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Actualité en lecture spirituelle - Page 263

  • Théocraties et formation des états

    MOISE_Dore_small.jpgLes difficultés actuelles du catholicisme romain sont du même ordre que celles rencontrées par d'autres religions,à savoir  le conflit entre les théocraties institutionnelles et l'évolution démocratique du monde.

    En renonçant à son rôle politique le Dalaï Lama a pris acte de cette évolution,conscient que jamais plus le Tibet ne serait une théocratie. L'avenir du boudhisme n'est plus lié à celui du Tibet. A contrario les islamistes poursuivent le rêve fou d'imposer un état théocratique islamique au monde entier, tout comme les juifs orthodoxes qui refusent l'Etat d'Israël parce que non théocratique.

     Le Vatican quant à lui se cherche un rôle en tant qu'institution, car cet état est en crise au même titre d'ailleurs que l'état moderne européen qui est souvent issu de la religion chrétienne. Et cela depuis les temps bibliques lorsque Moïse fondait le droit à partir du décalogue. Le christianisme s'est ensuite glissé dans les traces de l'état romain auquel il s'est substitué, les diocèses catholiques n'étant le plus souvent que le nouveau nom des anciennes préfectures romaines. Ce lien entre l'état et la religion n'a pas été aboli par la réforme protestante, il a simplement été aménagé, le souverain anglais prenant la place du pape, tandis que le luthéranisme et le calviniste devenaient religions d'état.

    La révolution française a inventé la société civile lorsque les registres de l'état civil ont cessé d'être tenus par les paroisses. Les temps modernes ont cru en avoir fini avec les religions, en particulier en France où s'est imposé la notion de laïcité. En fait le problème du rapport des religions aux états n'a pas disparu. Après la chute du communisme l'église orthodoxe russe a repris toute sa place dans l'état russe et aujourd'hui l'islam revendique sa place en Occident même.

     Les religions rêvent encore parfois de se substituer à l'état  ou d'être un état dans l'état, mais l'état moderne est lui aussi en crise,contourné par la communication mondialisée.Nous vivons ainsi une situation de grande confusion entre la sphère étatique et celle du monde religieux et spirituelle. La tendance dans les sociétés post modernes est la spiritualité à la carte, individuelle  et distancée envers les institutions religieuses. Les églises officielles se vident mais les stages de développement personnel font recette tandis que les mosquées et les chapelles du christianisme  identitaire sont pleines.

    Il est bien sûr impossible de prédire ce que seront les religions demain, mais il est certain que les états qui en sont issus, et qui sont en crise, ne peuvent les ignorer. En Islam ces états veulent se refonder et se relégitimiser à travers la théocratie. Une exception ? Sans doute mais il faut bien admettre que tout en rejetant les archaïsmes religieux, les sociétés occidentales sont en quête d'un supplément d'âme et de sens.Sauront-elles retrouver les principes qui les ont vu naitre ? Celles du judéo christianisme dont les valeurs collectives peuvent refonder des états capables de faire naitre un vivre ensemble devenu impossible dans la société marchande,égoïste et hédoniste ? Un beau programme qui devrait inspirer la réforme du Vatican . Imaginez le pape proclamant le retour à la simplicité évangélique et la vente du Vatican aux enchères à des fins caritatives !!

     

    Sur les difficultés de l'église romaine voir l'article Benoît XVI, trop bien pour le Vatican en suivant le lien http://colmardabord.hautetfort.com/

     

  • Politique et religions

    Symboles_religieux.pngLa crise grecque a amené l'église orthodoxe de ce pays à réagir contre les politiques d'austérité exigées par les créanciers du pays. Non séparée de l'Etat, l'église grecque joue un rôle politique officiel et sa réaction est donc normale. Le problème est qu'en la matière les belles paroles ne suffisent pas. On serait en droit d'attendre que cette église commence à payer des impôts et  donne l'exemple de l'austérité et de la bonne gestion; ce qui est loin d'être le cas pour une institution qui jouit de privilèges exorbitants.

