La cause du djihadisme : le non sens politico-médiatique

 "Il n'y a de Dieu que Dieu" et  tout le reste est insignifiant.  Tout homme de foi qui a compris cela voit  sa vie changée. C'est mon cas  sauf que je vis cela dans mon christianisme, de manière  critique et intériorisée,  et dans le refus du terrorisme.

Comme les djihadistes je pense que la société imposée au monde entier par le mercantilisme financier est une société sans valeurs dans tous les sens du terme. Cette société sans valeurs est façonnée par le fric, le foot, le fuck,  la futilité généralisée. Cette société détruit les liens sociaux et produit un monde néo médiéval dans lequel cohabitent les riches planqués dans leurs résidences sécurisées pour se protéger de la cour des miracles des pauvres. La cour des miracles s'étend de plus en plus sur le monde entier. Elle est le domaine des travailleurs nationaux précaires qui survivent à peine mais encore plus le lieu de convergence de  la misère internationale. C'est cette misère qui débarque à plein bateaux à Lampedusa pour alimenter la non société sans papiers et sans existence des illégaux et des clandestins. Attirés dans la cour des miracles par les mirages du portable et des écrans, poussés par leurs rêves les migrants échouent sur nos trottoirs et encombrent nos lieux d'asiles débordés.

 Dans ce chaos croissant imaginez ce que peut ressentir un adolescent "issu de la diversité " comme on dit, qui voit s'agiter sur les écrans les marionnettes de la politique et des médias tandis que son quartier pue, brûle et désespère ?

Mais imaginez aussi à l'autre bout de l'échelle sociale les réactions d'un garçon intelligent et sensible d'une famille bobo et athée, formaté pour  être trader  ? Avec un peu de chance ce garçon tirera sa révérence à son milieu sans âme en devenant moine catholique ou travailleur social dans les quartiers... J'en connais.

Mais avec un peu de malchance, le même se convertira à l'islam radical et partira faire la guerre sainte.

Dieu est la réponse au non sens mais un Dieu d'amour et de liberté, non un Dieu obscurantiste et assoiffé de sang. L'avenir de notre monde dépend de ce choix éthique fondamental.

Comme les juifs et les chrétiens les musulmans s'inquiètent pour la famille.

Réunis au Bourget pour leur traditionnel rassemblement pascal, les musulmans de France avaient placé leur congrès sous le thème  "Quelles valeurs dans notre société en mutation ?"

Une préoccupation qu'ils partagent avec leurs frères juifs et chrétiens. Selon Amar Lasfar, le président de l'Union des organisations islamistes de France (UOIF)   "La société doit évoluer, mais pas au détriment des valeurs morales, du respect, de la tolérance, du vivre ensemble...la cellule familiale est pour nous capitale. Elle est aujourd'hui menacée" fin de citation.

Des paroles et des inquiétudes partagées par tous les croyants qui partagent la Terre Sainte en leur cœur en attendant de la partager en Palestine.

Saint Poutine ?

 

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On peut sourire mais on ne peut ignorer les faits : après le retour de l'islam conquérant voici celui du christianisme identitaire, d'abord en Russie mais pas seulement.

 Il fallait s'y attendre  car la mondialisation c'est la fin des états nations et le retour au moyen-âge. Tout comme à l'époque médiévale lorsque les attaques musulmanes contre les pèlerins provoquèrent les croisades, la provocation islamiste mondiale est en train d'entrainer la même réaction, et pas seulement en Centre Afrique où les chrétiens font la chasse aux musulmans.

En Europe aussi  beaucoup commencent à s'inquiéter des effets du défi islamiste conjugués aux effets mortifères de la culture multiculturelle des sociétés occidentales. On voit donc se profiler en réaction la grande alliance des religieux. Le zèle des Loubavitch rejoint la foi ardente des charismatiques et la réaction des chrétiens qui rejettent le mariage pour tous et une certaine modernité. 

Poutine surfe sur ces attitudes qui commencent  à lui donner un rayonnement culturel dépassant l'espace orthodoxe. Il n'y a pas que les réserves de gaz qui font de lui l'homme fort de l'Europe mais aussi son refus de ce qu'il appelle l'Eurosodoma libérale occidentale.

Il s'agit bien sûr d'une caricature d'un libéralisme qui est le fondement de la société occidentale et il ne saurait être question de transiger sur ce point. Il n'en est pas moins vrai  que "Saint Poutine" nous pose parfois  de bonnes questions.