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Agenda

  • MBS et l'esprit de réforme.

     

     

     

     

     

     

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    Les grands médias n'en ont pas rendu compte mais la nouvelle est révolutionnaire, le dirigeant saoudien Mohamed Bin Salman a décrété récemment que les textes du Coran permettaient des interprétations. Cela a l'air de rien mais c'est enfin la possibilité donnée à l'islam de se moderniser officiellement.

    Il faut rappeler en effet que selon une interprétation rigoriste rien ne peut être changé dans le Coran, pas même une virgule, car il est l'expression littérale de la parole de Dieu lui-même, il est donc parfait et intangible.

    Ce serait une erreur cependant de voir dans le dirigeant moderniste saoudien le Luther de l'islam. Cette religion ne fut pas toujours associée à l'obscurantisme, elle connut même une période de grand épanouissement culturel associée  à une réelle tolérance. L'islam lui-même est une culture religieuse à multiple facettes exprimées par de nombreux courants. Le sunnisme en est la référence majoritaire tout  comme le catholicisme dans la tradition chrétienne. 

    Dans notre siècle athée et déboussolé, ces deux traditions religieuses sont des repères incontournables pour donner du sens à la modernité. 

    L'action du prince MBS va dans ce sens dans un pays  qui est un phare de modernisme technologique. Accueillir la modernité tout en maintenant la tradition religieuse, tel est le défi auquel  il est confronté tout comme le pape.

    Rome et La Mecque sont complémentaires. En Orient la monarchie saoudienne garde la Kaaba, l'axe autour duquel tourne le monde musulman tandis que Rome reste la pierre de fondation de l'Occident.

    Le problème est que dans l'islam comme dans le catholicisme, l'esprit de réforme a toujours été suspect aux yeux des gardiens de la Tradition. Il faut donc souhaiter bonne chance à MBS, tout comme à Léon XIV qui, rappelons le, a récemment demandé aux chrétiens de ne pas avoir peur des musulmans, nos frères dans la foi au Dieu unique, tout comme nos frères juifs.

    Joyeux Noël !

     

     

     

     

  • Donald Empereur d'Occident.

     

     

     

     

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    Source : discours de Trump au bal du Congrès 12 12 2025.

     

     

     

     

    Donald Trump a déclaré au bal du Congrès qu'il se voyait bien le leader des nations européennes. Sérieusement  ce  ne serait pas pire vu le niveau des élites européennes. Théoriquement Mme Van der Leyen est le "leader" de l'UE mais elle est vomie par nos nationalistes qui visiblement lui préfèreraient  Trump.

    Laissons les à leurs passions destructrices  mais prenons au sérieux la question du leadership en Europe occidentale. C'est une question qui se pose précisément parce qu'elle n'est pas censée se poser dans l'UE. A l'origine en effet l'UE fut conçue comme une puissance économique sans leadership politique ou militaire. Celui-ci fut confié  aux Etats Unis qui permirent toutefois aux nations européennes de croire qu'elles existaient encore. Ils eurent même la magnanimité de permettre aux Anglais et aux Français de se doter d'armes nucléaires, mais en fait dès l'origine l'UE et l'Otan ne furent que des instruments de l'Empire d'Occident dont la capitale est Washington.

    Les nationalistes européens voient donc naturellement en Trump le chef des nations européennes débarrassées de l'UE mais en faisant cela ils se rendent encore plus dépendants des USA, car individuellement chaque nation européenne ne pèse pas lourd dans le monde d'aujourd'hui. 

    Existe-t-il une alternative à cette domination américaine  qui justifie  que le Président des USA se voit de fait le leader des nations européennes ?

    Voici la réponse d'un patriote français. C'est mon  meilleur ami. Il est polyglotte et a des liens familiaux franco anglo américains d'une part et franco germano suisses d'autres part. C'est donc  un parfait européen et un occidental mais il n'oublie jamais qu'il est français et chrétien d'abord. Ce qu'il m'a dit  vaut peut-être réflexion.

    Selon lui la France comme toutes les nations européennes  doit accepter de faire partie de l'Empire américain et ne peut s'en détacher sauf à devenir une dictature communiste ou poutinienne. Toutefois pour alléger le poids de l'Amérique dans tous les domaines, la France  peut  travailler au renforcement et à la réforme de l'UE dans le cadre transatlantique.

    Pour cela un authentique  dialogue y compris musclé parfois , est nécessaire avec les Etats Unis. Cela implique aussi une réforme de l'Otan permettant  l'émergence de l'Europe en tant que puissance militaire disposant d'une garantie nucléaire  reconnue, et cela  même si elle est limitée à la sanctuarisation du seul territoire français ou anglais. Cette autonomie stratégique européenne va  d'ailleurs dans les vues de Trump.

    Mais, avec ou sans Trump, les Européens ont d'abord des intérêts occidentaux  qui leur sont propres. Face à la Russie  bien sûr mais aussi et encore plus , face au sud global et aux dangers d'un monde chaotique.

    La prospective va dans ce sens et il n'est pas exclus que, confrontée aux mêmes défis, l'Amérique ne soit contrainte de cogérer l'Occident face à la menace globale d'un monde redevenu barbare. L'histoire nous l'enseigne.

    Rome dut partager l'Empire en deux pour mieux le gérer.  Peut-être l'Amérique y songe t elle aussi  s'agissant de l'Empire américain dans lequel nous vivons ? Entre Trump et Mme Van der Leyen le choix est celui du réalisme et de la complémentarité qu'imposent les faits. 

     

  • Guerre et paix ? Non guerre ou cirque.

     

     

     

     

     

     

     

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    Trump se dit extrêmement frustré au sujet de l'Ukraine. On le comprend mais ce roi du cirque politique devrait comprendre qu'il a fait école au point que désormais  la vieille alternative à la guerre n'est plus la paix mais le cirque médiatique.

    Et c'est peut-être bien ainsi car le cirque est aujourd'hui ce qui ressemble le mieux à la paix.

    Trump fait du cirque avec Poutine pour faire des affaires avec  lui. Macron fait du cirque  afin d'exister politiquement et Poutine fait du cirque pour gagner du temps en Ukraine où il est enlisé, tout comme Zélensky. 

    Tout le monde fait du cirque, guerre ou paix c'est du passé, c'est ce que croyait l'aimable société de spectacle des  années de la mondialisation heureuse, aujourd'hui le monde se disloque et la société  de spectacle est passée en mode tragique. 

    Il faut s'en contenter car le pire serait l'arrêt du spectacle et le déclenchement d'une troisième guerre mondiale qui très vite échapperait aux Etats et à nos tristes comiques, pour le seul profit du pavillon noir de la criminalité internationale.