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Le vieux templier - Page 3

  • Budget : servir ou se servir ?

     

     

     

     

     

     

     

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    Même sous sa forme actuelle le budget de Michel Barnier obligera les Français à  commencer de se serrer la ceinture et c'est très bien ainsi car c'est la condition du redressement. Le problème est que les Français ne peuvent comprendre qu'ils doivent faire des sacrifices si l'exemple ne vient pas d'en haut. 

    Or le budget ne prévoit rien en la matière. La classe politique ne donne pas l'exemple et c'est bien là le problème. Il est loin le temps où De Gaulle recevait  à  l'Elysée sur ses propres deniers lorsqu'il s'agissait de sa famille ou de ses amis. Ses successeurs hélas ont pris l'habitude inverse, à savoir entretenir les commensaux de la cour et les favorites sur les deniers de l'Etat.

    Pas étonnant dès lors que  notre président fasse exploser le budget de l'Elysée comme celui de l'Etat !

    PS Mieux vaut tard que jamais. Nos dirigeants lisent ce blog et ils ont été touchés par la grâce. Les présidents de l'Assemblée Nationale et du Sénat Mme Yaël Braun-Pivet et Monsieur Gérard Larcher ont annoncé hier mardi renoncer à l'augmentation de leurs états respectifs. Cet éclair de lucidité morale a touché également notre Président qui a renoncé lui aussi à augmenter le budget de l'Elysée. 

  • Budget : la France n'est pas l'Amérique.

     

     

     

     

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    Sources :  Marc Touati sur LCI et Laurent St Martin sur RTL

    La France n'est pas l'Amérique, l'Amérique peut ignorer  sa dette abyssale, pas la  la France. Notre pays ne peut prétendre que sa dette ne compte pas, et donc elle doit tendre à l'équilibre budgétaire. Ce ne sera pas encore cette fois.

     

    En effet, le budget annoncé ne sauvera pas les finances de la France et ne permettra pas son redressement, mais il sera vraisemblablement voté pour permettre la survie du gouvernement  de  Michel Barnier jusqu'au printemps. En ce moment la classe politique se positionne dans un round d'observation et de temporisation avant d'affronter les grandes ruptures qui s'annoncent.

    Bien sûr ni Marc Touati, ni Laurent de St Martin ne se sont avancés sur ce terrain, mais leurs analyses conduisent à cette conclusion implicite. Tout a été fait en effet pour que le  budget soit adopté. Il repose sur de subtiles dosages satisfaisant toute la classe politique, y compris dans la perspective d'un " détricotage" des mesures les plus clivantes. Le budget a été conçu de manière à  satisfaire tout le monde au moment du vote.

    Le budget voté sera donc nécessairement un budget d'immobilisme politique et une simple rustine provisoire pour nos finances crevées. Mais il devrait assurer juste de quoi éviter un nouvel abaissement de la note française par les agences de notation.

    Pour la suite il faudra impérativement revenir au 3 %  de déficit autorisé, en convergence avec l'évolution européenne. Ou alors il faudra sortir du système avec Jean-Luc Mélenchon et l'instauration d'un régime islamo chaviste, ou également sortir du système dans le cadre d'un absurde régime nationaliste  replié sur l'hexagone, c'est à dire dans les deux cas le déclin  définitif de la France.

    C'est désespérant s'écrieront alors les esprits raisonnables, mais lucides qui aspirent à un printemps français et européen. Eh bien non car nous serons sortis du macronisme et le pays commencera de se doter de la base économique et financière indispensable pour être pris enfin au sérieux dans son désir d' affirmer une nouvelle volonté de puissance française et européenne. 

    Pour cela il faut d'abord convaincre les Allemands, il faut d'abord démontrer une aptitude minima à la gestion. Ce n'est qu'à cette condition qu'avec d'autres  européens il sera possible de remettre en question le privilège exorbitant du dollar en matière de dette.

    Pas plus que la France l'Union Européenne ne peut continuer à s'en remettre à la banque américaine pour se financer, ou alors il faut aller jusqu'au bout de la logique libérale et suivre l'exemple du fou ultra libéral qui dirige l'Argentine et qui voudrait remplacer la monnaie nationale argentine, le peso, par le dollar. 

    Selon cette logique en effet pourquoi ne pas  adopter le dollar pour qui le déficit n'existe pas ? Pour l'Amérique et le dollar la faillite est impossible, il suffit chaque année d'une petite comédie politique au Congrès pour sauver l'Etat américain de la banqueroute en remontant le plafond de la dette. Cela peut durer indéfiniment et illustre le fait que l'argent n'a que la valeur qu'on lui accorde.

