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  • Christianisme et sexualité.

     

     

     

     

     

     

     

    Capture-d’écran-2017-09-13-à-17.54.58.pngSource : Emission "En quête d'Esprit" sur Cnews 15 06 2025

    La sexualité s'affiche au plafond de la chapelle Sixtine car à juste titre elle est le moteur de la création et relève du Sacré. C'est ce que nous rappelle la Religion . Pour s'en convaincre rien ne vaut une visite de certains temples hindous dont les sculptures représentent de véritables scènes d'orgie sexuelle. 

    Dans le catholicisme la sexualité est au contraire présentée tout autrement, en insistant en particulier sur cette grande vertu et cette force de vie qu'est la chasteté. Pour en parler sur le plateau de Cnews ce dimanche de mi juin il y avait l'évêque de Trondheim en Norvège, parfaitement francophone, Anne-Sixtine Perardel Conseillère en vie affective et sexuelle, mais également le créateur d'un site intitulé SOSporno, sans oublier bien sûr Véronique Jacquier représentant France Catholique.

    Parfaitement d'accord avec ce que j'ai entendu je n'émettrai donc aucune critique mais je poserai une question qui n'est jamais posée dans le milieux catholiques et qui est la suivante: pourquoi les autorités catholiques n'analysent-elles  jamais les causes des problèmes sexuels qui affectent les fidèles, à commencer par les prêtres, afin de proposer des règles de conduite adaptées à la situation concrète de la vie sexuelle et affective des catholiques ?

    Les règles sont le produit de l'état de la société et n'ont rien d'intangibles. Pendant les époques barbares du haut moyen-âge quand il n'existait pas d'état civil il était impossible de savoir qui était marié ou pas, en règle avec le sacrement ou pas, et les prêtres bien souvent ne se distinguaient pas de la masse, étant eux mêmes souvent accompagnés d'une femme et d'enfants.

    Très justement le catholicisme voulut mettre un peu d'ordre dans cette sexualité naturelle en sacralisant le mariage et en imposant le célibat des prêtres. Au Moyen âge ces règles étaient adaptées à la situation d'une société dans laquelle le mariage pouvait intervenir à 12 ans avec une fin de vie intervenant statistiquement à 25 ans. Aujourd'hui au contraire l'espérance de vie est très longue et il semble aberrant de maintenir des règles médiévales.

    Peut-on raisonnablement s'embarquer dans l'aventure du mariage ou du sacerdoce à 20 ans ? Ne serait-il pas plus raisonnable de ne sacraliser mariage et sacerdoce que lorsque la maturité affective  est atteinte, c'est à dire pas avant 40 ans, afin de donner à l'être humain le temps de trouver ses équilibres affectifs et de préciser les orientations de sa vie ?

    Pourquoi ne pas revaloriser le temps des fiançailles et du diaconat, ces étapes de probation ?

    On objectera qu'au contraire beaucoup de jeunes ont soif d'absolu et d'un engagement total tout de suite pour donner du sens à leur vie en réaction à la décadence que nous vivons. Remercions ces jeunes qui sont un signe d'espoir dans l'avenir de la foi. Mais ces jeunes lancent aussi un appel auquel l'institution doit répondre, avec discernement, c'est à dire en réconciliant tradition et évolution, et en apportant les réformes nécessaires dans le cadre traditionnel.

    C'est parait-il l'attitude du nouveau pape. Gaudeamus !