http://le-vieux-templier.hautetfort.com/

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Islam - Page 44

  • jour 17 Dieu parle français.

    images.jpgSelon Eric Zemmour relayé par un article de "Valeurs Actuelles", un muezzin de la Grande Mosquée de Lyon a prétexté d'un carillon fêtant l'Annonciation le 25 mars, pour lancer l'appel à la prière. Et cela au nom de la laïcité bien sûr.

    Puisque les cathos ont le droit de faire sonner leurs cloches, pourquoi pas les musulmans n'auraient-ils pas eux aussi le droit de se faire entendre ? Tel est l'argument des militants islamistes. Cela vaut une réaction.

    La mienne est à la fois spirituelle et identitaire. Je partage avec les musulmans le refus d'une  société hédoniste et décadente qui a voulu tuer Dieu, et je me réjouis de voir l'islam poser la question de Dieu de manière abrupte et sans concession. Aucun communicant de notre cher Président ne pourra  indéfiniment  "tourner autour du pot" en se tortillant sémantiquement pour évacuer la question.

    Tôt ou tard il faudra répondre à  la question  suivante : la France est-elle toujours la nation qui réalise l'action de Dieu sur terre ? La Gesta Dei per Francorum.

    Car là se trouve l'identité fondatrice de notre pays, et non la Révolution qui ne fut qu'un tour de roue de son histoire, sanglant et inutile. Baptisée  catholique la France reçut son acte de naissance le 15 août 1539 lorsque François 1er fit du français la langue officielle de cet ensemble disparate et fluctuant qu'était, et qu'est toujours l'espace hexagonale. Sans le français il n'y avait pas grand chose qui puisse unir la nation autour du roi et de l'ile de France. Cela est toujours vrai aujourd'hui, c'est le français qui fait des Français. Et cela nous ramène à l'islam et à l'appel à la prière du muezzin de Lyon.

    Jamais l'islam ne pourra trouver sa place en France s'il ne s'exprime pas en français. La prière du muezzin ne pourra que dresser contre l'islam les habitants non musulmans, voisins des mosquées, qui ne parlent pas arabe.  Et cela quelle que soit la beauté de cet appel à la prière islamique que j'ai entendu en Afrique du nord et qui m'a toujours ému.

    Mais en France Dieu parle français même si hélas, comme l'avait constaté Jean-Paul II,  notre pays lui est devenu infidèle.

    Cela peut changer. Qui sait ? Peut-être même avec l'aide des musulmans  qui, tout comme moi, aiment ce vieux pays et essaient encore de croire en lui.

    Portez-vous bien. A +..

  • Confinement jour 9 Le Carême et la mort.

    2020 03 25 faire-part décès Blondé.jpgLa crise sanitaire remet la mort à la une tous les soirs et  le confinement n'est finalement rien d'autre qu'une manière de retrouver le sens bien oublié du Carême chrétien.

    Notre société de spectacle avait tendance à lui préférer le Ramadan, cette bruyante fête du vivre ensemble...

    Mais aujourd'hui plus question de convivialité, chacun retrouve ses distances avec les autres et se pose la question du sens de sa vie face au retour de la mort. Le confinement est un temps de carême avec lequel il coïncide partiellement ( le Carême a commencé le 26 février et il s'achèvera le 9 avril ).

    Pas question de mort anonyme et statistique pour le chrétien, la mort au contraire valorise la personne et lui rend sa dignité absolue  par l'amour ou l'amitié que nous lui portons. C'est le cas dans cette note pour Gérard Blondé, mort le 23 février. Celles et ceux qui ont œuvré avec lui en Alsace savent qu'il n'a pas besoin d'éloge funèbre.
    Paix à son âme !

    A+..

  • De l'inutilité individuelle et de l'utilité collective de la théologie.