    C'est ce privilège du banquier qui finance le meilleur  ( le plan Marshall par exemple ) et le pire comme les ventes d'armes. Si elle le souhaite l'Amérique peut ainsi soutenir l'Ukraine jusqu'au dernier Ukrainien en prêtant à Zélensky des montagnes de papier. En retour celles-ci permettent à Zélensky les achats d'armes  qui font tourner le complexe militaro américain. Cela peut durer longtemps.

    On voit donc qu' au bout du compte c'est la justification morale des financements qui importe. Et là nous retrouvons les choix politiques.

    Au sein du système occidental et atlantique il faut savoir ce que veut la France. 

    De deux choses l'une en effet : ou bien la France (et l'Union Européenne) ont un sens et un destin politique, ou elles n'en ont pas.  Et si l'on pense que la France a un destin historique et ne se confond pas avec l'Amérique  il faut en tirer les conséquences. Cela exige d'abord le rééquilibrage du système monétaire international en faveur de l'euro, et la mise en place d'un système mondial d'échanges et de commerce qui ne soit pas fondé uniquement sur le dollar.

    C'est cela être gaulliste aujourd'hui, c'est comprendre, contrairement à  Emmanuel Macron, que la France n'est pas l'Amérique, qu'elle ne parle pas american global English,  et surtout que, contrairement à l'Amérique, elle ne peut pas se permettre de s'endetter indéfiniment en relevant chaque année  le plafond de sa dette.

    Contrairement à ce que pense le mauvais banquier Macron la dette ça existe, et tout ne peut être financé quoi qu'il en coûte. De bonnes raisons pour licencier le plus vite possible le mauvais employé logé à l'Elysée gratuitement à nos frais, et quoi qu'il nous en coûte !

     

  • Grandeur et décadence de ...

     

     

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    Il s'agit d'une grande école qui fait beaucoup parler d'elle en ce moment. Bien sûr je ne la nommerai pas mais je suis sûr que le lecteur saura la reconnaitre. Non pas parce que ses élèves de première année y soient très différents de beaucoup de nos étudiants, c'est à dire incapables d'écrire un texte dans un français compréhensible faute d'avoir jamais appris la grammaire et l'orthographe, mais par le rôle qu'elle joue dans la formation des élites françaises.

    Cette école fut grande mais aujourd'hui elle est en pleine décadence intellectuelle et il ne s'agit pas que de savoir écrire et comprendre le français mais surtout de savoir penser rationnellement

    Les futures élites  qu'elle est censée former sont incapables de raisonner, et ça c'est impardonnable si l'on prétend diriger ce pays.

    La prestigieuse école  est devenue l'école des nuls peuplée d'étudiants inaptes dont l'esprit est  déformé par le prêt à penser médiatico politique au point qu'ils ne savent plus réfléchir par eux mêmes.

    Ne savoir ni s'exprimer ni raisonner passe encore  lorsque la sélection des compétences est  assurée par le marché du travail et les employeurs,  mais pour les étudiants de cette école d'inepsies,  le seul avenir désormais c'est  le copinage dans les médias bien pensants et une carrière à LFI ( La France des Ineptes)

    Et là je suis sûr que vous avez bien  compris de quelle école il s'agit. Faut-il se résigner à cette situation et fermer cette école le plus vite possible ? Non car ce serait aussi tirer un trait sur le génie français  et admettre que la France et l'UE sont définitivement une succursale de l'Amérique dont les élites sont formées dans les Business schools anglo-saxonnes converties au wokisme.

    L'école dont il est question a-t-elle encore un avenir ?  Oui mais au niveau européen. La tentative pour la décentraliser à Strasbourg a du sens,  mais sous réserve que l'UE ait l'ambition d'être plus qu'une succursale de l'Amérique ! Si tel devait être le cas, cette école de cadres pourrait  jouer un grand rôle. Elle pourrait par exemple adopter les méthodes de management à l'américaine au service d'une idée politique, et non pas seulement managériale, de l'UE. Mais ceci  pose la question de l'usage de l'anglais car cette langue qui est un utile et nécessaire latin moderne,  est aussi porteuse d'une culture mortifère et décadente.

    Dans une école des cadres de l'Europe l'anglais ne peut être qu'une langue technique au service d'une politique exprimée  avec la précision de la langue française et  pensée avec la rigueur de l'esprit allemand. Ce n'est qu'à ce prix qu'une telle école mériterait le titre d'école des sciences politiques.

    Nous n'y sommes pas encore, mais en attendant le printemps français et européen, réjouissons nous de voir  écartés pour l'instant du pouvoir politique les inaptes de LFI,  car ce sont eux qui contrôlent cette école et l'université non concurrentielle. Mais pour combien de temps ? Car qui contrôle le pouvoir culturel finit tôt ou tard par contrôler aussi le pouvoir politique. 

    Jean-Luc Mélenchon l'a compris, la droite commence seulement à le comprendre.