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Initiation et spiritualité

  • Etat palestinien ? Non Terre Sainte !

     

     

     

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    Créer un Etat palestinien à côté de celui d'Israël est une fausse bonne idée, séduisante mais hors sol.

    En Palestine il y a un fait palestinien arabo musulman et arabo chrétien à côté d'un fait juif. Les populations vivent les unes à côté des autres sur un petit espace de chaque côté du Jourdain. A supposer que les partisans d'un Etat palestinien reconnaissent le droit des juifs de vivre en ce lieu la question pratique de la frontière rend illusoire la notion de deux Etats séparés ; Il est en effet impossible de séparer physiquement des populations étroitement imbriquées.

    La solution politique qui s'impose est celle d'un seul Etat fédéral à composantes communautaires, comme au Liban mais avec une structure démocratique inspirée de la Suisse et non du clanisme à la libanaise. Bref un rêve mais dont la seule alternative est la guerre tant que les communautés ne sont pas prêtes à vivre ensemble.

    Et c'est ici qu'intervient  la dimension religieuse et eschatologique du problème. La solution réside dans le coeur de chaque palestinien quelle que soit son origine. Dieu et le monothéisme sont au coeur de la solution. C'est aux religieux d'agir d'abord.

    Qu'attendent ils pour mettre en pratique le monothéisme et se saisir ensemble du problème ? Il leur appartient de proposer aux politiques des solutions concrètes pour développer ensemble la Terre Sainte, cette terre sacrée commune aux trois grands monothéismes.

    Cela pourrait  commencer par un  Fond d'investissement humain géré par une ONG religieuse tripartite vouée au développement transfrontalier des territoires. Un rêve encore mais qui  ne serait rien d'autre que la continuation de celui de Théodore Erzl s'adressant aux premiers colons :  " Si vous le voulez ce ne sera pas un rêve" Sauf qu'en 2025 tout juif, tout chrétien et tout musulman a vocation à devenir colon en Terre Sainte.

    Mais pour l'heure nous en sommes loin. Sur le terrain la situation est caractérisée par la guerre et les impostures intellectuelles et morales des prétendues autorités responsables, à commencer par l'Onu.

    Faire le beau comme Macron le fait en appelant à la création d'un Etat palestinien relève de cette imposture intellectuelle et morale, ainsi que d'une méconnaissance totale de la situation sur le terrain. Macron appartient au passé, l'avenir appartient, en Palestine comme ailleurs, à ceux qui placent leur confiance en Dieu et qui ne trichent pas avec la réalité. 

    Que vous soyez juif, chrétien ou musulman, l'espoir est toujours le même : "L'an prochain à Jérusalem ! 

  • Michel Onfray et le christianisme.

     

     

     

     

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    Source " Le christianisme hédoniste" par Michel Onfray. Editions Grasset 2006.

    Michel Onfray est un esprit libre et lucide que j'ai plaisir à écouter sur Cnews,  et j'ai même la curiosité de le lire. Ayant lu l'ouvrage mentionné ci-dessus je pense toutefois que ses idées sur le christianisme sont fausses, à commencer par l'assertion que Jésus n'aurait jamais existé.

    Michel Onfray est un philosophe athée qui inscrit le christianisme dans le  cadre d'une contre histoire de la philosophie. Mais ce faisant je crains qu'il ne devienne un non philosophe.

    Et cela parce que toute philosophie non ancrée en Dieu relève du Rien. Comment construire sur le Rien ? Comment philosopher si l'on nie le Mystère qui définit Dieu ? Quelle prétention de se dire athée en devenant  ainsi un croyant négatif et en réduisant la question de Dieu à son petit égo divinisé. Cela me peine pour Michel Onfray que j'aime bien. Il est tellement  absurde de croire en rien . On ne peut  croire qu'en Dieu !

    C'est mon cas, et cela parce que  par nature je doute de tout et ne crois en rien. C'est cela qui me pousse à accepter  le Mystère absolu de Dieu et  de  croire  d'abord  en ce simple mot , Dieu, comme  Logos et pierre de fondation de l'édifice philosophique humaniste.

    Cette philosophie humaniste est totalement exprimée par l'évangile d'un certain Jésus. J'irai même jusqu'à dire que ce dernier incarne le Logos et pourrait même mériter le titre de Fils de Dieu pour cela. En vrai philosophe cependant j'accorde le bénéfice du doute sur le sujet car  le philosophe ne peut qu'affirmer le Dieu-question face au rien, la raison étant agnostique par nature et  inconclusive sur tout. En se disant athée Michel Onfray n'est donc qu'un croyant négatif et non un philosophe, car le philosophe est raisonnable c'est à dire agnostique. Dommage pour cet esprit brillant !

    Ceci précisé je recommande la lecture du livre "Le christianisme hédoniste "de Michel Onfray à tout lecteur désireux de s'amuser un peu de la folie humaine. Je recommande la visite du  zoo de bizarres et d'excentriques rassemblé par Michel Onfray dans son livre.   Dans l'Antiquité cette folie de la quête de Dieu est bien illustrée par les gnostiques. Ils sont suivis au Moyen âge par les fous de Dieu  et autres convulsionnaires inspirés par la folie chrétienne. Puis toujours selon Michel Onfray,  cette folie chrétienne  devient acceptable  par la raison grâce à  ces esprits pondérés que sont Montaigne et Erasme, précurseurs de  la modernité. 