    Plus précisément, en Grèce comme ailleurs en chrétienté, le moment parait venu de donner un contenu concret aux vertus évangéliques de pauvreté et de partage. Pourtant peut-on imaginer le Vatican transformé en musée religieux et l'administration vaticane devenir une ONG internationale de partage et de solidarité ?

    Pour être tout à fait juste, il faut dire que les institutions caritatives jouent un rôle important dans les églises et qu'elles sont appelées à se renforcer dans toutes les religions.

    Cela vaut en particulier de l'islam dont les grands succès électoraux actuels s'expliquent par les réseaux de charité des islamistes qui, au Caire comme à Tunis, et partout dans le monde arabo musulman, n'ont jamais laissé tomber le petit peuple contrairement aux élites occidentalisées.

    Face à la crise les religions redeviennent un facteur politique et géopolitiquie majeur, pour le meilleur et pour le pire. Pour le meilleur à travers leurs organisations caritatives, mais aussi pour le pire s'agissant de l'islam.

    Et là, que cela plaise ou non au religieusement correct, il faut bien constater que l'islam est de plus en plus intolérant envers les minorités non musulmanes des sociétés musulmanes. Rappelons les paroles du président Sarkozy qui a déclaré en janvier 2011, je cite : " Nous ne pouvons admettre ce qui ressemble de plus en plus à un plan particulièrement pervers d'épuration religieuse au Moyen Orient"; ce qui ne l'a pas empêché de se réjouir d'un printemps arabe dont on n'imaginait pas qu'il déboucherait sur un hiver islamiste.

    Il faut donc être vigilant car les logiques génocidaires se mettent en place déjà au Nigéria où s'affrontent chrétiens et musulmans au risque d'une nouvelle et atroce guerre civile. Il faut aussi être vigilant au Moyen Orient, car dans la plupart des pays de cette zone les mécanismes constitutionnels de protection des minorités n'existent pas. C'est l'heure de tous les dangers...au nom de  Dieu hélas !

  • Les racines chrétiennes de la France et les autres religions.

    Symboles_religieux.png.

    Dans la perspectives des élections présidentielles, et dans un appel au vote communautaire,Eva Joly a proposé des jours fériés aux juifs et aux musulmans, mais elle a oublié beaucoup de monde  dans une société en pleine mutation religieuse. Outre l'islam en effet, nous assistons à l'installation en France de nouvelles religiosités parfois à caractère sectaire. L'Etat ne peut favoriser aucun culte ou religion particulière,mais simplement reconnaitre les racines chrétiennes comme bien patrimonial impliquant  la tradition de Noël et de Pâques.

    Le cas de l'Alsace est particulièrement intéressant car le Concordat y constitue précisément un bien patrimonial issu de la tradition propre à notre région et à son histoire. Dans l'esprit concordataire l'Etat pourrait reconnaitre l'islam qui concerne beaucoup de monde chez nous mais il ne pourrait reconnaitre d'autres religions ou cultes très confidentiels mais néanmoins respectables. La sagesse consiste donc à limiter le Concordat d'Alsace Moselle à la reconnaissance de la religion musulmane et d'en rester là jusqu'à nouvel inventaire du patrimoine religieux de l'Alsace. Imaginez en effet que les Raéliens deviennent la deuxième religion d'Alsace dans 100 ans ? Que feraient alors le législateur et les amis d'Eva Joly ?

    Si l'on excepte le cas alsacien et mosellan,le principe de laïcité est à maintenir. Il est toujours valable et correspond à la sagesse même,sous réserve du respect absolu de la liberté religieuse et de son expression dans le cadre de la loi. Pas question d'admettre la charia au nom de la liberté religieuse, la loi de Dieu est inscrite dans le coeur de l'homme juste et bon, et non dans les dogmes et autres charias qui prétendent parler au nom de Dieu.