Eric Zemmour nous propose la Reconquête et Emmanuel Macon la Renaissance, la France serait à reconquérir selon l'un, à faire renaître selon l'autre. Même s'il faut faire ici la part de la propagande électorale le vocabulaire ne ment pas, il y a bien dans ce pays un malaise existentiel qui va au-delà de la politique et qui appelle des réponses que la seule politique ne saurait apporter.
En tant qu' entité spirituelle, la France est en manque, en manque d'Esprit. Dans un monde matérialiste et sans repères elle ne peut renaître de la seule action politique, et si elle doit être reconquise, cela ne peut l'être qu'après un désastre car ce n'est qu'après le désastre qu'apparaissent les Jeanne d'Arc ou les De Gaulle. Mais en sommes-nous déjà là ?
La guerre en Ukraine amènera-t-elle ce désastre, ou l'action de Jean-Luc Mélenchon y suffira-t-il ? L'avenir le dira, mais face à des perspectives inquiétantes on aimerait entendre des voix inspirées par le Ciel. Mais nous n'avons que Zemmour ou Macron et il n'y a plus guère que l'islam pour appeler à la prière et rappeler, comme Jeanne d' Arc le faisait, que Dieu doit être premier servi.
La victoire attendue d'Emmanuel Macron n'est qu'un épisode du combat qui oppose tant au plan national qu'international, le camp de l'individualisme progressiste, mondialiste, libertaire et transhumaniste à celui des humains qui refusent la dérive civilisationnelle au nom d'un humanisme ancré dans la foi en Dieu et une spiritualité transculturelle.
Non ce n'est pas ce Jésus qui, il y a 2000 ans, fut le bouc émissaire de la caste sacerdotale juive, le Sanhédrin dont les grands dignitaires livrèrent aux Romains le juste qui osait dénoncer leurs turpitudes.