    Montaigne ou Erasme plutôt que la folie chrétienne et vive la Renaissance ! nous dit  Michel Onfray. Il  a raison  mais il en reste là,  dans sa petite raison et sa modernité raisonnable. Dommage encore, parce que ce  christianisme humaniste débouche finalement sur le monde fou et désespéré d'aujourd'hui. Un monde désespéré au point d'idolatrer l'ersazt de raison appelé IA. Mais cela Michel Onfray se garde bien de le dire pour ne pas détruire sa thèse anti chrétienne. 

    Et d'ailleurs  le christianisme est il si fou que ça ? N'est-ce pas au contraire à trop le vouloir raisonnable que l'on vide les églises !

    A vouloir trop prouver Michel Onfray finit par tout mélanger, les fous et les sages, et  son athéisme ricanant ne construit rien. Il participe même de la décadence de notre société qu'il dénonce par ailleurs. Dommage car son christianisme hédoniste et libérateur n'est qu'un écho de l'évangile libérateur de Jésus, cet évangile annonciateur de ce qui vient et qui laisse toujours le vieux monde derrière lui !

    Certes Jésus n'avait pas prévu l'Eglise romaine et  impériale, son discours dogmatique et doloriste et surtout son pouvoir absolu sur les âmes! Jésus n'aurait pas aimé  ça mais  il  ne pouvait en être autrement car le chaos naturel des choses rend nécessaire le pouvoir, sacré et traditionnel. Le Sacré est en effet l'essence même du pouvoir et c'est bien  ainsi. L'Eglise  ne pouvait que se fonder en Jésus, c'est sa seule légitimité. Jésus ne pouvait qu'être le fondateur d'une nouvelle religion à  la source d'une nouvelle civilisation, la nôtre.  Une civilisation menacée aujourd'hui si elle devait renoncer à son fondement judéo-chrétien.

    Conclusion ?  La critique de Michel Onfray est justifiée mais je lui préfère celle de Saint Bernard qui m'a réconcilié avec le catholicisme.

    Mieux que Michel Onfray Saint Bernard se moque  du monde qu'il  prend néanmoins  au sérieux sans se prendre lui même au sérieux. Ecoutons-le :

    Spernere Mundum  Se moquer du monde 

    Spernere Ipsum . Se moquer de soi-même.

     Spernere Neminen Ne se moquer de personne.

    Spernere se sperni  se moquer du fait que l'on se moque. 

    Encore un effort cher Michel Onfray et vous serez un excellent chrétien ! C'est Saint Bernard qui vous le dit.

     

  • Christianisme et sexualité.

     

     

     

     

     

     

     

    Capture-d’écran-2017-09-13-à-17.54.58.pngSource : Emission "En quête d'Esprit" sur Cnews 15 06 2025

    La sexualité s'affiche au plafond de la chapelle Sixtine car à juste titre elle est le moteur de la création et relève du Sacré. C'est ce que nous rappelle la Religion . Pour s'en convaincre rien ne vaut une visite de certains temples hindous dont les sculptures représentent de véritables scènes d'orgie sexuelle. 

    Dans le catholicisme la sexualité est au contraire présentée tout autrement, en insistant en particulier sur cette grande vertu et cette force de vie qu'est la chasteté. Pour en parler sur le plateau de Cnews ce dimanche de mi juin il y avait l'évêque de Trondheim en Norvège, parfaitement francophone, Anne-Sixtine Perardel Conseillère en vie affective et sexuelle, mais également le créateur d'un site intitulé SOSporno, sans oublier bien sûr Véronique Jacquier représentant France Catholique.

    Parfaitement d'accord avec ce que j'ai entendu je n'émettrai donc aucune critique mais je poserai une question qui n'est jamais posée dans le milieux catholiques et qui est la suivante: pourquoi les autorités catholiques n'analysent-elles  jamais les causes des problèmes sexuels qui affectent les fidèles, à commencer par les prêtres, afin de proposer des règles de conduite adaptées à la situation concrète de la vie sexuelle et affective des catholiques ?

    Les règles sont le produit de l'état de la société et n'ont rien d'intangibles. Pendant les époques barbares du haut moyen-âge quand il n'existait pas d'état civil il était impossible de savoir qui était marié ou pas, en règle avec le sacrement ou pas, et les prêtres bien souvent ne se distinguaient pas de la masse, étant eux mêmes souvent accompagnés d'une femme et d'enfants.

    Très justement le catholicisme voulut mettre un peu d'ordre dans cette sexualité naturelle en sacralisant le mariage et en imposant le célibat des prêtres. Au Moyen âge ces règles étaient adaptées à la situation d'une société dans laquelle le mariage pouvait intervenir à 12 ans avec une fin de vie intervenant statistiquement à 25 ans. Aujourd'hui au contraire l'espérance de vie est très longue et il semble aberrant de maintenir des règles médiévales.

    Peut-on raisonnablement s'embarquer dans l'aventure du mariage ou du sacerdoce à 20 ans ? Ne serait-il pas plus raisonnable de ne sacraliser mariage et sacerdoce que lorsque la maturité affective  est atteinte, c'est à dire pas avant 40 ans, afin de donner à l'être humain le temps de trouver ses équilibres affectifs et de préciser les orientations de sa vie ?

    Pourquoi ne pas revaloriser le temps des fiançailles et du diaconat, ces étapes de probation ?

    On objectera qu'au contraire beaucoup de jeunes ont soif d'absolu et d'un engagement total tout de suite pour donner du sens à leur vie en réaction à la décadence que nous vivons. Remercions ces jeunes qui sont un signe d'espoir dans l'avenir de la foi. Mais ces jeunes lancent aussi un appel auquel l'institution doit répondre, avec discernement, c'est à dire en réconciliant tradition et évolution, et en apportant les réformes nécessaires dans le cadre traditionnel.

    C'est parait-il l'attitude du nouveau pape. Gaudeamus !