente de l'Esprit Saint sur les apôtres dont certains  avaient déjà rencontré Jésus vivant sur le chemin d'Emmaus. La Pentecôte c'est la confirmation de Pâques et la manifestation de la Vie Eternelle. La Pentecôte c'est la confirmation  de ce qui EST Au-Delà . J'ai nommé aussi bien l'au-delà de la science que celui des religions. La  Pentecôte conclut l'histoire commencée sur la croix et marque le début de l'Eglise.

    Jésus est mort et resuscité, tel est le fondement de la foi chrétienne .Cette foi est la mienne, mais n'étant pas  théologien je ne suis pas qualifié pour expliquer et d'ailleurs je ne vais même pas à la messe pour des raisons de règlement concernant l'accès des divorcés remariés à l'Eucharistie. Je suis donc un mécréant selon le règlement mais cela ne m'interdit pas de parler du linceul de Turin pour expliquer pourquoi je suis chrétien  et vous inviter à le devenir car c'est le meilleur investissement que vous puissiez faire.

    Pour comprendre il faut partir des récits évangéliques mais aussi de la science et de ce qu'elle nous apprend, ou ne peut nous apprendre, sur le mystère de la foi chrétienne. Pour cela rien de tel que de nous intéresser à l'énigme du linceul de Turin. 

    Sur le sujet le point a été fait par Sébastien Cataldo et  Thibault Heimburger dans l'ouvrage intitulé "Le linceul de Turin" sous titré  les dernières découvertes qui pourraient tout changer. 

    Ce livre purement scientifique éclaire le contexte mystérieux autour de la mort de Jésus et il aide à être un chrétien rationnel c'est à dire un chrétien qui refuse d'être un cul béni et qui veut donner  du sens aux affirmations scandaleuses de la foi chrétienne.

     Jésus : vrai Dieu et vrai homme telle est l'affirmation scandaleuse qui fonde le christianisme. Sauf que la science quantique est tout aussi scandaleuse par les contradictions irréconciliables qu'elle résout. 

    Je précise que ni Sébastien Cataldo ni Thibault Heimburger ne s'avancent sur ce terrain. Ils se contentent de montrer les contradictions de la science au sujet du linceul de Turin et de mettre en évidence son caractère énigmatique. Mais jamais ils n'évoquent les réalités paranormales, ni la science quantique.

    Je pense au contraire qu'il faut le faire parce que ce qui est au-delà de la science actuelle est aussi l'Au-Delà des religions, j'ai nommé ce que Jésus appelle le Royaume de Dieu. Il ne fut pas le seul et d'autres envoyés de Dieu annoncèrent aussi le royaume intérieur avec d'autres mots, mais avec les mêmes conclusions morales.

    Ceci précisé revenons au linceul de Turin et à ce qu'il nous apprend. Mettons en route la machine binaire et disons : de deux choses l'une c'est un faux ou non. Les analyses au carbone 14 pour le dater, publiées en 1988 et qui prétendaient prouver qu'il remontait au Moyen-âge, ont été invalidées en 2022. En effet toutes les données des laboratoires n'ont pas été communiquées et l'homogénéité des résultats des laboratoires entre eux a été prise en défaut; ce qui remet en doute les résultats. Pire l'échantillon prélevé semble être une pièce rapportée au Moyen âge et ne saurait authentifier le linceul tout entier. Retour à la case départ, nous ne savons pas quand le linceul a été fait.

    Nous savons par contre, grace à la médecine légale, qu'il a enveloppé le corps d'un homme qui a été crucifié à la mode romaine et flagellé auparavant, une tradition qui n'existait plus au Moyen âge soi dit en passant. Quant à l'image il est prouvé qu'elle ne peut avoir été réalisée par aucune méthode connue à ce jour et donc encore moins au Moyen âge ou à l'époque du Christ. Le mystère de la formation de l'image est total, total sauf si l'on ose aller jusqu'à admettre une possible application de la science quantique qui veut que l'objet observé est modifié par la conscience de l'observateur.

     L'hypothèse d'une image produite par la conscience de Jésus peut être proposée. Mort biologiquement seulement, Jésus était au-delà du biologique et sa/ la conscience  a imprégné  le linceul. Peu importe dès lors que son corps ait été plus tard retiré du tombeau pour éviter un scandale.

    Selon la loi juive en effet,  Jésus en tant que criminel crucifié profanait le tombeau de la famille honorable de Joseph d'Arimathie. Celui-ci avait voulu un enterrement décent dans le respect mais ne pouvait  garder Jésus dans le caveau familial sans prendre de risques. En outre au plan biologique, un "ressuscité" affaibli par la crucifixion aurait  été incapable de rouler le pierre du tombeau de l'intérieur. Pour  rouler la pierre du tombeau il fallait une intervention extérieure. Raison et foi sont ici en totale concordance.

    Jésus était un vrai homme et son corps a subi le sort commun mais sa mort témoigne de la réalité divine qui l'habitait très fort (l'Amour divin ) mais qui habite aussi chacun de nous. 

    C'est aussi la conclusion qu'impose une autre image sur un autre linge. J'ai nommé l'image de la Vierge de Guadalupe au Mexique qui apparait sur le tissu du poncho d'un Indien récemment converti au christianisme, peu après la conquête espagnole. 

    Pour conclure disons que la science expliquera un jour  l'image du linceul comme tous les phénomènes paranormaux, ce jour là elle sera beaucoup plus près  de Dieu, de l'alpha et omega comme l'a bien vu le Père Teilhard de Chardin. Mais pour l'heure contentons nous des formulés de la foi catholique car celle-ci, à la différence de toutes les autres religions, marque l'intervention historique de Dieu dans l'histoire humaine à travers une personne

    .Après la crucifixion et le tombeau l'histoire a continué, ou plutôt elle a commencé sur le chemin d'Emmaus et à la Pentecôte. Depuis nous comptons le temps avant ou après Jésus-Christ. L'évolution des  Primates a alors pris sens et est devenue l'histoire humaine à travers celle de l'Eglise. A plus donc.