Suaire de Turin ou de la relativité des vérités scientifiques et théologiques.

 Depuis le dimanche 19 avril le linceul qui aurait enveloppé le corps du Christ est présenté dans la cathédrale de Turin en Italie.

Les scientifiques sont incapables de se prononcer sur l'authenticité de la relique car la datation au carbone 14 ne serait  fiable que sur un document non restauré au cours des siècles; or  ce n'est pas le cas d'un morceau de tissu qui a subi de nombreuses dégradations par l'eau et par le feu.Exit donc les certitudes scientifiques.

Mais qu'en est-il de la théologie catholique sur le sujet ? Le Vatican propriétaire de la relique l'exploite mais ne s'est jamais prononcé sur son authenticité. Selon Mgr Cesare Nosiglia ,archevêque de Turin "Ce n'est évidemment pas un discours de foi, car ce n'est pas un objet de foi ni de dévotion, mais cela peut aider à la foi" Tout dépend donc ce que l'on met sous le mot foi. Exit donc les certitudes religieuses.

Question : pourquoi donc scientifiques et théologiens sont-ils si souvent imbus de leurs dogmes et de leurs certitudes, alors que la connaissance et la foi sont au contraire caractérisées par le relativisme et l'impossibilité de dire quoi que ce soit sur le mystère de notre présence au monde ?

A part faire ding dong à quoi sert l'église catholique ?

Nous sommes le dimanche de Pâques 2015 et partout ça fait ding dong sur la ville et de par le monde, Urbi et Orbi qu'il dit. C'est pas méchant, c'est folklorique et ça ferait plutôt rire si tout ça n'était pas né de la mort sur la croix d'un pauvre type qui n'a rien compris à ce qui lui arrivait.

Et du haut de l'Eternité j'imagine qu'il est stupéfait de ce que l'on a fait en son nom. Moi j'aime bien Jésus car je lui ressemble et vous aussi qui me lisez. Comme lui nous sommes tous de  pauvres humains qui ne comprennent  pas grand chose  à  ce qui leur arrive. D'où venons-nous ? Où allons-nous ? Et surtout qu'est-ce que nous faisons sur cette sacrée planète ? Je n'ai pas de réponse et Jésus n'en avait pas non plus, mais il avait la foi, comme moi et comme vous je l'espère. Il aimait ses frères humains et la Vie, passionnément, et moi aussi et vous aussi j'espère, que vous soyez chrétien ou non. Il aimait tellement la Vie et la relation qu'il avait avec Elle qu'il l'appelait Père, mais il aurait pu l'appeler Mère dans une société matriarcale. Qu'importe le nom de sa prière, le Notre Père. C'est affaire de mots théologiques toujours trompeurs. Car la théologie n'est qu'un sac d'embrouilles qui fait se tuer les gens. Que de massacres au nom de la Sainte Trinité ou d'Allah au cours des siècles ! Le problème c'est ce que l'on fait de l'inspiration des fondateurs de religions. Pour ce qui est du christianisme, le problème ce sont les églises, les institutions nées d'une doctrine que Jésus n'a jamais prêchée. Il voulait simplement nous apprendre à vivre dans l'amour des êtres et de la Vie.

Le problème est que, même vivant dans l'Eternel, il n'est plus là pour préciser sa pensée, en particulier au sujet de ceux qui se réclament de lui. Les institutions crées en son nom sont toujours là et elles ont beaucoup vieilli.  Certains même se demandent à quoi elles servent. Et surtout à quoi sert cette église catholique, représentée à l'ONU mais qui, à part les belles paroles, ne semble pas servir à grand chose. En particulier pour protéger les populations chrétiennes persécutées.

Le christianisme  n'est  pas le cautionnement de la non violence sacrificielle. Jésus nous enseigne d'arrêter la violence mais il ne nous enseigne pas l'auto immolation. Les chrétiens d'Afrique qui s'organisent en milices d'auto défense ne sont pas en contradiction avec l'évangile. Que peuvent-ils faire d'autre en effet, abandonnés qu'ils sont par des états impuissants et des pasteurs dispensateurs de belles paroles, mais qui oublient que l'urgence c'est d'apprendre le maniement d'armes ?

Quant au pape à quoi sert donc sa représentation à l'ONU, s'il ne la transforme pas en ONG de protection des populations de toutes confessions  (musulmans compris ),menacées par l'islamisme partout dans le monde ? Déplorer le silence du monde est une chose, réagir en est une autre. Qu'attend donc l'église catholique pour montrer qu'elle ne sert pas seulement  à faire  ding dong avec ses cloches ?

Il y a 500 ans naissait Sainte Thérèse d'Avila.

En dehors de la péninsule ibérique la naissance de la sainte à Avila il y a cinq cents ans ne fait pas les gros titres. Il faut dire qu'elle n'est pas religieusement correcte dans l'église catholique où l'on préfère désormais un pape tweeter et médiatiquement acceptable à la spiritualité carmélitaine.

Ceci n'est pas de ma part une prise de position de catholique intégriste. Je me garde bien d'entrer dans les querelles théologiques entre catholiques considérant que la nature de la spiritualité est bien au-delà. Et c'est précisément cela qui me fascine chez cette sainte comme d'ailleurs chez tous les mystiques. Quelle est la nature de l'expérience qu'ils vivent ?

Ce n'est pas sans raison qu'elle est appelée la folle de Dieu et qu'elle est considérée comme une grande hystérique par une psychiatrie réductrice. Là encore je ne prends pas partie,j'essaie de comprendre honnêtement en portant un regard à la fois rationnel et spirituel sur cette femme qui est à l'Espagne ce que Jeanne d'Arc ( cette autre "hystérique") est pour la France. Je constate aussi les phénomènes inexplicables liés au mysticisme comme par exemple la lévitation dans le cas de Thérèse d'Avila ou des voix "guides" dans celui de Jeanne d'Arc. Il y a pour ainsi dire de la logique dans ces folies. Rendons grâce à Dieu de nous envoyer parfois de pareilles folles....

Thérèse d'Avila c'est l'Espagne à la fois charnelle et passionnée de Dieu comme Jeanne c'est la France première fille de l'Eglise. Folies répondent les psychiatres...peut-être mais ces femmes ont obtenu des résultats et ont changé sinon le monde, du moins le cours des choses,au point que l'on peut voir le doigt de Dieu dans leurs parcours terrestres.. Si vous avez la foi bien sûr ce qui est mon cas.

Avoir la foi c'est vivre pour réaliser, chacun à son niveau, le dessein de Dieu pour soi-même et pour l'humanité. Avoir la foi c'est cela et il n'est pas besoin d'être fou pour agir en conséquence