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Islam - Page 17

  • Les religions et la Religion.

    images2.pngAvoir de la Religion est nécessaire mais il faut se garder des religions  !  Pas facile à faire comprendre mais essayons quand même ! Comme disait Jésus  " Que celui qui a des oreilles pour entendre ...!

    Les religions sont d'abord des sectes qui ont réussi. Elles sont nées de l'inspiration d'une personnalité charismatique à qui le hasard ( ou le mystère de Dieu ) a assigné un rôle historique. Ce fut le cas par exemple  de Bouddha,  de Jésus ou encore de Mahomet.

    Parmi ces grands inspirés, seul Bouddha sut mettre en garde ses disciples au sujet de sa doctrine en leur rappelant la vacuité de toute conceptualisation. Selon le Bouddha la voie qu'il propose est relative à ses concepts et n'est donc qu'une voie spirituelle parmi d'autres puisque tout est maya, illusion universelle. 

    Merci au Bouddha de cette mise en garde qui n'interdit de n'être ni bouddhiste, ni chrétien ni juif, ni musulman voire rien du tout. Le Bouddha propose de ne pas s'attacher aux concepts qui prétendent définir la réalité et il propose de chercher celle-ci à la pointe de l'expérience de la conscience; ce qu'il appelle l'Eveil.  Sur cette expérience  rien ne peut être dit puisqu'il s'agit d'une expérience individuelle non descriptible ni explicable. Là se situe la Religion, c'est à dire ce qui relie à soi-même et au-delà…...mais la Religion n'existe pas collectivement. Collectivement n'existent que les interprétations de l'expérience par ceux qui la vivent. Ainsi commencent les sectes qui deviennent religions, ou non, selon les circonstances historiques. 

    Les religions, surtout les monothéismes  prétendent définir la vérité à travers leurs concepts qui  deviennent même des dogmes intangibles dans le catholicisme. Ce serait une erreur cependant de penser que la Religion n'est pas présente dans les monothéismes L'enseignement de Jésus rejoint celui du Bouddha lorsqu'il déclare, je le cite " Je suis celui qui suis "; c'est à dire lorsqu'il renvoie à l'expérience du Soi au delà de l'égo, à la Religion en chacun de nous.

    Au plan du collectif les religions ne sont donc que  littérature, c'est à dire des récits relatifs à différentes cultures et représentations conceptuelles. C'est bien ce qu'avait compris Mahomet. Il était lassé des querelles byzantines des chrétiens de son temps et  encore plus du ritualisme tatillon des juifs. Il avait vécu lui aussi la Religion, c'est à dire l'expérience intime du mystère au cœur de sa conscience, expérience non descriptible et non communicable qu'il résuma par la formule " Il n'y a de Dieu que Dieu " simple mot  que le Bouddha s'était bien gardé d'utiliser  ( contrairement aux monothéismes qui utilisent ce mot pour désigner ce qui ne peut l'être).

    Mahomet avait donc tout compris lorsqu'il rappela l'essentiel  " Il n'y a de Dieu que Dieu", mais au lieu d'en rester là et d'ajouter " le reste n'est que littérature", il s'auto désigna comme  le dernier prophète de Dieu et il fonda lui aussi  une religion nouvelle faite de littérature empruntée aux sources monothéistes chrétiennes et juives.  

    Pourtant l'islam avec ses soufis,  le judaïsme  avec ses rabbins  mystiques, ou encore le christianisme avec ses saints, restent nourris de Religion; c'est à dire fondés dans l' expérience vitale fondamentale, ineffable et inexprimable du  Bouddha

    C'est ainsi, nous sommes tous  appelés à la Religion à travers  l'Eveil de l'âme. Quant aux religions, ( y compris le bouddhisme ) avec leurs belles histoires, leurs mots et  leurs mythes, elles sont nécessaires à l'hygiène mentale des sociétés humaines en leur fournissant des repères sacrés et éternels.

    Quand ces repères s'effacent les sociétés entrent en décadence. C'est le cas de l'Occident en ce moment. L'Occident a besoin d'une religion pour se renouveler, mais chut ne le dites surtout pas, ce sera le titre de la prochaine note .

     

  • Fêtons Marie la femme pieuse !

    icone[1].gifMarie la Palestinienne vous connaissez, ? Elle portait le voile car elle était pieuse.

