
Elle s'appelle Najiba Sharif, a été présentatrice du journal télévisé afghan, fondatrice d'un journal féminin équivalent de Elle (DNA du 27 juillet 2013), et maintenant elle est réfugiée en Alsace à Mulhouse car sa vie était menacée du simple fait qu'elle est une femme libre.
La fuite des femmes, des démocrates et des minorités en terre d'islam montre que sans une révolution culturelle au sein de l'islam cette religion restera incompatible avec la modernité.
Selon Najiba Sharif la sécularisation a toujours fait peur aux sociétés islamiques. Selon elle trois conditions sont nécessaires pour faire progresser ces sociétés :
La liberté d'opinion et le débat contradictoire.
Le pragmatisme pour résoudre les vrais problèmes de la population.
L'humanisme et l'épanouissement personnel dans le respect des lois.
En ce moment l'islam parait incapable de remplir ces conditions du progrès social et humain, mais il en fut longtemps ainsi pour le christianisme. Aujourd'hui encore ce dernier n'a pas encore complètement accepté l'épanouissement personnel dans le respect des lois ainsi que le montre le débat sur le mariage homosexuel et l'avortement par exemple.
Plus globalement le conflit entre modernité et tradition apparait bien comme l'enjeu fondamental de notre monde en crise.
. C'est cette vérité qui nous fait peur, dans son excès bien sûr, mais aussi dans sa vérité. Car Dieu et la mort sont ce que le matérialisme moderne déteste le plus.
La faculté libre de théologie islamique de Strasbourg ouvrira ses portes à la rentrée de septembre.Le projet est porté par une antenne locale de l'Union turco-islamique pour les affaires religieuses, proche du gouvernement turc. Le diplôme délivré sera reconnu par la Turquie. L'enseignement sera en partie assuré par des professeurs francophones de la faculté de théologie d'Istambul, l'objectif étant de former des cadres religieux connaissant la langue et la société française.