    51512555-tete-de-pythagore - Copie.jpgLa théologie est à la fois utile et inutile selon l'usage que vous en faites. Si vous cherchez la vérité sur vous-même et sur l'univers renoncez-y, car elle n'est qu'un tissu de discours relatifs et contradictoires basée sur une assertion non prouvée qui est l'existence de Dieu. La théologie est une non science, elle est aussi  un discours organisé arbitraire comme l'histoire toujours écrite de manière biaisée selon la théologie ( y compris baptisée idéologie ) qui la sous-tend.

    Et pourtant sans  théologie, c'est à dire sans un dieu qui la sous-tend , ni l'Histoire, ni l'aventure humaine n'ont de sens. Sans théologie l'homme reste un animal, il ne peut progresser pour atteindre un stade supérieur d'évolution qui lui permet d'inventer le clan, puis la  tribu, le peuple la nation, l'empire et finalement l'universel humain du monde globalisé. Sans ce mot Dieu et sans  théologie, aucun discours rationnel et cohérent de l'histoire des hommes n'est possible.

     La pensée ne peut y échapper : au début était le Verbe. 

    Si vous ne fondez pas votre discours sur cette assertion fondamentale vous serez condamné éternellement au doute contradictoire, et, en conséquence, vous ne pourrez ni donner un sens à votre action, ni organiser un discours collectif mobilisateur.

    Le Logos fondateur apparaît avec le premier  chamane, le premier intercesseur du discours qui  crée l'univers collectif du clan, de la tribu etc. Puis apparaissent les prêtres rois qui maintiennent le lien sacré entre l'en-deçà et l'au-delà.  (leurs derniers représentants modernes sont le pape et le Dalai Lama) 

     Les civilisations s'organisent à partir de ce lien sacré au Logos, puis elles meurent et sont remplacées par d'autres qui croient en d'autres dieux, ce deus ex machina, qui  est le ressort secret, sacré et religieux de toutes les civilisations.

    Si vous m'avez suivi jusqu'ici je vous renvoie à  Arnold Toynbee et son" Histoire des civilisations" qui est en fait une théologie de l'histoire.

    Selon lui les civilisations naissent, grandissent et meurent avec les dieux qui les ont fait naître; ce qui nous ramène à notre actualité qui illustre mon propos.  Notre civilisation judéo-chrétienne est moribonde, exit donc  le christianisme qui la sous-tend.

    Sauf que Toynbee, en désaccord avec ses premières conclusions, achève son oeuvre en identifiant le deus ex machina des civilisations  au Dieu chrétien.

    S'il a raison c'est un formidable espoir pour l'avenir du monde et cela vaut réflexion, nous en reparlerons. Mais pour l'heure nous constatons l'effondrement mondialisé de  la civilisation et de la culture judéo-chrétienne  occidentale.

    On comprend les inquiétudes du pape et l'on aimerait qu'il s'aide de la pensée d'Arnold Toynbee pour apporter la bonne nouvelle d'un christianisme qui peut encore être l'avenir du monde. Dieu est bien de retour en effet.

    Y compris, et peut-être d'abord, dans le discours politique.  Ce retour est d'abord apparu comme la conséquence de la révolte de l'islam contre la culture occidentale mondialisée, mais désormais apparaît également une réaction chrétienne dans les discours de Trump, de Poutine et des responsables politiques européens de l'est.

    Il y a donc crise de la civilisation associée à une crise religieuse comme Toynbee l'avait  bien vu.

    L'avenir est-il  à l'islam avec les djihadistes et Erdogan ? Ou au rétablissement du christianisme selon l'orthodoxe Poutine et le protestant Trump ?

    Selon moi l'avenir l'appartient ni à l'islam ni au christianisme ancien, mais au christianisme renouvelé par l'Esprit,le Logos en fonction des déterminismes de la modernité. Dieu est devant nous et non derrière, car il fait éternellement "toutes choses nouvelles" au-delà de nos apocalypses. ( Apocalypse  Jean II )

    Nous en reparlerons prochainement en évoquant de nouveau Arnold Toynbee mais aussi Teilhard de Chardin ces deux génies qui  pensaient juste et qui voyaient plus loin..

    Dossier à suivre.