     L'Evangile n'a pas changé,  les femmes pieuses non plus. Elles sont de retour parmi nous mais  le plus souvent elles se réclament de Mahomet et non de l'Evangile; ce qui nuit à leur réputation.

    Trop souvent en effet elles sont confondues avec les femmes engrillagées au nom de l'islam. Qu'elles soient  musulmanes, juives mais aussi chrétiennes les femmes pieuses  masquent leurs cheveux par respect de Dieu. Comme Jeanne d'Arc, elles rappellent publiquement qu'il doit être premier servi.

    Le voile des cheveux fait partie du patrimoine religieux monothéiste. Souvenons-nous de nos grands mères qui  se rendaient  à la messe cheveux couverts. Si leurs petites filles reprenaient cette tradition il n'y aurait plus de problème du voile.

    Le voile est un puissant symbole qui n'appartient pas qu'à l'islam, les juives orthodoxes le portent aussi. Le voile est le symbole du vrai féminisme, celui des femmes qui respectent leur identité de femme au plus intime d'elle-même, dans leur relation à la vie et à Dieu

    A l'opposé des "féministes" qui prétendent que leur corps leur appartient, les femmes pieuses savent qu'il ne leur est que prêté par Dieu. Et de fait entre les seins nus, le sexe débridé et  le voile et les comportements religieux , il faut choisir.

    Le voile est l'affirmation d'un choix qui ne concerne pas que les musulmanes,  mais un choix radicalement opposé à ceux d'une société matérialiste, hédoniste et libertaire. 

    Voilà pourquoi il fait tellement scandale.

  • Islam et laïcité.

     

    120px-Flag_of_Saudi_Arabia_svg.pngLa  laïcité fut à l'origine une arme contre le pouvoir du catholicisme en France. Cette arme fut ensuite utilisée par Ataturk en Turquie pour moderniser la société turque. Mais alors qu'en France l'Etat laïc ignorait la dimension identitaire de la religion, en Turquie au contraire Atatürk utilisait la laïcité pour débarrasser la société turque des archaïsmes les plus handicapants de l'islam tout en veillant à ne pas couper le peuple turc de ses racines religieuses musulmanes. Bien mieux,  au nom de la laïcité il mit l'islam au service du nationalisme turc. La  politique d'Erdogan en la matière n'est qu'un rééquilibrage en faveur de la religion mais sans rupture avec la laïcité à la turque.

    En France un siècle après les lois de 1905, l'évolution des sociétés occidentales  sécularisés  y a réduit à peu de choses le pouvoir de l'église catholique. L'Etat laïc français se contente de  gérer le patrimoine religieux chrétien. Le catholicisme français n'est plus un problème sociétal.

    Ce n'est pas le cas de l'Islam. Cette nouvelle religion en France se présente comme une réalité démographique,  sociale et culturelle qui  ne trouve pas sa place dans la société française  parce que Etat laïc ne lui en reconnait aucune. Il y a donc un problème.

    Pour le résoudre  la France peut  soit comprendre la laïcité comme les Turcs le font, c'est à dire en prenant le contrôle de la religion, de toutes les religions, soit en adoptant un modèle concordataire à l'allemande, soit en laissant s'installer le  communautarisme à l'anglo-saxonne.

    C'est ce dernier modèle qui se met en place naturellement dans une  France de plus en plus américanisée, mais c'est précisément ce qui aggrave le  problème car en France  le communautarisme heurte la tradition historique et identitaire du pays.

    En respectant la tradition historique républicaine et laïque française,  la meilleure réponse à l'islam serait celle  d'une laïcité à la turque, c'est à dire d'un Etat qui contrôle et organise les religions. Mais un tel modèle très jacobin, très "illibéral", est à l'opposé de l'Etat libéral libertaire des sociétés occidentales américanisées, tel qu'il est illustré en France en particulier par le macronisme.

    Plus généralement nos élites libérales libertaires, américanisées et anglophones, sont confrontées à des choix douloureux qui questionnent non seulement l'identité française, mais aussi cet Empire américain dont notre pays partage les valeurs et la communauté de destin. La question de la laïcité est au cœur de ces choix.

    En France comme aux USA, l'Empire du politiquement correct est confronté à la fois au défi de l'islam, mais aussi à  sa propre décadence wokiste. La réponse française à cette décadence et à ce  défi, si elle est  authentiquement laïque et jacobine, pourrait bien changer la donne, non seulement en France mais dans tout l'Occident. L'Oncle Sam qui perd ses dents pourrait un jour nous en remercier.