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Actualité en lecture spirituelle - Page 266

  • Montée de l'islam et remise en cause du matérialisme hédoniste moderne.

    120px-Flag_of_Saudi_Arabia_svg.pngLes succès électoraux des partis islamistes dans le monde arabe ne surprennent que les observateurs qui voient dans la modernité laïque et agnostique le degré ultime de l'évolution humaine. On peut s'en émouvoir, on peut aussi y voir plus qu'un réflexe identitaire de peuples qui ne se reconnaissent pas dans la démocratie occidentale et son occultation de Dieu au nom des Lumières. La montée de l'islam n'est peut-être que la version arabe de la remise en cause de la société sans Dieu partout dans le monde.

    Chez nous en Occident, cette remise en cause n'a pas d'expression politique, pas encore peut-être,mais elle se traduit par la montée des sectes et la communautarisation de groupes les plus divers en quête de transcendance dans nos sociétés sécularisées. Qu'il me soit permis sur le sujet de citer Alain de Benoît dans Jésus et ses frères  " Le caractère apparemment irréversible du phénomène de sécularisation fait en réalité ressurgir avec d'autant plus de force des questions qu'on serait tenté de dire éternelles. Est-il concevable que l'existence sociale humaine puisse perdurer sans être ordonnée à un sens collectif ? Les sociétés humaines peuvent-elles se passer d'un horizon de sens ? Les sociétés peuvent-elles continuer d'exister sans faire référence à d'autre chose qu'à elles-mêmes ?" fin de citation.

    Dans le monde arabe comme dans nos banlieues, le choix de l'islam traduit le refus de la démocratie à l'occidental par des masses pauvres convaincues qu'elle n'est qu'une arnaque de riches. Cet islam qui monte n'est pas modéré, et la charia qu'il veut imposer n'est pas " light",il vaut mieux le savoir dès maintenant et se préparer à répondre à un défi mondial d'ordre politique, culturel mais aussi spirituel. Les élites dirigeantes du monde démocratique doivent comprendre que pour sauver notre modèle nos sociétés doivent d'urgence retrouver les valeurs proprement religieuses de la foi, de l'espérance et de la charité. Un sacré défi ...pour ne pas dire un défi sacré !

  • Internet et la vie monastique.

    imagesCA8SC3KF.jpgSelon un article paru dans le journal " La croix" ce mois-ci, les monastères n'échappent pas aux grandes évolutions de la société et des mentalités,au premier rang desquelles il faut citer la montée de l'individualisme.

    Selon le père Luc Commuau, abbé de la Pierre-qui-Vire ( Yonne), " même les moines sont tentés d'organiser leur vie, de trouver leurs lieux de respiration, de se faire leur opinion eux-mêmes sur Internet ".Le Père abbé ne dit pas comment les moines accèdent à Internet. J'imagine qu'ils sont autorisés à posséder un ordinateur dans leur cellule afin d'utiliser Internet dans leurs recherches en en disciplinant strictement l'usage. Mais peut-être suis-je trop libéral et trop confiant dans une démarche monastique fondée sur l'auto discipline ?

    Mais comment faire autrement puisque les règles monastiques ont été écrites alors qu'Internet n'existait pas? Saint Benoît n'avait pas prévu non plus que la quête de Dieu passerait aussi par une démarche scientifique qui ne pose pas Dieu en préalable, et il n'avait pas prévu la confrontation quotidienne du chrétien avec des religions et des chemins spirituels qui ne le sont pas, ou plus.

    Pourtant la Règle monastique est nécessaire aujourd'hui comme hier. Elle reste le fondement de toute démarche ascétique, même si le quêteur de Dieu peut le chercher en dehors des chemins balisés du dogme....et en surfant au grand large...sur Internet.

    Pour conclure, à l'intention des jeunes moines qui vont sur Internet, qu'il me soit permis d'évoquer ce jour, il y a bien longtemps, où à la fin d'une retraite à l'abbaye de Hautecombe, je décidai que je ne serais pas moine parce que j'avais acquis la certitude que le christianisme n'est pas le dernier mot sur Dieu.

    Aujourd'hui, tout en ayant la même conviction, peut-être ferais-je un choix différent, peut-être accepterais-je la Règle et l'institution catholique en mon fort extérieur, même si en mon fort intérieur je resterais un esprit libre dans ma quête et dans mes recherches....sur Internet et dans le dialogue avec des frères suivant leurs voies particulières.

    Je crois que c'est devenu possible si j'en crois le père Commuau :" il s'agit de rejoindre chaque frère là où il est, lorsque l'on y parvient s'établit une confiance qui fonde véritablement notre autorité"